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Art et Culture Publié le vendredi 23 septembre 2011 | L’expression

Propos injurieux à l’endroit du régime, Le Cnp interpelle les récalcitrants

© L’expression Par Emma
Médias : la Journée mondiale de la presse célébrée à Abidjan, en présence du ministre Hamed Bakayoko
Mardi 3 mai 2011. Abidjan. Siège du Conseil national de la presse. Le ministre de l`Intérieur délégué à la Communication, Hamed Bakayoko a rehaussé de sa présence la cérémonie organisée par le président du CNP, Egène Dié Kacou (photo)
Le Conseil national de la presse a décidé de rappeler à l’ordre les journalistes qui continuent d’affirmer que le président Ouattara et son régime ont accédé au pouvoir après un coup d’Etat.

Le Conseil national de la presse (Cnp) n’est pas content des journalistes, qui, dans leurs écrits, tentent de faire croire que les autorités politiques en place seraient issues d’un coup d’Etat opéré contre les refondateurs. L’organe de régulation de la presse écrite a tenu, dans un communiqué publié mercredi par son président, Eugène Dié Kacou, à marquer son désaccord avec les rédactions qui présentent le président Ouattara comme un «président installé par coup d’Etat» et son «régime installé par la France». Tandis que l’ancien chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, est considéré comme «renversé par l’Armée française» voire «prisonnier du chef de l’Etat français». Pour le Cnp, cette méthode qui s’éloigne du souci premier de tout journaliste d’informer ses lecteurs n’est qu’une manipulation flagrante des faits et de la réalité. «Le président de la République de Côte d’Ivoire exerce son mandat actuel des suites d’élections démocratiques reconnues par la communauté nationale et internationale et, pour lequel, il a été officiellement investi dans ses charges», rappelle Eugène Kacou. Qui prévient que le Cnp sera désormais «intraitable» sur «les écrits à caractère subversif et insultant non seulement pour les autorités en place mais également pour le peuple ivoirien qui a, dans la transparence, élu son président». Cette sortie du Conseil national de la presse arrive à point nommé pour mettre la presse face à ses responsabilités. Singulièrement celle proche de l’ancien régime qui, six mois après le dénouement de la crise postélectorale, continue de présenter le pouvoir des refondateurs comme la victime d’un vaste complot international. Certains journaux n’hésitent pas à présenter l’ancien président comme le détenteur de la charge suprême de l’Etat. Tous les propos injurieux de ces publications «bleues» ne semblent pas attirer l’attention des organisations de défense des journalistes qui préfèrent regarder ailleurs. C’est seulement lorsque le Cnp en aura assez – ces agissements ayant atteint un point inacceptable – et qu’il aura décidé de sévir, qu’il se trouvera subitement des gens pour crier à l’atteinte à la liberté de la presse. D’ailleurs, le Cnp a tenu à rappeler à tous les auteurs de tous écrits de presse qui travestissent les faits que leurs dérives les exposent, eux et leurs organes de presse, à la rigueur de la loi.

M’Bah Aboubakar
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