\Le ministère d’Etat, ministère des Affaires étrangères est depuis hier en séminaire à Bassam pour redéfinir la politique extérieure de la Côte d’Ivoire. «Diplomatie ivoirienne : mission, bilan, perspective 2025 et Charte» est le thème générique de ce grand rassemblement de réflexion. La cérémonie a été ouverte par le président de la République qui a indiqué, à cette occasion, toute l’importance d’un tel séminaire «à l’heure où la Côte d’Ivoire entame sa mutation, après des années de crise et d’isolement». Le président, par la suite, en a défini quelques axes de réflexion avant d’annoncer une bonne nouvelle pour les diplomates ivoiriens. «J’ai le plaisir de vous annoncer que dans les prochains jours, le décret portant application du Statut du Corps diplomatique, tant attendu, sera signé pour vous donner les moyens d’exercer dignement et sérieusement votre métier, tant au département central qu’à l’extérieur», a-t-il dit à la grande satisfaction des séminaristes à qui le président a également promis «l’apurement progressif des arriérés au niveau central et dans les ambassades, pour les résorber totalement d’ici fin 2011». Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, à son tour de parole, a d’abord fait une rétrospection sur la politique étrangère de la Côte d’Ivoire depuis le président Félix Houphouët Boigny jusqu’à l’avénement du président Ouattara dont il est le ministre des Affaires étrangères. «L’initiative d’un tel séminaire est donc apparu nécessaire pour effectuer le bilan de la diplomatie ivoirienne de 1960 à 2011, de faire une projection de cette diplomatie à l’horizon 2025 et d’en élaborer la Charte, c'est-à-dire les droits et surtout les obligations du diplomate ivoirien», a-t-il asserté. Pour lui, la diplomatie qui n’est pas un mot mais un comportement «se diversifie vaille que vaille et se conforte dans de nouvelles exigences qui appellent, sans doute, un diplomate de type nouveau, à la fois efficace et pluridisciplinaire». Le président du comité d’organisation, l’ambassadeur Koffi Fana, a tracé les grandes lignes du séminaire.
François Konan
François Konan
