Mise hors-jeu par les décisions du ministre des Sports et des Loisirs, Kady Angelbert a déclaré la guerre à la tutelle. Une énième que la dame de fer va essayer de gagner. Alors que la messe semble dite pour la Fisam et elle.
Toujours ébranlée, jamais terrassée, Kady Angelbert, la présidente de la défunte Fisam (selon le ministre des Sports) a rendez-vous avec une nouvelle crise. Beaucoup plus difficile, celle-là. Pas sûr qu’elle en sorte vainqueur. Car, plus que par le passé, le bras de fer l’oppose directement à la tutelle. Ça sent tout simplement la fin du règne contre tous de la dame de fer. En effet, il y a quelques années en arrière, les passionnés du sport mécanique favorables à l’autonomie de l’automobile avaient engagé la dissidence pour la séparation de l’auto et des deux roues, deux disciplines combinées au sein d’une seule fédération, du fait de Kady Angelbert. En tête de file de ce combat, somme toute logique, le jeune Aka Bosson qui avait même été porté à la tête de la Fédération ivoirienne d’automobiles (Fisa), en 2008. Une élection (au Cercle du rail) qui apparaissait comme le couronnement d’une lutte entamée en 2006, date à laquelle Kady Angelbert, élue un an plus tôt (2005) pour le compte de la Fisa, avait instauré la Fédération ivoirienne de sports auto et motocyclette (Fisam). Mais, fort de tous ses soutiens au sein de l’exécutif et des responsables ministériels d’alors, la dame de fer a rebondi, contre toute attente. Elle a renversé la vapeur, comme on dit, pour retrouver son fauteuil douillet de la Fisam, en plein cœur du Plateau. Non contente de cette victoire truquée, elle a intenté une procédure judiciaire contre le président élu de la Fisa. Avec des chefs d’accusations débordant le cadre sportif. Finalement, l’affaire est tombée aux oubliettes. Pendant ce temps, entre balbutiements du Comité directeur et organisations médiocres du « rallye Bandama », la Fisam continuait à vivre, sans le moindre statut juridique. Ou du moins sur les documents de la Fisa, jusqu’à la dernière Assemblée organisée le samedi 31 juillet. Une existence illégale à laquelle le ministre Légré a mis un terme, à la date du 18 août 2011. « J’ai l’honneur de vous informer que la Fédération ivoirienne de sports autos motos (Fisam) que vous présidiez est dissoute. Le ministère des Sports et Loisirs que je dirige connaît aujourd’hui deux fédérations distinctes : la Fédération ivoirienne des Sports autos (Fisa) dont vous êtes la présidente et la Fédération de motocyclettes de Côte d’Ivoire (Fmci) dirigée par M. Soumahoro Mamadou », a-t-il précisé. Ajoutant que la Fisam n’était « plus éligible à la parafiscalité et aux compétitions internationales ». Appelée, par ailleurs, à conformer ses statuts et régalements intérieurs aux nouvelles dispositions, Kady Angelbert est restée de marbre. Espérant peut-être faire revenir le ministre sur sa décision. Manque de pot. En fin de semaine dernière, avec la caution du ministère et sans elle, la Fisa a tenu son Assemblée générale élective. Seul candidat, après l’allégeance d’Aka Bosson, Alain Ambrosino a été élu président. Plutôt que de faire profil bas, l’ancienne patronne de la Fisam se rue dans les brancards. D’abord, elle assigne le ministère en justice. Ensuite, elle brandit un défi à nulle autre pareille: « je ne bougerai que sur décision du président de la République ». Si on est tenté de dire que l’affaire n’est pas encore close vu que la justice devrait suivre son cours, toujours est-il que, nous l’avons dit, Kady est mal partie cette fois-ci. Elle s’apprête, de toute évidence, à mener une guerre sans issue.
MARTIAL GALE
Toujours ébranlée, jamais terrassée, Kady Angelbert, la présidente de la défunte Fisam (selon le ministre des Sports) a rendez-vous avec une nouvelle crise. Beaucoup plus difficile, celle-là. Pas sûr qu’elle en sorte vainqueur. Car, plus que par le passé, le bras de fer l’oppose directement à la tutelle. Ça sent tout simplement la fin du règne contre tous de la dame de fer. En effet, il y a quelques années en arrière, les passionnés du sport mécanique favorables à l’autonomie de l’automobile avaient engagé la dissidence pour la séparation de l’auto et des deux roues, deux disciplines combinées au sein d’une seule fédération, du fait de Kady Angelbert. En tête de file de ce combat, somme toute logique, le jeune Aka Bosson qui avait même été porté à la tête de la Fédération ivoirienne d’automobiles (Fisa), en 2008. Une élection (au Cercle du rail) qui apparaissait comme le couronnement d’une lutte entamée en 2006, date à laquelle Kady Angelbert, élue un an plus tôt (2005) pour le compte de la Fisa, avait instauré la Fédération ivoirienne de sports auto et motocyclette (Fisam). Mais, fort de tous ses soutiens au sein de l’exécutif et des responsables ministériels d’alors, la dame de fer a rebondi, contre toute attente. Elle a renversé la vapeur, comme on dit, pour retrouver son fauteuil douillet de la Fisam, en plein cœur du Plateau. Non contente de cette victoire truquée, elle a intenté une procédure judiciaire contre le président élu de la Fisa. Avec des chefs d’accusations débordant le cadre sportif. Finalement, l’affaire est tombée aux oubliettes. Pendant ce temps, entre balbutiements du Comité directeur et organisations médiocres du « rallye Bandama », la Fisam continuait à vivre, sans le moindre statut juridique. Ou du moins sur les documents de la Fisa, jusqu’à la dernière Assemblée organisée le samedi 31 juillet. Une existence illégale à laquelle le ministre Légré a mis un terme, à la date du 18 août 2011. « J’ai l’honneur de vous informer que la Fédération ivoirienne de sports autos motos (Fisam) que vous présidiez est dissoute. Le ministère des Sports et Loisirs que je dirige connaît aujourd’hui deux fédérations distinctes : la Fédération ivoirienne des Sports autos (Fisa) dont vous êtes la présidente et la Fédération de motocyclettes de Côte d’Ivoire (Fmci) dirigée par M. Soumahoro Mamadou », a-t-il précisé. Ajoutant que la Fisam n’était « plus éligible à la parafiscalité et aux compétitions internationales ». Appelée, par ailleurs, à conformer ses statuts et régalements intérieurs aux nouvelles dispositions, Kady Angelbert est restée de marbre. Espérant peut-être faire revenir le ministre sur sa décision. Manque de pot. En fin de semaine dernière, avec la caution du ministère et sans elle, la Fisa a tenu son Assemblée générale élective. Seul candidat, après l’allégeance d’Aka Bosson, Alain Ambrosino a été élu président. Plutôt que de faire profil bas, l’ancienne patronne de la Fisam se rue dans les brancards. D’abord, elle assigne le ministère en justice. Ensuite, elle brandit un défi à nulle autre pareille: « je ne bougerai que sur décision du président de la République ». Si on est tenté de dire que l’affaire n’est pas encore close vu que la justice devrait suivre son cours, toujours est-il que, nous l’avons dit, Kady est mal partie cette fois-ci. Elle s’apprête, de toute évidence, à mener une guerre sans issue.
MARTIAL GALE