D’énormes dysfonctionnements réduisent les capacités opérationnelles de l’Académie régionale des sciences et techniques de la mer (Arstm). Ces difficultés ont pour noms, manque de financements, problèmes de formation des enseignants, disparition des armements nationaux, vétusté des équipements, etc. C’est pour solutionner tout cela que le ministre congolais délégué à la marine marchande est venu voir son homologue ivoirien à Abidjan. «En tant que président du conseil d’administration de l’académie, je suis venu partager mes soucis avec le ministre Gaoussou Touré », a déclaré lundi à Abidjan, Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou, levant un coin de voile sur les nouvelles orientations à donner à l’institution multinationale notamment l’installation prochaine du secrétaire général de l’académie. M. Coussoud-Mavoungou a également remis au goût du jour le protocole entre Abidjan et Brazzaville dans le cadre de la formation des formateurs. «Je réaffirme la volonté du Congo à signer ce document important et à le mettre en vigueur », s’est-il engagé, plaidant en faveur d’une implication plus forte du gouvernement ivoirien dans l’activité maritime comme il l’a fait par le passé. Le ministre congolais fait surtout allusion à la prise en compte des étudiants formés dans le cadre d’un projet stage-emploi. Par ailleurs, il s’est appesanti sur la nécessité de créer des pavillons nationaux pour faire face à la concurrence étrangère. Pour sa part, le ministre Gaoussou Touré, tout en disant sa gratitude devant «cette marque de considération », a exigé que le Congo fasse pression sur les Etats-membres afin de sortir l’académie de la léthargie. Il s’agit, sans doute, d’inciter les uns et les autres à s’acquitter de leurs cotisations respectives. «Je suis disponible à l’émergence d’une activité maritime forte », a insisté M. Touré, exposant de façon sommaire un pan du projet du président Alassane Ouattara dans le cadre maritime.
L.B
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