Konaté Zié Aboubacar (Jeunesse Fn) : «Je n’ai jamais trahi les Forces nouvelles»

Ancien collaborateur de Charles Blé Goudé dans le cadre de l’alliance entre la jeunesse patriotique et celle des Forces nouvelles, Konaté Zié Aboubacar a été accusé d’avoir trahi la cause de l’ex-rébellion. Rencontré le week-end dernier à Bouaké, Konaté Zié Aboubacar s’explique.


Depuis 3 ans, vous avez brillé par votre absence aux côtés des Forces nouvelles. Où étiez-vous ?
Je suis à Abidjan où je suis maintenant le chargé d’études au sein d’une organisation de gestion dans la filière café-cacao.

On disait de vous que vous aviez rejoint la jeunesse patriotique.
Les gens peuvent dire ce qu’ils veulent ou ce qu’ils pensent, mais la réalité est là et bien là. Je suis venu parce que l’heure de venir est arrivée. Je suis venu à l’invitation du Premier ministre pour participer au conclave sur la restructuration des Forces nouvelles.
A un moment donné, on vous a vu aux côté de Blé Goudé. A quoi répondait ce rapprochement ?
La mission que le secrétaire général des Forces nouvelles m’avait confiée, c’était d’aller travailler avec Blé Goudé pour le retour de la paix dans les deux camps. Je représentais la jeunesse des Forces nouvelles quand Blé Goudé représentait la jeunesse patriotique. Nous devrions travailler ensemble pour amener l’ensemble de la jeunesse ivoirienne à se retrouver. Même si après on s’est rendu compte que c’était un leurre mais de toutes façons chacun faisait ses calculs aussi.

Continuez-vous d’avoir des contacts avec la jeunesse patriotique ?
Actuellement où nous parlons, je ne suis pas en relation avec eux ; je ne sais même pas où ils sont. Voilà, on a fait une réconciliation de façade et aujourd’hui on se retrouve devant la réalité; chacun se retrouve de son côté, moi je suis en Côte d’Ivoire et je ne sais pas où eux ils sont.           

Allez-vous vous présenter comme candidat aux élections législatives ?
On est tous ambitieux. Quand on est dans un mouvement, il y a un minimum de discipline à observer. Souffrez que je ne vous dise pas ce que je veux faire avant que ma structure ne soit informée.



Entretien réalisé à Bouaké par Denis Koné