Dans le cadre de son enquête préliminaire sur les événements post-électoraux, la cellule spéciale d’enquête mise sur pied par le gouvernement est, en ce moment, dans la ville de Daloa. Elle est composée du procureur de la République, de 3 substituts, de 3 juges d’instruction, d’officiers de police judiciaire (Opj), de la police, de la gendarmerie, de médecins et autres personnels. Aux dires du procureur-adjoint Noël Djè, c’est sa première mission en dehors de la ville d’Abidjan. « Nous sommes-là pour le compte du gouvernement ivoirien qui a actionné le garde des sceaux, ministre de la justice qui, à son tour, a instruit le procureur général, près la cour d’Abidjan, en vue d’auditionner les victimes et tout sachant de la crise post-électorale. Une fois terminé, Abidjan donnera une suite à toutes ces auditions », a-t-il expliqué. Basée à la salle des réunions de la préfecture, cette cellule spéciale qui a en charge l’enquête relative à la crise post-électorale, a deux jours à passer dans la cité des Antilopes. A la mi-journée d’hier, Noël Djè, qui ne veut pas parler en thème d’engouement, s’est dit satisfait du rythme de réceptions. « Il ne s’agit pas de venir faire une foire. On a besoin d’éléments-clés pour faire avancer l’enquête et nous sommes satisfaits du rythme des arrivées. Car, il permet ainsi de prendre tranquillement les déclarations ». Après Daloa, la cellule se rendra à l’Ouest dans les villes avec pour différentes étapes Duékoué, Bangolo, Guiglo. Autre constat fait par le procureur, c’est la présence de certaines Ong agissant dans le même domaine d’enquête. Sur ce point, il a été clair : « quand on est arrivé, on a constaté la présence d’Ong sur place dans la ville. Contrairement à nous, la cellule spéciale d’enquête relative à la crise post-électorale, celles-ci n’agissent pas au nom du gouvernement de Côte d’Ivoire. Et comme tout le monde le sait, ce sont des organisations non-gouvernementales, donc n’agissent pas pour le compte d’un gouvernement. Nous ne savons pas non plus qui les a contactées. Donc, nous ne pouvons pas parler en leur nom ». Noël Djè a précisé que les médecins ont pour rôle de faire établir des certificats médicaux en cas de nécessité à toutes les victimes qui n’ont pas pu s’en procurer par faute de moyens.
Bayo Fatim à Daloa
Bayo Fatim à Daloa