Le pont sur le fleuve Wouri, porte d’entrée de la capitale économique du Cameroun, Douala, a été le théâtre de coups de feu hier jeudi matin aux environs de 6 h. Des hommes en tenues militaires armés ont attaqué le pont et déroulé une banderole appelant le président camerounais, Paul Biya, à quitter le pouvoir. Les autorités ont immédiatement dépêché sur les lieux des unités spéciales de l`armée pour repousser les assaillants. Des échanges de tirs qui se sont ensuivis auraient causé la mort d’un des assaillants. Un autre se serait jeté dans le fleuve Wouri et un troisième serait aux arrêts. Les éléments de la marine nationale étaient à pied d’œuvre pour tenter de retrouver l`assaillant qui a plongé dans les eaux du fleuve. Un important dispositif militaire a été déployé autour de la zone qui entoure le pont. C’est en pleine campagne électorale au Cameroun qu’intervient cette attaque d’insurgés. Le premier tour de l`élection présidentielle aura lieu le 9 octobre prochain. 23 candidats sont en lice parmi lesquels figure Paul Biya, le président sortant, au pouvoir depuis 29 ans. SOS aux Camerounais d’où qu’ils se trouvent à battre le pavé pour chasser du pouvoir l’autocrate françafricain Paul Biya, passé maître dans l’art du tripatouillage de la constitution de ce pays et des résultats des urnes. Il faut une mobilisation exceptionnelle de tous les fils du Cameroun pour effacer la parenthèse honteuse de l’ère Biya, faite de dictature, de musellement du peuple et de lopposition. Les Camerounais qui se sont levés hier pour soutenir les Ivoiriens pendant la crise post-électorale doivent investir toutes les rues tant au Cameroun qu’à Paris ou à Washington pour exiger le départ de cet autocrate qui prend ce pays comme sa propriété privée.
M.W et J.T
M.W et J.T