La commune de Yopougon a été secouée, le vendredi 23 septembre 2011, par des tirs nourris à l'arme lourde. Aux environs de 18 h, des éléments des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci), basés au 19ème arrondissement, ont manifesté leur mécontentement. Ils se sont mis à tirer à travers les rues. Au cours du soulèvement, le commissaire de police Sanogo Lacina, chef de service du 19ème arrondissement a été blessé par des éclats de vitres. Son véhicule à bord duquel il se trouvait a reçu des impacts. Cette manifestation des hommes de Doumbia Moussa dit « Droumou », commandant des Frci du 19ème arrondissement, prend sa source dans la mort de Bolo, un de ses éléments. En effet, selon les renseignements, dans la lutte contre l'insécurité, dans le district d'Abidjan engagée par les Frci, des braqueurs arrêtés par des soldats, du côté de Cocody, citent leurs complices. Et parmi ceux-ci, les noms de Bolo et deux autres éléments du commandant Doumbia, apparaissent. Les soldats effectuent le déplacement à Yopougon, en vue d'en savoir plus. Une fois dans les environs de la place de la liberté, les éléments des Frci, après avoir repéré leurs trois collègues mis en cause, leur intiment l'ordre de déposer leurs armes. Si les deux autres se sont exécutés, ce n'est pas le cas pour Bolo, indiquent les informations. Il aurait même ouvert le feu dans la direction de ces poursuivants. Les soldats venus de Cocody ripostent et l'atteignent mortellement. La rumeur de la mort de Bollo se repend, comme une traînée de poudre, à travers la commune de Yopougon. Ses collègues, une fois saisis de la triste nouvelle, sont emportés par une colère indescriptible. Et pour manifester leur mécontentement, ils se mettent à tirer dans tous les sens. C'est au cours de ces tirs nourris que le commissaire Sanogo Lacina, à bord de son véhicule en compagnie d'un collègue policier, est blessé par les éclats de vitres, après qu'une balle perdue a cassé son pare-brise. La panique ne tarde pas à gagner la population des Toits-Rouges. Les uns et les autres se terrent chez eux. Les rues se vident aussitôt. Après donc quelques moments chauds, les soldats sont rentrés à leur base. Il y a donc eu plus de peur que de mal. Mais il est important de rappeler aux Frci que ce genre d’événements, les Ivoiriens n'en n'ont plus besoin. Ils aspirent à la paix et à la sérénité afin de travailler, pour la reconstruction du pays.
FOFANA Mambé
FOFANA Mambé