Les fournisseurs de l’Etat n’en peuvent plus de subir la malveillance des agents véreux du trésor. La devise de ces brebis galeuses semble être: «Appauvrir les opérateurs économiques pour s’enrichir sur leur dos».
Que se passe-t-il vraiment dans l’administration du trésor public pour que les opérateurs économiques, à longueur de journée, se plaignent des embûches dressées devant eux à l’orée du paiement de leurs factures vis-à-vis de l’Etat ? Difficile de répondre sauf que les victimes présumées évoquent, avec forces détails, des manœuvres visant à leur tordre le bras en vue de les délester des fameux 10 % occultes. En tout cas, plusieurs chèques du trésor servis à des fournisseurs en règlement de leurs créances sur l’Etat, reviennent de plus en plus impayés. Généralement, au motif que la validité du chèque est dépassée. Dans la kyrielle de cas, l’on peut citer celui de A.O. qui n’a pu rentrer en possession de ses 17. 806. 308 Fcfa auprès de la Biao-Daloa. Pourtant, la trésorerie de Daloa, en lui remettant son chèque, n’avait fait aucune restriction. Contacté, Mahé Dodien, le fondé de pouvoir fait le mort. Quant au DG Adama Koné, il serait en mission. Sans pudeur, l’intéressé aurait pu parler d’émission de chèques sans provisions. D’autant qu’il y a chèque sans provision lorsque le compte n’est pas suffisamment approvisionné lors de la présentation d’un chèque à l’encaissement ou lorsque l’établissement ne peut utiliser immédiatement l’argent porté sur le compte pour payer le chèque. Une infraction. Face à ces difficultés artificielles, les entrepreneurs sont déterminés à poursuivre leur action de protestation jusqu’au le règlement régulier de leurs factures. Alors que la situation risque de s’envenimer dans les prochains jours, les entrepreneurs affirment que le dialogue est rompu avec les responsables du trésor qui feraient obstruction. «Ils refusent de nous recevoir quand on vient pour poser le vrai problème», affirme Gré Faustin, le président du Syndicat national des fournisseurs de l’Etat (Synafeci). Depuis plusieurs semaines, il fait presque le siège du Trésor public pour réclamer le paiement des créances. Selon les fournisseurs, les créances, dont certaines datent de 2002, traînent au niveau des paieries alors que la procédure de paiement est engagée. Les opérateurs économiques ne comprennent pas que de simples agents au niveau du trésor refusent de payer. Pour le président Gré, «il faut un suivi des décisions des hautes autorités de la République». Il reconnaît que le ministre de l’Economie et des Finances, Charles Diby Koffi, fait de son mieux pour faire avancer les dossiers de paiement de leurs créances. Mais ses collaborateurs, à la direction de la Comptabilité et du Trésor public, refusent de s’exécuter. « Le président Ouattara s’est engagé à mener une lutte anti-corruption mais au niveau du Trésor public, il se trouve des gens, bien connus, qui bloquent sciemment les paiements de créances tout en exigeant des-pots-de-vin », a déploré M. Gré. « Certains de nos collègues sont devenus des vaches à lait pour ces fonctionnaires véreux », s’emportent les responsables du syndicat des fournisseurs de l’Etat. « L’économie du pays ne peut tourner si les opérateurs économiques nationaux n’arrivent pas à recouvrer leurs créances », ajoutent-ils.
Lanciné Bakayoko
Que se passe-t-il vraiment dans l’administration du trésor public pour que les opérateurs économiques, à longueur de journée, se plaignent des embûches dressées devant eux à l’orée du paiement de leurs factures vis-à-vis de l’Etat ? Difficile de répondre sauf que les victimes présumées évoquent, avec forces détails, des manœuvres visant à leur tordre le bras en vue de les délester des fameux 10 % occultes. En tout cas, plusieurs chèques du trésor servis à des fournisseurs en règlement de leurs créances sur l’Etat, reviennent de plus en plus impayés. Généralement, au motif que la validité du chèque est dépassée. Dans la kyrielle de cas, l’on peut citer celui de A.O. qui n’a pu rentrer en possession de ses 17. 806. 308 Fcfa auprès de la Biao-Daloa. Pourtant, la trésorerie de Daloa, en lui remettant son chèque, n’avait fait aucune restriction. Contacté, Mahé Dodien, le fondé de pouvoir fait le mort. Quant au DG Adama Koné, il serait en mission. Sans pudeur, l’intéressé aurait pu parler d’émission de chèques sans provisions. D’autant qu’il y a chèque sans provision lorsque le compte n’est pas suffisamment approvisionné lors de la présentation d’un chèque à l’encaissement ou lorsque l’établissement ne peut utiliser immédiatement l’argent porté sur le compte pour payer le chèque. Une infraction. Face à ces difficultés artificielles, les entrepreneurs sont déterminés à poursuivre leur action de protestation jusqu’au le règlement régulier de leurs factures. Alors que la situation risque de s’envenimer dans les prochains jours, les entrepreneurs affirment que le dialogue est rompu avec les responsables du trésor qui feraient obstruction. «Ils refusent de nous recevoir quand on vient pour poser le vrai problème», affirme Gré Faustin, le président du Syndicat national des fournisseurs de l’Etat (Synafeci). Depuis plusieurs semaines, il fait presque le siège du Trésor public pour réclamer le paiement des créances. Selon les fournisseurs, les créances, dont certaines datent de 2002, traînent au niveau des paieries alors que la procédure de paiement est engagée. Les opérateurs économiques ne comprennent pas que de simples agents au niveau du trésor refusent de payer. Pour le président Gré, «il faut un suivi des décisions des hautes autorités de la République». Il reconnaît que le ministre de l’Economie et des Finances, Charles Diby Koffi, fait de son mieux pour faire avancer les dossiers de paiement de leurs créances. Mais ses collaborateurs, à la direction de la Comptabilité et du Trésor public, refusent de s’exécuter. « Le président Ouattara s’est engagé à mener une lutte anti-corruption mais au niveau du Trésor public, il se trouve des gens, bien connus, qui bloquent sciemment les paiements de créances tout en exigeant des-pots-de-vin », a déploré M. Gré. « Certains de nos collègues sont devenus des vaches à lait pour ces fonctionnaires véreux », s’emportent les responsables du syndicat des fournisseurs de l’Etat. « L’économie du pays ne peut tourner si les opérateurs économiques nationaux n’arrivent pas à recouvrer leurs créances », ajoutent-ils.
Lanciné Bakayoko