Rébecca Effi Houphouet Fêtè est la directrice du Centre régional des œuvres universitaires (Crou) de Bouaké. Avec le retour de l’université sur ses bases, elle nous explique les dispositions prises par sa structure pour le logement, la restauration et le transport des étudiants.
L’université de Bouaké retourne sur ses bases ce mois d’octobre. Le Crou est-il prêt ?
Prêt ou pas, les résidences ne sont jamais suffisantes pour accueillir tous les étudiants. Ailleurs, dans le monde, vous ne trouverez nulle part où l’on a logé la totalité des étudiants. On va faire avec ce qu’on a. Et, au fur à mesure, on va améliorer.
21.000 étudiants sont attendus, quelles sont les dispositions que vous comptez prendre pour les loger et les nourrir ?
On ne peut pas loger 21000 étudiants en même temps. On va faire avec le peu qu’on a. J’ai demandé à mon sous-directeur de recenser en ville d’éventuelles résidences privées qu’on va présenter aux étudiants. Au niveau de la nourriture, on peut faire le maximum. Le restaurant est là. On pourra éventuellement faire un service tournant, et par la suite, on va ouvrir le restaurant de la cité forestière, et plus tard, celui du campus 2.
Donc pour vous, rien n’empêche aujourd’hui le retour de l’université de Bouaké sur ses bases ?
Rien n’empêche le retour. Le personnel est là ; donc sur ce volet, il n’y a plus de problème.
Et le transport des étudiants ?
Quant au transport, j’ai une convention avec une société actuellement. Nous sommes en train de l’étudier. Une fois que cela sera adopté, nous allons transporter les étudiants. Pour l’instant, nous sommes au stade de l’étude.
Comment comptez-vous accueillir les étudiants handicapés et ceux qui viennent à Bouaké pour la première fois ?
Vous savez, moi, je ne suis pas dans le schéma de stress. Bouaké n’est pas au pôle nord. Bouaké, c’est la Côte d’Ivoire. Et vous allez être étonné car nos étudiants sont très forts. Ils s’adaptent et ils vont s’adapter. Je vais vous dire une chose qui va vous faire rire. Les étudiants handicapés, je ne les considère pas comme tels. Je les ai reçus à mon bureau. Je leur ai dit de faire fi de leur handicap. Cette discrimination, je ne veux même pas accepter qu’elle soit une discrimination positive. Ce sont des étudiants comme les autres. Maintenant, ceux qui ne peuvent pas monter au premier palier ou bien au deuxième, on les fera loger au rez-de-chaussée. Mais, il faut savoir que ce sont des étudiants au même titre que tout le monde. Vous savez si on reste dans cela on ne pourra pas s’en sortir. Déjà on n’a même pas assez de chambres. Ils se disent étudiants au même titre que les autres et plus intelligents que les autres donc où est le problème. Il n’y aura pas de discrimination sur ce problème-là. Au sujet des critères, les choses vont changer effectivement. On a souffert pour avoir ce bâtiment. On va les loger. On a notre petite idée là-dessus. Nous ne ferons pas comme par le passé. Où on pouvait trouver des congélateurs dans des chambres où on faisait du commerce. Un étudiant étudie. Nous allons veiller à ce que non seulement le patrimoine de l’Etat soit bien conservé, mais on veillera aussi à ce qu’ils fassent effectivement les études.
De combien de chambres disposez-vous à ce jour ? Et puis, est-ce que le Crou va également se déplacer au Campus 2 ?
Nous disposons à peu près de 800 chambres. J’ai mal au cœur quand je parle du campus 2. On a lancé un SOS pour que les gens nous viennent en aide pour la réhabilitation de cet endroit-là. Mais bon, on espère qu’on sera entendu. Il faut qu’on dégage les moyens pour remettre le Campus 2 en état. Parce que c’est le patrimoine de l’Etat. On ne peut pas le laisser mourir comme cela.
Entretien réalisé à Bouaké
par Denis Koné
L’université de Bouaké retourne sur ses bases ce mois d’octobre. Le Crou est-il prêt ?
Prêt ou pas, les résidences ne sont jamais suffisantes pour accueillir tous les étudiants. Ailleurs, dans le monde, vous ne trouverez nulle part où l’on a logé la totalité des étudiants. On va faire avec ce qu’on a. Et, au fur à mesure, on va améliorer.
21.000 étudiants sont attendus, quelles sont les dispositions que vous comptez prendre pour les loger et les nourrir ?
On ne peut pas loger 21000 étudiants en même temps. On va faire avec le peu qu’on a. J’ai demandé à mon sous-directeur de recenser en ville d’éventuelles résidences privées qu’on va présenter aux étudiants. Au niveau de la nourriture, on peut faire le maximum. Le restaurant est là. On pourra éventuellement faire un service tournant, et par la suite, on va ouvrir le restaurant de la cité forestière, et plus tard, celui du campus 2.
Donc pour vous, rien n’empêche aujourd’hui le retour de l’université de Bouaké sur ses bases ?
Rien n’empêche le retour. Le personnel est là ; donc sur ce volet, il n’y a plus de problème.
Et le transport des étudiants ?
Quant au transport, j’ai une convention avec une société actuellement. Nous sommes en train de l’étudier. Une fois que cela sera adopté, nous allons transporter les étudiants. Pour l’instant, nous sommes au stade de l’étude.
Comment comptez-vous accueillir les étudiants handicapés et ceux qui viennent à Bouaké pour la première fois ?
Vous savez, moi, je ne suis pas dans le schéma de stress. Bouaké n’est pas au pôle nord. Bouaké, c’est la Côte d’Ivoire. Et vous allez être étonné car nos étudiants sont très forts. Ils s’adaptent et ils vont s’adapter. Je vais vous dire une chose qui va vous faire rire. Les étudiants handicapés, je ne les considère pas comme tels. Je les ai reçus à mon bureau. Je leur ai dit de faire fi de leur handicap. Cette discrimination, je ne veux même pas accepter qu’elle soit une discrimination positive. Ce sont des étudiants comme les autres. Maintenant, ceux qui ne peuvent pas monter au premier palier ou bien au deuxième, on les fera loger au rez-de-chaussée. Mais, il faut savoir que ce sont des étudiants au même titre que tout le monde. Vous savez si on reste dans cela on ne pourra pas s’en sortir. Déjà on n’a même pas assez de chambres. Ils se disent étudiants au même titre que les autres et plus intelligents que les autres donc où est le problème. Il n’y aura pas de discrimination sur ce problème-là. Au sujet des critères, les choses vont changer effectivement. On a souffert pour avoir ce bâtiment. On va les loger. On a notre petite idée là-dessus. Nous ne ferons pas comme par le passé. Où on pouvait trouver des congélateurs dans des chambres où on faisait du commerce. Un étudiant étudie. Nous allons veiller à ce que non seulement le patrimoine de l’Etat soit bien conservé, mais on veillera aussi à ce qu’ils fassent effectivement les études.
De combien de chambres disposez-vous à ce jour ? Et puis, est-ce que le Crou va également se déplacer au Campus 2 ?
Nous disposons à peu près de 800 chambres. J’ai mal au cœur quand je parle du campus 2. On a lancé un SOS pour que les gens nous viennent en aide pour la réhabilitation de cet endroit-là. Mais bon, on espère qu’on sera entendu. Il faut qu’on dégage les moyens pour remettre le Campus 2 en état. Parce que c’est le patrimoine de l’Etat. On ne peut pas le laisser mourir comme cela.
Entretien réalisé à Bouaké
par Denis Koné
