La sous-préfecture de Gnagbodougnoa, dans le département de Gagnoa, a été secouée
dans la soirée de jeudi par un violent affrontement entre les populations et les Forces
républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). Selon des témoignages recueillis, l’incident qui a mis
le feu aux poudres est parti d’un check-point, tenu par des Frci. En effet, Sylvain Agodio,
instituteur de son état, rentre, en début de soirée, de sa plantation d’Hévéa par bicyclette.
Lâché par son frein à main, au niveau du corridor des Frci, il n’a eu d’autre choix que de
hurler : « quittez-là, je n’ai plus de frein ». Ceux qui le pouvaient se sont mis à l’abri. Un
élément, par pure zèle, a refusé d’obtempérer. Nez à nez avec l’engin à deux roues, il ne
s’est pas fait prier pour pousser l’infortuné cycliste dans le décor. Relevé de sa chute,
Sylvain a cru bon de demander des comptes. Il ne fallait pas plus pour qu’il soit roué de
coups. Des femmes, rentrant des champs, tombent pile sur la scène. Leurs cris de
désapprobation ont attiré l’attention des voisins qui ont afflué. En nombre restreint, les
Frci ont dû battre en retraite. En colère, les femmes mettent le feu à leur abri de fortune.
Appuyées par des Lobis, les Frci reviennent à la charge vers 22 heures et sans crier gare
sèment la terreur. De violents coups sont donnés à des édifices, au même moment des
maisons partaient en fumée. Surprises, les populations de Gaba, de Diagnoa et de
Diahorelilié, les 3 villages de Gnagbodougnoa, prennent la poudre s’escampette pour se
mettre à l’abri dans les forêts. C’est vers 5 heures du matin qu’elles vont regagner leurs
maisons. A la vue des dégâts, le chef Joseph Dakpa s’est senti obligé de saisir le sous-
préfet qui, en compagnie de gendarmes, va s’enquérir des faits. Après les explications des
différentes parties, il est ressorti que les Lobis et les Frci ont fait un usage excessif de la
force. Même si heureusement on ne dénombre pas encore de mort, au moment où nous
mettions sous presse, des informations faisaient état de ce qu’une fillette serait grièvement
blessée, à Diagnoa. Notons qu’évoquer les Guébié, c’est forcément se souvenir des
événements douloureux qu’a connu ce peuple, dans les années 1970, et qui a fait 4000
morts, officiellement, 6000 morts selon des sources non officielles. On se rappelle que
c’est fort de l’article 7 de la défunte constitution que Kragbé Gnangbé Opadjéré a voulu
créer un parti politique. Crime de lèse-majesté à cette période. Sous le prétexte d’actions
subversives des populations, des détachements militaires commandés par un certain
Ouassénan Koné y ont fait une expédition punitive qui reste tristement marquée dans les
annales de l’Histoire de la Côte d’Ivoire.
Tché Bi Tché
zanbi05641405@yahoo.fr
dans la soirée de jeudi par un violent affrontement entre les populations et les Forces
républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). Selon des témoignages recueillis, l’incident qui a mis
le feu aux poudres est parti d’un check-point, tenu par des Frci. En effet, Sylvain Agodio,
instituteur de son état, rentre, en début de soirée, de sa plantation d’Hévéa par bicyclette.
Lâché par son frein à main, au niveau du corridor des Frci, il n’a eu d’autre choix que de
hurler : « quittez-là, je n’ai plus de frein ». Ceux qui le pouvaient se sont mis à l’abri. Un
élément, par pure zèle, a refusé d’obtempérer. Nez à nez avec l’engin à deux roues, il ne
s’est pas fait prier pour pousser l’infortuné cycliste dans le décor. Relevé de sa chute,
Sylvain a cru bon de demander des comptes. Il ne fallait pas plus pour qu’il soit roué de
coups. Des femmes, rentrant des champs, tombent pile sur la scène. Leurs cris de
désapprobation ont attiré l’attention des voisins qui ont afflué. En nombre restreint, les
Frci ont dû battre en retraite. En colère, les femmes mettent le feu à leur abri de fortune.
Appuyées par des Lobis, les Frci reviennent à la charge vers 22 heures et sans crier gare
sèment la terreur. De violents coups sont donnés à des édifices, au même moment des
maisons partaient en fumée. Surprises, les populations de Gaba, de Diagnoa et de
Diahorelilié, les 3 villages de Gnagbodougnoa, prennent la poudre s’escampette pour se
mettre à l’abri dans les forêts. C’est vers 5 heures du matin qu’elles vont regagner leurs
maisons. A la vue des dégâts, le chef Joseph Dakpa s’est senti obligé de saisir le sous-
préfet qui, en compagnie de gendarmes, va s’enquérir des faits. Après les explications des
différentes parties, il est ressorti que les Lobis et les Frci ont fait un usage excessif de la
force. Même si heureusement on ne dénombre pas encore de mort, au moment où nous
mettions sous presse, des informations faisaient état de ce qu’une fillette serait grièvement
blessée, à Diagnoa. Notons qu’évoquer les Guébié, c’est forcément se souvenir des
événements douloureux qu’a connu ce peuple, dans les années 1970, et qui a fait 4000
morts, officiellement, 6000 morts selon des sources non officielles. On se rappelle que
c’est fort de l’article 7 de la défunte constitution que Kragbé Gnangbé Opadjéré a voulu
créer un parti politique. Crime de lèse-majesté à cette période. Sous le prétexte d’actions
subversives des populations, des détachements militaires commandés par un certain
Ouassénan Koné y ont fait une expédition punitive qui reste tristement marquée dans les
annales de l’Histoire de la Côte d’Ivoire.
Tché Bi Tché
zanbi05641405@yahoo.fr