Moïse Bognini est sans doute, l’une des figures emblématiques du football en Côte d’Ivoire. Véritable symbole national depuis les années 47, l’attaquant de l’Union sportive des clubs de Bassam (Uscb) a fait les beaux jours du football à Bassam. Aujourd’hui, loin des stades à (86 ans), Bognini demeure une référence.
De son 1m75, Moïse Bognini a toujours gardé sa carrure d’athlète. Plein de vie, l’homme que les Bassamois ont surnommé l’hirondelle garde son agilité même émoussé. Très communicatif, Moïse Bognini a encore de bons rapports avec son « BB » l’Union sportive des clubs de Bassam (Uscb) qu’il a vu naître. Au sein de laquelle, il occupe la fonction de grand conseillé, en apportant son expertise au grand bonheur de cette formation de football. Aujourd’hui, ce natif de Petit Paris (village de Grand-Bassam) retrace son parcours du football à la comptabilité. Après ses études primaires (du Cpi au Cp2) à Grand-Bassam, en 1939, Bognini va s’intéresser au football, sa première passion. Avec d’autres amoureux du football, il crée en 1941, le Paris Essor qui sera dirigé par Jean Abou. Moïse est désigné au poste de capitaine pour conduire la destinée de cette équipe qui compte des talents. De 1941 à 1945, les 4 clubs de Bassam à savoir le Football club de Bassam (Fcb) conduit par M. Martin, puis le Paris Essor et l’Assab dirigé par Meral et l’équipe des fonctionnaires prennent part au championnat de Côte d’Ivoire. En 1947, ces 4 clubs connaissent une fusion à la suite d’une concertation entre le magistrat français Monin en service au tribunal de Grand-Bassam, première juridiction de Côte d’Ivoire et les responsables de clubs. Cette fusion a donné naissance à l’Union des clubs sportifs de Bassam.
L’amour du travail bien fait
La fusion porte fruit puisque l’Uscb séduit les supporters par son dynamisme. Et devient un club puissant. De 47 à 50, cette équipe rafle 4 championnats. Des victoires successives qui ont forgé au fil des ans son courage et son dynamisme avérés. Uscb devient championne de Côte d’Ivoire grâce à la présence dans ses rangs de plusieurs joueurs de haut niveau. Avec à la clé des joueurs de talents comme Kouassi Takoua, Sébastien Kablan, Joseph Bledou, Moïse Bognini et j’en passe. Ces joueurs savaient mettre par leur art du baume au cœur des supporters. Quel pouvait être le secret de cette ascension fulgurante de l’équipe de la première capitale politique, Grand-Bassam ? Pour le premier attaquant de l’Uscb , il n’y a pas de formule miracle.« Le football se jouait avant avec le cœur », ce qui n’est plus le cas aujourd’hui, juge l’attaquant Moïse Bognini qui estime que les joueurs ne mouillent plus le maillot. Ce joueur talentueux pouvait jouer à tous les postes. «Qu’il soit attaquant en avant poste ou attaquant d’intérieur, l’hirondelle de Bassam donnait toujours un bon résultat. Il était très percutant et très rapide, savait conserver le ballon pour faire jouer ses coéquipiers », se remémore Joseph Allou Miezan une ancienne gloire de L’Uscb qui appartenait à l’équipe junior. 1948 a également été une date importante pour les joueurs de l’Uscb. Parce que c’est cette année-là il y a eu l’organisation de la coupe de l’Afrique occidentale française (Aof). A cette époque, il existait des districts. Or il y avait une seule ligue à Dakar chargée d’organiser la compétition. Ce fut la première participation de la Côte d’Ivoire à la coupe Aof autour d’un match disputé entre la Côte d’Ivoire et le Sénégal. « C’était pour la première fois que la Côte d’Ivoire rencontre le Sénégal, une grande nation de football déjà à l’époque », a souligné Moïse Bognini. Les districts avaient pour mission d’organiser le championnat. La ligue de Dakar se chargeait de l’organisation de la coupe de l’Aof.
Un bon travailleur
Et c’est la fédération française qui réglait les litiges en ce temps-là. Toujours en 1948 avec la création de la coupe de l’Aof, l’équipe de Bassam arrive en quarts de finale. Et se limitera à ce stade de la compétition. Elle sera battue par l’équipe de la Guinée. L’année suivante, elle arrive en demi-finale mais elle ne pourra réaliser son rêve. Celui de remporter la coupe de l’Aof. Car, elle est à nouveau battue par la Guinée mais cette fois en demi-finale. « Notre regret dans ce parcours, c’est que nous n’avons jamais pu jouer la finale de la coupe de l’Aof. On n’avait pas de véritables entraîneurs. De 45 à 48 on jouait les pieds nus. Les chaussures n’étant pas autorisées. Ce n’est qu’en 1948 que l’Aof avait autorisé le port des chaussures », se souvient l’hirondelle de Bassam. Un autre match où l’hirondelle de Bassam et ses coéquipiers gardent un triste souvenir, c’est la coupe de l’Aof qui a eu lieu en 1950 à Cotonou. « Bassam a encore perdu le match contre le Dahomey par 3 buts à 2. Mais l’Uscb ayant fait des réclamations a gagné le Dahomey. La raison, c’est qu’au cours du match, l’équipe du Dahomey avait enlevé sa chaussure. », a-t-il révélé. Moïse Bognini a également été celui qui a affilié la Fédération ivoirienne de football créée en 1960 à la Coupe d’Afrique des champions, c’était en 1963 au Ghana. Moîse Bognini et Jean Bleoué ont été désignés pour prendre part à la finale de la coupe de la Caf à Accra. Dans le même temps devait se tenir l’assemblée générale de la Caf. C’est au cours de ces assises que Bognini a affilié la Fif à la Caf. La Côte d’Ivoire peut désormais prendre part aux compétitions internationales. Outre les différents postes qu’il a occupés au sein du football, Bognini a été chef comptable à la Sabaf. En 1964, il quitte la Sabaf pour la Sodepalm. De 64 à 70, il est trésorier à la Fif. En 1970, il quitte la Fif pour incompatibilité de fonction. A la retraite depuis 85, Bognini vit retranché dans son village à Grand-Bassam.
Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam
De son 1m75, Moïse Bognini a toujours gardé sa carrure d’athlète. Plein de vie, l’homme que les Bassamois ont surnommé l’hirondelle garde son agilité même émoussé. Très communicatif, Moïse Bognini a encore de bons rapports avec son « BB » l’Union sportive des clubs de Bassam (Uscb) qu’il a vu naître. Au sein de laquelle, il occupe la fonction de grand conseillé, en apportant son expertise au grand bonheur de cette formation de football. Aujourd’hui, ce natif de Petit Paris (village de Grand-Bassam) retrace son parcours du football à la comptabilité. Après ses études primaires (du Cpi au Cp2) à Grand-Bassam, en 1939, Bognini va s’intéresser au football, sa première passion. Avec d’autres amoureux du football, il crée en 1941, le Paris Essor qui sera dirigé par Jean Abou. Moïse est désigné au poste de capitaine pour conduire la destinée de cette équipe qui compte des talents. De 1941 à 1945, les 4 clubs de Bassam à savoir le Football club de Bassam (Fcb) conduit par M. Martin, puis le Paris Essor et l’Assab dirigé par Meral et l’équipe des fonctionnaires prennent part au championnat de Côte d’Ivoire. En 1947, ces 4 clubs connaissent une fusion à la suite d’une concertation entre le magistrat français Monin en service au tribunal de Grand-Bassam, première juridiction de Côte d’Ivoire et les responsables de clubs. Cette fusion a donné naissance à l’Union des clubs sportifs de Bassam.
L’amour du travail bien fait
La fusion porte fruit puisque l’Uscb séduit les supporters par son dynamisme. Et devient un club puissant. De 47 à 50, cette équipe rafle 4 championnats. Des victoires successives qui ont forgé au fil des ans son courage et son dynamisme avérés. Uscb devient championne de Côte d’Ivoire grâce à la présence dans ses rangs de plusieurs joueurs de haut niveau. Avec à la clé des joueurs de talents comme Kouassi Takoua, Sébastien Kablan, Joseph Bledou, Moïse Bognini et j’en passe. Ces joueurs savaient mettre par leur art du baume au cœur des supporters. Quel pouvait être le secret de cette ascension fulgurante de l’équipe de la première capitale politique, Grand-Bassam ? Pour le premier attaquant de l’Uscb , il n’y a pas de formule miracle.« Le football se jouait avant avec le cœur », ce qui n’est plus le cas aujourd’hui, juge l’attaquant Moïse Bognini qui estime que les joueurs ne mouillent plus le maillot. Ce joueur talentueux pouvait jouer à tous les postes. «Qu’il soit attaquant en avant poste ou attaquant d’intérieur, l’hirondelle de Bassam donnait toujours un bon résultat. Il était très percutant et très rapide, savait conserver le ballon pour faire jouer ses coéquipiers », se remémore Joseph Allou Miezan une ancienne gloire de L’Uscb qui appartenait à l’équipe junior. 1948 a également été une date importante pour les joueurs de l’Uscb. Parce que c’est cette année-là il y a eu l’organisation de la coupe de l’Afrique occidentale française (Aof). A cette époque, il existait des districts. Or il y avait une seule ligue à Dakar chargée d’organiser la compétition. Ce fut la première participation de la Côte d’Ivoire à la coupe Aof autour d’un match disputé entre la Côte d’Ivoire et le Sénégal. « C’était pour la première fois que la Côte d’Ivoire rencontre le Sénégal, une grande nation de football déjà à l’époque », a souligné Moïse Bognini. Les districts avaient pour mission d’organiser le championnat. La ligue de Dakar se chargeait de l’organisation de la coupe de l’Aof.
Un bon travailleur
Et c’est la fédération française qui réglait les litiges en ce temps-là. Toujours en 1948 avec la création de la coupe de l’Aof, l’équipe de Bassam arrive en quarts de finale. Et se limitera à ce stade de la compétition. Elle sera battue par l’équipe de la Guinée. L’année suivante, elle arrive en demi-finale mais elle ne pourra réaliser son rêve. Celui de remporter la coupe de l’Aof. Car, elle est à nouveau battue par la Guinée mais cette fois en demi-finale. « Notre regret dans ce parcours, c’est que nous n’avons jamais pu jouer la finale de la coupe de l’Aof. On n’avait pas de véritables entraîneurs. De 45 à 48 on jouait les pieds nus. Les chaussures n’étant pas autorisées. Ce n’est qu’en 1948 que l’Aof avait autorisé le port des chaussures », se souvient l’hirondelle de Bassam. Un autre match où l’hirondelle de Bassam et ses coéquipiers gardent un triste souvenir, c’est la coupe de l’Aof qui a eu lieu en 1950 à Cotonou. « Bassam a encore perdu le match contre le Dahomey par 3 buts à 2. Mais l’Uscb ayant fait des réclamations a gagné le Dahomey. La raison, c’est qu’au cours du match, l’équipe du Dahomey avait enlevé sa chaussure. », a-t-il révélé. Moïse Bognini a également été celui qui a affilié la Fédération ivoirienne de football créée en 1960 à la Coupe d’Afrique des champions, c’était en 1963 au Ghana. Moîse Bognini et Jean Bleoué ont été désignés pour prendre part à la finale de la coupe de la Caf à Accra. Dans le même temps devait se tenir l’assemblée générale de la Caf. C’est au cours de ces assises que Bognini a affilié la Fif à la Caf. La Côte d’Ivoire peut désormais prendre part aux compétitions internationales. Outre les différents postes qu’il a occupés au sein du football, Bognini a été chef comptable à la Sabaf. En 1964, il quitte la Sabaf pour la Sodepalm. De 64 à 70, il est trésorier à la Fif. En 1970, il quitte la Fif pour incompatibilité de fonction. A la retraite depuis 85, Bognini vit retranché dans son village à Grand-Bassam.
Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam