ABIDJAN - Une crise alimentaire "aiguë" sévit dans l`ouest de la Côte d`Ivoire, théâtre des pires tueries de la récente crise post-électorale et d`importants déplacements de population, a alerté l`ONU vendredi.
La situation alimentaire "demeure très critique avec une crise alimentaire aiguë et une crise des moyens d`existence dans les localités du Moyen-Cavally", région ouest frontalière du Liberia, a affirmé le coordonnateur humanitaire de l`ONU, Ndolamb Ngokwey, devant la presse à Abidjan.
La crise de décembre 2010-avril 2011 a été marquée par des tueries dans cette région en proie depuis des années à de graves tensions interethniques. Les déplacements de population ont notamment bouleversé le cycle normal des travaux agricoles.
Alain Cordeil, représentant-résident du Programme alimentaire mondiale (PAM), a également pointé la hausse de 15 à 30% du prix du riz et celle de 100% du manioc, denrées de base des habitants de la zone.
Quelque 170.000 personnes sont encore "déplacées" dans l`ouest, sur un total national de près de 250.000, a souligné Ndolamb Ngokwey. Le Liberia accueille en outre plus de 176.000 réfugiés ivoiriens, malgré le retour de milliers d`habitants.
Le Plan d`action humanitaire d`urgence (EHAP) pour la Côte d`Ivoire et les pays voisins affectés par la crise, d`un coût de 291 millions de dollars, n`a été financé jusque-là qu`à hauteur de 81 millions, soit à seulement 28%, a regretté ce responsable onusien.
La situation sécuritaire reste tendue dans la région, où 23 personnes ont été tuées le 18 septembre dans une attaque attribuée par les autorités à des "mercenaires libériens".
Le président ivoirien Alassane Ouattara doit effectuer dans l`ouest sa première visite dans l`intérieur du pays du 13 au 15 octobre.
eak/tmo/pb
La situation alimentaire "demeure très critique avec une crise alimentaire aiguë et une crise des moyens d`existence dans les localités du Moyen-Cavally", région ouest frontalière du Liberia, a affirmé le coordonnateur humanitaire de l`ONU, Ndolamb Ngokwey, devant la presse à Abidjan.
La crise de décembre 2010-avril 2011 a été marquée par des tueries dans cette région en proie depuis des années à de graves tensions interethniques. Les déplacements de population ont notamment bouleversé le cycle normal des travaux agricoles.
Alain Cordeil, représentant-résident du Programme alimentaire mondiale (PAM), a également pointé la hausse de 15 à 30% du prix du riz et celle de 100% du manioc, denrées de base des habitants de la zone.
Quelque 170.000 personnes sont encore "déplacées" dans l`ouest, sur un total national de près de 250.000, a souligné Ndolamb Ngokwey. Le Liberia accueille en outre plus de 176.000 réfugiés ivoiriens, malgré le retour de milliers d`habitants.
Le Plan d`action humanitaire d`urgence (EHAP) pour la Côte d`Ivoire et les pays voisins affectés par la crise, d`un coût de 291 millions de dollars, n`a été financé jusque-là qu`à hauteur de 81 millions, soit à seulement 28%, a regretté ce responsable onusien.
La situation sécuritaire reste tendue dans la région, où 23 personnes ont été tuées le 18 septembre dans une attaque attribuée par les autorités à des "mercenaires libériens".
Le président ivoirien Alassane Ouattara doit effectuer dans l`ouest sa première visite dans l`intérieur du pays du 13 au 15 octobre.
eak/tmo/pb