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Politique Publié le mardi 27 septembre 2011 | L’Inter

Nouveau régime : Mamadou Koulibaly en colère contre Ouattara

© L’Inter
Front populaire ivoirien (FPI) : le président Mamadou Koulibaly annonce sa démission
Lundi 11 juillet 2011. Abidjan. Le président par intérim du Front populaire ivoirien (FPI), Mamadou Koulibaly claque la porte
Mamadou Koulibaly n'est pas content. Il est même très en colère contre les nouvelles autorités ivoiriennes, et entend le faire savoir désormais par des actes forts. Le premier du genre, c'est le boycott de la cérémonie d'installation officielle de la Commission dialogue vérité et réconciliation (Cdvr), prévue demain mercredi 28 septembre 2011 à Yamoussoukro, en présence du chef de l'Etat Alassane Ouattara. « Je n'irai pas là-bas », a confié Mamadou Koulibaly à un proche collaborateur. Bien qu'ayant en effet reçu, en tant que président de l'Assemblée nationale, une invitation officielle de la part du président de la commission Cdvr, Charles Konan Banny, M. Koulibaly a décidé de ne pas s'y rendre. Le président du Parlement veut dénoncer par cet acte, cette propension des nouvelles autorités à ne pas reconnaître son statut de président de l'Assemblée nationale, le jour, et dans le même temps, à l'utiliser comme tel la nuit. De retour des USA, le dimanche 25 septembre dernier, le président Alassane Ouattara a encore réitéré sa volonté de mettre en place un nouveau Parlement, non sans préciser que celui dirigé actuellement par Mamadou Koulibaly est forclos depuis 2005. « Il est essentiel que nous puissions mettre en place cette grande institution qu’est le Parlement dont le mandat est venu à expiration depuis décembre 2005. Il y va de l’intérêt national », a déclaré le chef de l'Etat face à la presse à l'aéroport Félix H. Boigny d'Abidjan Port-bouët. Il reste clair que M. Koulibaly ne fait pas la même lecture que le président ivoirien, en ce qui concerne l'existence ou non de l'Assemblée nationale depuis 2005. Mais le député de Koumassi, selon son proche, pense surtout que « le discours du président Ouattara sonne faux ». Il ne comprend pas que le pouvoir soit allé le chercher au Ghana « en avion privé » début mai, pour des concertations autour de la prestation de serment et de l'investiture, et que le chef de l'Etat se convainque quelques mois plus tard que le mandat de l'Assemblée nationale a expiré depuis 2005. Mamadou Koulibaly a pourtant pris part, en tant que chef du Parlement ivoirien, à la cérémonie de prestation de serment du président Ouattara le vendredi 6 mai 2011 au Palais présidentiel d'Abidjan, et à son investiture le samedi 21 mai de la même année à Yamoussoukro. « Le président Koulibaly ne supporte plus d'être traité comme un enfant par les dirigeants en place. Tantôt on lui reconnaît la qualité de président de l'Assemblée nationale quand ça arrange, tantôt on la lui dénie. Il n'apprécie pas cette façon d'agir des autorités », s'offusque ce proche de Mamadou Koulibaly. D'autres faits, qui nous ont été rapportés, justifient la colère du président de l'Assemblée nationale contre les nouvelles autorités. M. Koulibaly aurait également reçu un courrier officiel du ministère de la Communication, l'invitant à désigner un représentant pour le Conseil d'administration de la Rti. « Mais le représentant que le président a désigné est chaque fois ignoré pendant les réunions, et les raisons invoquées, c'est que des instructions ont été données pour agir de la sorte jusqu'à nouvel ordre », confie notre source. Qui ajoute que le même fait a été observé pour le Conseil d'administration de la Cgrae. De plus, Mamadou Koulibaly déplore le non-paiement des indemnités des députés et des agents de l'Assemblée nationale. Toutes choses contre lesquelles il veut désormais s'insurger.

Hamadou ZIAO
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