La sortie du président de l’Assemblée nationale et fondateur de Liberté et démocratie pour la République (Lider), Mamadou Koulibaly, à propos de la déclaration de Robert Bourgi, continue de faire des vagues au sein de ses ex-camarades de lutte du Fpi. Samedi dernier, cette affaire n’a pas échappé aux commentaires de Koua Justin, secrétaire national par intérim de la Jfpi qui était face aux journalistes. A l’en croire, les propos de Mamadou Koulibaly confirmant les mallettes d’argent que Gbagbo aurait remis à Chirac sont de nature discréditer l’ex-président. « Personne ne peut prouver jusqu’à présent que Gbagbo Laurent a donné une mallette d’argent à qui que ce soit. C’est juste des paroles d’un individu qui confirme une information », a-t-il fustigé. Et M. Koua de poursuivre : « Mamadou Koulibaly a deux missions, aujourd’hui, en Côte d’ Ivoire. Il faut que vous le sachiez. Après l’arrestation d’Affi N’guessan, Sokouri Bohui, de Simone Gbagbo, de Sangaré Abdoudramane et autres, après l’exil d’une bonne partie de la Direction du Fpi, il voulait s’accaparer du parti pour en devenir le président, mais la base ne l’a pas suivi et il a échoué. Depuis lors, il a créé son parti politique Lider ». Pour le leader intérimaire de la jeunesse du parti de Laurent Gbagbo, le «premier objectif de Mamadou Koulibaly, c’est de lutter pour que les indemnités des députés soient payées. S’il réussit ce combat de l’Assemblée nationale il sera reconnu de fait. Son deuxième combat, c’est de discréditer Gbagbo Laurent, c'est-à-dire, montrer aux Ivoiriens que Gbagbo est l’auteur de tous les malheurs et chaos que vit la Côte d’Ivoire. Il fera donc en sorte que Gbagbo apparaisse comme un va-nu-pied. C’est pourquoi, il s’efforcera à confirmer même ce qu’il ignore », relève le n° 1 de la Jfpi. A observer de près, c’est une bataille larvée qui est ouverte entre le président de l’Assemblée nationale et son ancienne famille politique qui, il faut le dire, n’a pas encore digéré ce qu’elle qualifie de trahison de la part de l’ex-n°2 du parti.
JERÔME N’DRI
JERÔME N’DRI