Bientôt l’Etat de Côte d’Ivoire va procéder au recensement des victimes de guerre, selon le ministre de tutelle Mathieu Darret, qui sillonne les différents quartiers d’Abidjan et les villes de l’intérieur, depuis quelques jours. C’est dans ce cadre qu’une délégation dudit ministère a rencontré jeudi dernier, ces derniers à l'Office National des Anciens Combattants (ONAC) de Treichville. « L’Etat a décidé de procéder à l’identification de toutes les victimes. Cette identification, se fera sur la base essentiellement de la présentation d’une ordonnance médicale pour ceux qui ont subi des sévices corporelles et du certificat de décès et de la pièce d’identité de ceux, qui malheureusement ont perdu la vie », a mentionné M Bereté Siaka, directeur du service des Victimes de guerre. Les requérants doivent être munis de deux photos d’identité, de la photocopie de leur pièce et la liste des biens perdus pour ceux qui ont perdu des biens matériels. L’émissaire du ministre en charge des ex-Combattants et des Victimes de guerre, a saisi l’occasion pour présenter la compassion, le soutien et le réconfort du chef de l’Etat et de l’ensemble des membres du gouvernement. Le recensement qui commence bientôt, a-t-il expliqué, permettra à l’Etat, de connaître les victimes, d’évaluer le préjudice subi en vue de préparer la réparation. Il faut donc, a-t-il souhaité, que les victimes sortent massivement. « Il nous sera difficile d’indemniser une victime qui ne se rendra pas dans nos services, à la Direction des Victimes de Guerre sise à Attoban et à la Cellule Spéciale d'Enquêtes située à la septième tranche près de la Présidence de l'Université de Bouaké ou qui ne se présentera pas aux agents qui seront déployés sur toute l’étendue du territoire national », a-t-il insisté. Avant, Amichia François, maire de la commune de Treichville, a salué l’initiative du gouvernement. « Cette initiative va apporter des solutions durables à la problématique de l’encadrement, de la prise en charge, de l’accompagnement et de la réinsertion des populations cibles », est-il convaincu. Ce même message a été apporté hier aux victimes d’Adjamé, en présence de Youssouf Sylla, premier magistrat de la commune et sera ce matin à Anyama.
TL
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