Le recensement de la population ivoirienne pour la distribution des moustiquaires imprégnées avait débuté au mois d'octobre 2010, sur toute l'étendue du territoire national .La distribution de ces moustiquaires devraient se faire en décembre 2010 .Et la crise qu'a connue la Côte d'Ivoire pendant cinq mois a tout bloqué. S'inscrivant dans la continuité, le ministère de la santé et de l'hygiène publique dirigé par docteur Thérèse Aya N'dri Yoman vient de concrétiser cette action de l'Etat. Après la distribution des moustiquaires à l'intérieur du pays en juin et juillet, ce sont à présent les populations du district d'Abidjan qui ont été servies du 15 au 20 septembre. Si quelques personnes ont eu la chance d'avoir leurs moustiquaires, ce n'est pas le cas pour d'autres. En effet, ceux qui ont le numéro qui commence par 02 et qui sont inscrit à Yopougon se retrouvent sur la liste d'Abobo. Vice versa pour ceux d'Abobo. Pis, le bordereau 121 a disparu à l'EPP Bad 1 de Yopougon-Andokoi. Pour en savoir plus, nous avons tenté d'interroger les responsables. En vain. Dame O. Marceline, qui depuis le 15 septembre, attend d'être servie et qui est très amère : " On a dit tout va changer en Côte d'Ivoire. C'est quand alors monsieur le journaliste ? Les mêmes choses reviennent en force encore de plus .On nous dit que notre bordereau a disparu et pourtant ces moustiquaires sont vendues sur le marché à 1500F CFA ou 2000 FCFA. D'autres personnes sortent avec 12 ,18 ou 20 sachets de moustiquaires en main. Ils ont combien de chambres dans leurs maisons ? C'est ça le changement ? Qu'ils nous vendent ces moustiquaires. Au lieu de favoriser les uns et faire souffrir les autres. Pourquoi nous faire faire des va et vient ? Ah la Côte d'Ivoire !le chien ne change jamais sa manière de s'asseoir ", a-t-elle déploré. Et M. Y. Justin de soutenir les dires de dame O. Marceline. " On nous fixe un jour, on arrive, ils fixent un autre jour. En tout cas, nous sommes fatigués de faire des va et vient. Qu'ils prennent leurs moustiquaires. Que madame la ministre trouve une autre stratégie pour satisfaire toute la population ivoirienne. Sinon ce que nous voyons ici à Yopougon-Andokoi, si cela se passe dans les autres communes d'Abidjan, ce n'est pas la peine. Moi, je ne mettrai plus les pieds dans cette école. Je suis convaincu que rien n'a changé en Côte d'Ivoire pour le moment ", a-t-il ajouté. Depuis lors, le problème de ceux qui attendent le bordereau disparu n'a pas été encore résolu. Le regard de tous ceux qui, jusque là, n'ont pas reçu leurs moustiquaires est tourné vers la ministre de la santé et de l'hygiène publique.
Bakou Norbert
Bakou Norbert