Le secrétaire général du Parti ivoirien des travailleurs (Pit), François Kouablan, espère fortement que le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) et ses alliés présentent des candidats uniques aux législatives. Mais malgré les professions de foi des uns et des autres, il craint que l’entente ne se fasse pas.
Le Pit est-il satisfait de la part de gâteau qu’il a reçue avec la nomination de son ancien président au conseil constitutionnel ?
(Sourire) Je souris à cause de l’image que vous utilisez. Cela me gêne de voir la Côte d’Ivoire en terme de gâteau. La politique du Parti ivoirien des travailleurs a toujours privilégié l’intérêt général, c'est-à-dire, la recherche de la satisfaction du peuple qu’il veut servir et non forcément se servir. L’histoire du PIT l’atteste si bien. Nous n’avons donc pas eu comme souci le partage d’un quelconque gâteau. Nous avons mené un combat parce que nous l’avons trouvé juste. Une fois le résultat que tout le monde sait obtenu, le PIT attend que les choses se mettent en marche pour le bien de la Côte d’Ivoire, notre patrie commune. Il est vrai que nous avions discuté avec la direction du Rdr entre les deux tours de l’élection présidentielle. Mais ces discussions visaient par-dessus tout l’intérêt national. Notre souci étant d’aider le président Alassane Ouattara à gagner les élections et à relever le pays qui était presque en ruine. Par ailleurs, le président de la République, candidat à l’époque, avait dit qu’il mettrait les gens qu’il faut à la place qu’il faut.
Le Pit n’a pas soutenu le candidat Ouattara pour des postes ministériels mais on imagine qu’il y a un deal pour les élections locales notamment les législatives qui s’annoncent.
Je voudrais juste préciser que nous ne sommes pas au gouvernement. Mais cela ne veut pas dire que nous aurions refusé si la proposition nous avait été faite. Cela dit, les législatives sont effectivement l’un des points sur lesquels nous discutons avec nos alliés. Pour ces élections, nous pensons que nous pouvons aller en alliance pour assurer une majorité parlementaire au président de la République. Et, nous sommes toujours dans cette logique.
Ne craignez-vous pas que votre parti soit absorbé par cette alliance et que le nombre de postes dont il pourrait bénéficier soit minime. Parce que plus on est nombreux, plus la part de chaque allié diminue.
C’est une façon de voir. Nous continuons les discussions en sachant que les choses ne sont pas acquises d’avance. Dans tous les cas, quel que soit le cas de figure, le PIT ira aux élections législatives avec tous ses moyens. Même au sein d’une alliance, le PIT a sa personnalité propre à laquelle il tient. Encore qu’il est même possible qu’au sein du Rhdp l’entente ne puisse pas se faire.
Qu’est-ce qui vous laisse penser que la participation du Rhdp à ces législatives avec des candidatures uniques n’est pas acquise ?
Des déclarations de ces dernières heures dans la presse, notamment celles faites par le président Henri Konan Bédié, nous laissent penser qu’il existe encore quelques difficultés …
Qui dit que le Rhdp ira en rangs dispersés mais pas opposés ?
Oui, ce type de déclaration politique mérite d’être analysée.
Quelle analyse en faites-vous ?
A la première lecture, cela signifie que chacun aura son candidat. Et, qu’à certains endroits, des arrangements pourraient être faits pour ne pas qu’on se détruise réciproquement. Ce qui serait vraiment dommage.
Une réunion du Rhdp élargie à ses alliés dont le Pit a eu lieu, aujourd’hui. Comment ces propos ont-ils été analysés ?
Aucun débat sur la question. Les discussions se poursuivent encore.
L’engouement pour les législatives est clairement perceptible dans les autres partis mais au Pit on ne sent rien !
Le Pit, tout comme les autres partis, se prépare mais sans tambour ni trompette. Il y a effectivement ceux qui font du bruit pour dire qu’ils sont là, qu’ils se préparent. Le Pit se prépare également. Il a sa liste de candidats qui est presque prête. Nous procédons aux derniers réglages. Cela veut dire que notre parti ne dort pas. Nous serons prêts à temps.
Comment la liste a-t-elle été arrêtée ?
Nous avons installé depuis le 31 juillet 2011, une Commission Nationale chargée des élections. Cette commission travaille pour finaliser la liste des candidatures. Dès que tout sera fin prêt, nous inviterons la presse pour l’en informer.
Serez-vous candidat ?
Oui. En tant que député sortant de la circonscription électorale de Koun-Fao/Tankessé, je suis candidat à ma propre succession. De plus, je suis le secrétaire général du parti, je dois donner l’exemple à mes camarades.
Quelle est la formule qui sera adoptée, exclusivement le consensus ou les primaires ?
La commission a un rôle d’arbitre. Nous avons demandé que le consensus soit recherché. Mais là où ça coince, les primaires s’imposeront. C’est la règle démocratique.
Ailleurs, les jeunes affichent clairement leur intention de siéger au parlement. Quelle est la situation au Pit ?
Le Pit a toujours souhaité que sa jeunesse soit responsable. De même que les femmes. Il est évident que la jeunesse du Pit, à l’instar des autres jeunes, a des ambitions pour ces élections législatives. Le parti appréciera avec diligence. Il en est de même pour la candidature des femmes. La liste reste ouverte à tous ceux qui souhaitent se présenter que ce soit aux législatives ou aux autres élections locales à venir.
Le nombre de députés a été arrêté à 255. Quel commentaire et comment pensez-vous que le découpage devrait être fait ?
Augmenter le nombre de députés est une bonne chose. Le gouvernement aurait pu aller jusqu’à 300 députés avec les ambitions de la nouvelle Côte d’Ivoire. Pour le découpage, il faut véritablement tenir compte de critères objectifs pour faciliter le travail des représentants du peuple.
Un collège présidentiel a été mis sur pied pour gérer la vie du parti après le retrait de Francis Wodié. Comment se comporte-t-il actuellement ?
Le président Wodié a pris sa retraite politique le 5 juin 2011. Et, c’est bien plus tard qu’il a été nommé président du conseil constitutionnel. Le comité central qui est l’organe dirigeant a décidé de la mise en place d’un collège présidentiel de trois membres avec un porte-parole. Ce collège travaille en étroite collaboration avec le secrétariat général et les choses se passent bien en attendant l’organisation du prochain congrès.
Et, à quand ce congrès ?
Il y a un impératif à le tenir, compte tenu que le poste de président est vacant et qu’il faut un congrès pour le pourvoir. La priorité aujourd’hui, pour nous, ce sont les législatives. Dès que ce sera terminé, nous fixerons une date pour le congrès.
Quel commentaire faites-vous des conditions du Fpi qui exige notamment que ses militants incarcérés soient libérés avant d’aller aux législatives ?
Le Fpi est un parti qui a géré le pouvoir. Il connaît les conséquences de la politique de la chaise vide. S’il prend la décision de ne pas aller aux législatives, il en tirera les conséquences.
Trouvez-vous ces revendications raisonnables ?
Raisonnables pour qui ? Bien sûr, que ça l’est pour le Fpi. Ça peut être choquant pour les autres mais il appartient au Fpi de peser le pour et le contre de sa démarche. En toute chose, il faut de la mesure. La démesure a fait connaître la catastrophe à notre pays. Les Ivoiriens ne s’en sont pas encore remis, eux qui souhaitent vivre en paix.
Amani N’Guessan a confié dans une interview que Laurent Gbagbo leur a demandé d’enjamber son corps pour poursuivre le combat. Pensez-vous que ce genre de déclaration est à même de favoriser la réconciliation ?
Ce qu’il faut, et c’est ce qui fait la différence entre le Pit et d’autres partis politiques, c’est de rendre la politique plus humaine. Si les uns et les autres veulent prendre le pouvoir par tous les moyens, ce qu’ils disent reste en conformité avec leur volonté. Pour qui veut-on prendre le pouvoir ? Pour le peuple. Il y a des limites que certains partis outrepassent sans gêne. Le Pit appelle toujours à la mesure. Nul n’a aucune mission de messie. Le peuple a trop souffert des comportements et des décisions des hommes politiques que nous sommes. Faisons attention ! L’histoire récente de la Côte d’Ivoire devrait nous inciter à plus de sagesse et de retenue. Si nous voulons nous réconcilier, que chacun mette de l’eau dans son vin d’une part, et, d’autre part, qu’il comprenne que le peuple a besoin d’autre chose que des luttes fratricides qui n’apportent rien au développement.
En parlant de réconciliation, quelles sont les chances que vous accordez à la Commission dialogue, vérité et réconciliation ?
La réconciliation sera un succès si chacun de nous fait un examen de conscience sur ce qui s’est passé. Et, si nous prenons conscience que nous voulons servir au peuple ce qu’il y a de meilleur, ne regardons pas d’abord qui va servir ce peuple. Mais interrogeons-nous de savoir si le peuple a droit au bonheur, à cet avenir meilleur. Si oui, alors chacun doit contribuer à l’avènement de cette paix. Et, donc doit pouvoir contribuer au succès de la commission. La réconciliation est un processus de longue haleine qui ne s’accommode pas de chantages. L’exil a beau être doré, ce n’est jamais qu’un hôtel de passage.
Même en sachant que certains, notamment des cadres du Fpi, sont hors du pays ?
Nous avons connu un traumatisme qui a eu des conséquences très graves. C’est plus de trois mille morts, des bras valides que nous avons perdus. Un mort de plus serait de trop. Chacun de nous a été humilié. Chacun a une raison de vengeance. Mais la question qu’on doit se poser c’est ce que nous apportera la vengeance ? Ceux qui sont à l’extérieur de la Côte d’Ivoire et qui, pour la plupart, n’ont pas vécu la fin de la crise doivent savoir que la parole tue. Si nous voulons construire notre pays, sachons raison garder. Accompagnons le processus qui est en cours. Que ceux qui sont sortis, reviennent pour participer au développement de la Côte d’Ivoire, notre pays à tous.
Entretien réalisé par Bamba K. Inza
Le Pit est-il satisfait de la part de gâteau qu’il a reçue avec la nomination de son ancien président au conseil constitutionnel ?
(Sourire) Je souris à cause de l’image que vous utilisez. Cela me gêne de voir la Côte d’Ivoire en terme de gâteau. La politique du Parti ivoirien des travailleurs a toujours privilégié l’intérêt général, c'est-à-dire, la recherche de la satisfaction du peuple qu’il veut servir et non forcément se servir. L’histoire du PIT l’atteste si bien. Nous n’avons donc pas eu comme souci le partage d’un quelconque gâteau. Nous avons mené un combat parce que nous l’avons trouvé juste. Une fois le résultat que tout le monde sait obtenu, le PIT attend que les choses se mettent en marche pour le bien de la Côte d’Ivoire, notre patrie commune. Il est vrai que nous avions discuté avec la direction du Rdr entre les deux tours de l’élection présidentielle. Mais ces discussions visaient par-dessus tout l’intérêt national. Notre souci étant d’aider le président Alassane Ouattara à gagner les élections et à relever le pays qui était presque en ruine. Par ailleurs, le président de la République, candidat à l’époque, avait dit qu’il mettrait les gens qu’il faut à la place qu’il faut.
Le Pit n’a pas soutenu le candidat Ouattara pour des postes ministériels mais on imagine qu’il y a un deal pour les élections locales notamment les législatives qui s’annoncent.
Je voudrais juste préciser que nous ne sommes pas au gouvernement. Mais cela ne veut pas dire que nous aurions refusé si la proposition nous avait été faite. Cela dit, les législatives sont effectivement l’un des points sur lesquels nous discutons avec nos alliés. Pour ces élections, nous pensons que nous pouvons aller en alliance pour assurer une majorité parlementaire au président de la République. Et, nous sommes toujours dans cette logique.
Ne craignez-vous pas que votre parti soit absorbé par cette alliance et que le nombre de postes dont il pourrait bénéficier soit minime. Parce que plus on est nombreux, plus la part de chaque allié diminue.
C’est une façon de voir. Nous continuons les discussions en sachant que les choses ne sont pas acquises d’avance. Dans tous les cas, quel que soit le cas de figure, le PIT ira aux élections législatives avec tous ses moyens. Même au sein d’une alliance, le PIT a sa personnalité propre à laquelle il tient. Encore qu’il est même possible qu’au sein du Rhdp l’entente ne puisse pas se faire.
Qu’est-ce qui vous laisse penser que la participation du Rhdp à ces législatives avec des candidatures uniques n’est pas acquise ?
Des déclarations de ces dernières heures dans la presse, notamment celles faites par le président Henri Konan Bédié, nous laissent penser qu’il existe encore quelques difficultés …
Qui dit que le Rhdp ira en rangs dispersés mais pas opposés ?
Oui, ce type de déclaration politique mérite d’être analysée.
Quelle analyse en faites-vous ?
A la première lecture, cela signifie que chacun aura son candidat. Et, qu’à certains endroits, des arrangements pourraient être faits pour ne pas qu’on se détruise réciproquement. Ce qui serait vraiment dommage.
Une réunion du Rhdp élargie à ses alliés dont le Pit a eu lieu, aujourd’hui. Comment ces propos ont-ils été analysés ?
Aucun débat sur la question. Les discussions se poursuivent encore.
L’engouement pour les législatives est clairement perceptible dans les autres partis mais au Pit on ne sent rien !
Le Pit, tout comme les autres partis, se prépare mais sans tambour ni trompette. Il y a effectivement ceux qui font du bruit pour dire qu’ils sont là, qu’ils se préparent. Le Pit se prépare également. Il a sa liste de candidats qui est presque prête. Nous procédons aux derniers réglages. Cela veut dire que notre parti ne dort pas. Nous serons prêts à temps.
Comment la liste a-t-elle été arrêtée ?
Nous avons installé depuis le 31 juillet 2011, une Commission Nationale chargée des élections. Cette commission travaille pour finaliser la liste des candidatures. Dès que tout sera fin prêt, nous inviterons la presse pour l’en informer.
Serez-vous candidat ?
Oui. En tant que député sortant de la circonscription électorale de Koun-Fao/Tankessé, je suis candidat à ma propre succession. De plus, je suis le secrétaire général du parti, je dois donner l’exemple à mes camarades.
Quelle est la formule qui sera adoptée, exclusivement le consensus ou les primaires ?
La commission a un rôle d’arbitre. Nous avons demandé que le consensus soit recherché. Mais là où ça coince, les primaires s’imposeront. C’est la règle démocratique.
Ailleurs, les jeunes affichent clairement leur intention de siéger au parlement. Quelle est la situation au Pit ?
Le Pit a toujours souhaité que sa jeunesse soit responsable. De même que les femmes. Il est évident que la jeunesse du Pit, à l’instar des autres jeunes, a des ambitions pour ces élections législatives. Le parti appréciera avec diligence. Il en est de même pour la candidature des femmes. La liste reste ouverte à tous ceux qui souhaitent se présenter que ce soit aux législatives ou aux autres élections locales à venir.
Le nombre de députés a été arrêté à 255. Quel commentaire et comment pensez-vous que le découpage devrait être fait ?
Augmenter le nombre de députés est une bonne chose. Le gouvernement aurait pu aller jusqu’à 300 députés avec les ambitions de la nouvelle Côte d’Ivoire. Pour le découpage, il faut véritablement tenir compte de critères objectifs pour faciliter le travail des représentants du peuple.
Un collège présidentiel a été mis sur pied pour gérer la vie du parti après le retrait de Francis Wodié. Comment se comporte-t-il actuellement ?
Le président Wodié a pris sa retraite politique le 5 juin 2011. Et, c’est bien plus tard qu’il a été nommé président du conseil constitutionnel. Le comité central qui est l’organe dirigeant a décidé de la mise en place d’un collège présidentiel de trois membres avec un porte-parole. Ce collège travaille en étroite collaboration avec le secrétariat général et les choses se passent bien en attendant l’organisation du prochain congrès.
Et, à quand ce congrès ?
Il y a un impératif à le tenir, compte tenu que le poste de président est vacant et qu’il faut un congrès pour le pourvoir. La priorité aujourd’hui, pour nous, ce sont les législatives. Dès que ce sera terminé, nous fixerons une date pour le congrès.
Quel commentaire faites-vous des conditions du Fpi qui exige notamment que ses militants incarcérés soient libérés avant d’aller aux législatives ?
Le Fpi est un parti qui a géré le pouvoir. Il connaît les conséquences de la politique de la chaise vide. S’il prend la décision de ne pas aller aux législatives, il en tirera les conséquences.
Trouvez-vous ces revendications raisonnables ?
Raisonnables pour qui ? Bien sûr, que ça l’est pour le Fpi. Ça peut être choquant pour les autres mais il appartient au Fpi de peser le pour et le contre de sa démarche. En toute chose, il faut de la mesure. La démesure a fait connaître la catastrophe à notre pays. Les Ivoiriens ne s’en sont pas encore remis, eux qui souhaitent vivre en paix.
Amani N’Guessan a confié dans une interview que Laurent Gbagbo leur a demandé d’enjamber son corps pour poursuivre le combat. Pensez-vous que ce genre de déclaration est à même de favoriser la réconciliation ?
Ce qu’il faut, et c’est ce qui fait la différence entre le Pit et d’autres partis politiques, c’est de rendre la politique plus humaine. Si les uns et les autres veulent prendre le pouvoir par tous les moyens, ce qu’ils disent reste en conformité avec leur volonté. Pour qui veut-on prendre le pouvoir ? Pour le peuple. Il y a des limites que certains partis outrepassent sans gêne. Le Pit appelle toujours à la mesure. Nul n’a aucune mission de messie. Le peuple a trop souffert des comportements et des décisions des hommes politiques que nous sommes. Faisons attention ! L’histoire récente de la Côte d’Ivoire devrait nous inciter à plus de sagesse et de retenue. Si nous voulons nous réconcilier, que chacun mette de l’eau dans son vin d’une part, et, d’autre part, qu’il comprenne que le peuple a besoin d’autre chose que des luttes fratricides qui n’apportent rien au développement.
En parlant de réconciliation, quelles sont les chances que vous accordez à la Commission dialogue, vérité et réconciliation ?
La réconciliation sera un succès si chacun de nous fait un examen de conscience sur ce qui s’est passé. Et, si nous prenons conscience que nous voulons servir au peuple ce qu’il y a de meilleur, ne regardons pas d’abord qui va servir ce peuple. Mais interrogeons-nous de savoir si le peuple a droit au bonheur, à cet avenir meilleur. Si oui, alors chacun doit contribuer à l’avènement de cette paix. Et, donc doit pouvoir contribuer au succès de la commission. La réconciliation est un processus de longue haleine qui ne s’accommode pas de chantages. L’exil a beau être doré, ce n’est jamais qu’un hôtel de passage.
Même en sachant que certains, notamment des cadres du Fpi, sont hors du pays ?
Nous avons connu un traumatisme qui a eu des conséquences très graves. C’est plus de trois mille morts, des bras valides que nous avons perdus. Un mort de plus serait de trop. Chacun de nous a été humilié. Chacun a une raison de vengeance. Mais la question qu’on doit se poser c’est ce que nous apportera la vengeance ? Ceux qui sont à l’extérieur de la Côte d’Ivoire et qui, pour la plupart, n’ont pas vécu la fin de la crise doivent savoir que la parole tue. Si nous voulons construire notre pays, sachons raison garder. Accompagnons le processus qui est en cours. Que ceux qui sont sortis, reviennent pour participer au développement de la Côte d’Ivoire, notre pays à tous.
Entretien réalisé par Bamba K. Inza