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Politique Publié le mardi 4 octobre 2011 | Notre Voie

Ouattara et Soro dans le collimateur de la Cpi

© Notre Voie Par Aristide
Audiences présidentielles: le Président Alassane Ouattara a reçu ses homologues du Bénin, du Cap-Vert et de Sierra Leone, émissaires de la CEDEAO
Mardi 28 décembre 2010. Abidjan. Photo: le Président Alassane Ouattara (D) et le premier ministre Guillaume Soro (G)
C’est un camouflet que la Cpi vient d’infliger à M. Coulibaly Gnénéma, ministre ivoirien des droits de l’homme. Non seulement l’envoyé de Ouattara qui sollicitait le transfèrement de Laurent Gbagbo à la Haye n’a pas obtenu gain de cause, mais la Cpi a décidé d’étendre ses investigations à 2002. Ce que le régime Ouattara n’avait pas du tout prévu. Du coup, l’inquiétude s’empare du camp du pouvoir. Car, eux qui s’attendaient à ce que la juridiction internationale indexe directement et uniquement Laurent Gbagbo et ses proches, doivent à présent faire face aux enquêteurs de la Cpi. Et en la matière, ils ne sont pas aussi saints qu’ils le prétendent. A ce jeu, ce ne sont plus seulement Gbagbo et ses proches qui doivent trembler, mais également Alassane Dramane Ouattara, Guillaume Soro Kigbafori et leurs soldats.
En effet, la Cpi aura à identifier, à travers une enquête impartiale et crédible, les auteurs et les commanditaires des massacres de Duékoué, des tueries de Soubré et Sago, d’Anonkoua-Kouté, de Yopougon, de l’assassinat de Désiré Tagro… Et puis, la décision de la Cpi d’étendre ses investigations à 2002 et après, est une bonne occasion pour se souvenir des massacres de la centaine de gendarmes désarmés à Bouaké, des danseuses d’Adjanou à Sakassou, des charniers de Korhogo…
Qui sont les commanditaires et les exécutants de ces tueries ? Pour qui et pourquoi ces massacres ont-ils été commis ? A ces questions, le chef de guerre, Koné Zakaria, avait donné une réponse sans équivoque lors d’un meeting en 2003 dans le nord du pays. « Celui qui vous dit que c’est pour IB qu’on a pris les armes, c’est faux. On a pris les armes pour Alassane Dramane Ouattara. C’est Alassane qui nous envoyait 25 millions de francs, chaque mois au Burkina Faso où nous étions en préparation », avait-il avoué. Quant à Guillaume Soro Kigbafori, porte-parole de la rébellion armée et secrétaire général de ce mouvement, il ne peut pas aussi facilement dégager sa responsabilité. A travers le dossier ivoirien, la Cpi joue sa crédibilité et son image fortement ternie en Afrique où la majorité de l’opinion publique accuse cette juridiction d’être instrumentalisée par les puissances occidentales au gré de leurs intérêts sur le continent. Et des régimes qu’ils soutiennent.

Didier Depry
didierdepri@yahoo.fr
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