453 déplacés soit 88 ménages en direction du village Niambly et 94 personnes soit 9 ménages de retour dans leurs quartiers respectifs de Toguehi, Latif et Guéré de Duékoué. C’est au total 547 sinistrés de la crise postélectorale ivoirienne qui, réfugiés dans des camps de la Mission catholique et de Nahibly (sur l’axe Duékoué-Guiglo), ont décidé volontairement de quitter les conditions précaires des camps pour regagner leurs bourgades. Cette volonté subite découle, selon les déplacés, du message délivré par le Pr Amoa Urbain, au cours de la mission de réconciliation dénommée Festi-Rois 2011 qu’il a conduite concomitamment avec les têtes couronnées dans l’Ouest ivoirien. « Au cours de son message à la place Félix Houphouët-Boigny de Duékoué, le Pr Amoa Urbain avait demandé aux populations déplacées de regagner leurs villages afin d’éviter de créer des camps de concentration qui pourraient, si l’on n’y prend garde, devenir de véritables poudrières. « Nous avons entendu ce message et nous avons volontairement décidé de quitter le camp », a commenté Toha Faustin, originaire du village de Niambly (5km de Duékoué). Cette détermination des déplacés a été fortement soutenue par des structutres spécialisées notamment le HCR (Haut commissariat pour les réfugiés) qui a distribué des bâches et l’ONUCI qui a apporté des bidons d’eau potable ainsi que des médicaments. A en croire les moniteurs du HCR, cette assistance sera ponctuelle pour les déplacés qui manifesteront l’intention de regagner leurs villages. Les moniteurs du HCR précisent que des évaluations seront faites sur le terrain pour recueillir les besoins des déplacés retournés. By Smith, représentant du sous-préfet central de Duékoué Abion Yao Elie, a demandé aux Ong d’encourager le retour volontaire des populations et a exhorté les récipiendaires des dons à en faire bon usage. Le porte-parole des déplacés, Taplehi Mathias a, à son tour, invité les Ong à multiplier leurs soutiens en faveur des populations sinistrées. Bien que certains réfugiés restent encore réticents, il n’en demeure pas moins que dans les jours qui viennent d’autres emboîtent le pas pour un retour en masse vers les villages à l’Ouest.
Patrick Krou
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Patrick Krou
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