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Art et Culture Publié le mardi 27 septembre 2011 | L’expression

Portrait : Sur les traces de l’artiste Bomou Mamadou, Tokpa Boua Placide alias Dr Blouz applique, comme en médecine, les mêmes remèdes à son auditoire…

Le médecin qui veut ressembler à Bomou Mamadou
Un artiste, étudiant en 7ème année de médecine. Son manager, lui aussi pensionnaire de l’université de Cocody en maîtrise de Lettres modernes. Voici le duo qui revendique l’héritage du célèbre maître de la parole, Bomou Mamadou. Tokpa Boua Placide alias Dr Blouz a décidé d’utiliser les rudiments de ses études universitaires pour intégrer la famille des arts et de la culture ivoirienne. Une passion que l’artiste en herbe a acquise lors de son passage au collège moderne d’Azaguié puis au lycée classique d’Abidjan. « Au début, j’ai bénéficié du soutien de mon professeur de français, Mme Yaolé, qui lisait tous mes textes. Plus tard à l’université, malgré mes études de médecine qui ne me laissaient pas beaucoup de temps, j’ai continué à produire des textes. J’enchainais aussi les prestations sur le campus. J’animais les cérémonies de toutes les facultés, surtout celles du Club littéraire de l’université de Cocody », a-t-il avoué. C’est d’ailleurs grâce à ses amis littéraires que Dr Blouz va rencontrer l’ancien ministre Zadi Zaourou, grand homme des Lettres. « J’ai toujours eu beaucoup d’admiration pour le professeur Zadi Zaourou. Et c’est après avoir suivi une de mes prestations que le professeur m’a annoncé qu’il allait parler de moi à Bomou Mamadou. C’est donc lui qui m’a mis en contact avec mon maître et idole. Par la suite, Bomou Mamadou m’a encouragé à poursuivre dans cet art. Il faisait ma promotion sur les plateaux de télévision et de radios. C’est grâce à son action que les Ivoiriens ont commencé à me connaître. Je ne veux pas forcement faire comme Bomou Mamadou. Je veux suivre ses traces pour me frayer mon propre chemin », a indiqué Dr Blouz. Aujourd’hui, celui qui se fait appeler le médecin de la parole, n’est plus un inconnu du monde culturel. Il est l’artiste attitré des ministres Bandaman Maurice de la Culture, Cissé Bacongo de l’Enseignement supérieur et Anne Désiré Oulotto de la Salubrité. « J’ai même eu l’insigne honneur de me produire devant le couple présidentiel au Golf Hôtel », soutient-il avec un petit sourire. Pour autant, l’étudiant est-il prêt à basculer définitivement pour la culture ? A deux ans de la fin de ses études en médecine, Dr Blouz veut croire à la complémentarité de son art et de sa profession. « La blouse du médecin est sacrée. Sa couleur blanche symbolise les vertus de paix. Tout ceci pour dire que la médecine et la poésie forme un couple. Et dans mon cas la poésie a commencé avant la médecine. C’est la poésie qui encourage et soutient ma médecine. Un de mes formateurs me disait récemment que je faisais de la poésie médicale. Je veux dire au peuple que la parole soigne. Une parole qui est dure excite la colère. Mais une parole qui est douce est salutaire pour l’âme. Elle est un rayon de miel qui guérit le corps », parole du médecin de la parole.

Fofana Ali
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