Quelques sages-femmes en robes rose font le va-et-vient entre la salle d’accouchement et la salle d’hospitalisation du Chr de Yamoussoukro. Difficile de les rencontrer et de leur parler de l’accouchement gratuit décidé par le gouvernement. Pourtant, ces femmes qui aident leurs sœurs à donner la vie souffrent autant que leurs pensionnaires. «Vous avez dit accouchement gratuit ? C’est décidé par le gouvernement et nous l’appliquons », jure une autre malgré l’omerta qui leur est imposé. Mais, explique-t-elle, tout serait bien si le service avait effectivement les médicaments, même pour l’accouchement. Car, soutient-elle, les prestations sont effectivement gratuites de même que les médicaments que l’on peut trouver à la pharmacie de l’hôpital. Pour le reste, les parents de l’accouchée sont obligés de se rendre dans les pharmacies privées. Ce qu’affirme A. Traoré : « ma femme a eu un accouchement difficile et les sages-femmes s’en sont bien occupées.», dit-il. Il ne se plaint pas, heureux d’avoir eu son premier garçon. Quant à K. Aurélie Amoin, elle ne peut pas comprendre qu’on lui ait fait payer les médicaments.
Ousmane Diallo à Yamoussoukro
Ousmane Diallo à Yamoussoukro