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Société Publié le samedi 24 septembre 2011 | Nord-Sud

Abengourou : Les malades accusent, les médecins répliquent

Un nouveau père rencontré au Centre hospitalier régional (Chr) d’Abengourou révèle qu’on lui a réclamé la somme de 70.000 F pour la césarien­ne de son épouse. «Quand j’ai menacé d’informer la presse, le médecin concerné a abandonné ses exigences et l’opération a eu lieu », témoigne-t-il. Après son accouchement, Maïmouna venue du quartier Cafétou a dû acheter des médicaments à 5 700F. Selon un infirmier qui a requis l’anonymat, le manque de médicaments à l’hôpital peut amener un chirurgien à faire payer les patients. Le nercuron, le diprivant ou même l’atropine sont, dit-il, des produits indispensables dans les interventions chirurgicales. Il a déploré la négligence du suivi des grossesses par les fem­mes : « Certaines femmes en grossesse ne font pas de consultations prénatales et pourtant elles sont gratuites. Si elles le font, on peut éviter les cas de césarienne non-programmés ». Au service de chirurgie, nous n’avons rencontré que les médecins Dosso et N’zi. Un tour à la pharmacie du Chr nous a permis de constater que les médicaments sont livrés gratuitement aux patients. Docteur Konaté assure que si le produit prescrit est disponible, le patient est servi.  « Quand le produit n’existe pas, nous mentionnons zéro et le patient retourne vers le médecin », explique-t-elle. Chaque mois, la pharmacie est approvisionnée en médicaments, mais ces produits restent insuffisants. C’est le cas du sérum salé et du nercuron.
 Jean Luc Koffi à Abengourou
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