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Sport Publié le mercredi 5 octobre 2011 | Le Mandat

Interview/ Kolo Touré (International ivoirien de Manchester City) : “Avoir Sidy comme président, c’est du bonheur”

© Le Mandat Par DR
Equipe nationale de football : Kolo Touré, défenseur
Photo d`archives
Kolo Touré, le deuxième capitaine des Eléphants va, certainement, rejouer avec les Eléphants, ce dimanche, contre le Burundi. Revenu d’une suspension de six mois, le défenseur de City attend ce moment avec impatience. Par ailleurs, l’ex-Académicien se réjouit de l’élection de Sidy Diallo et rêve d’un triomphe à la Can 2012.

Après une suspension de six mois des compétitions de clubs et internationales, vous allez pouvoir jouer, enfin, avec l’équipe nationale. Comment vous sentez-vous ?
Je suis très heureux de retrouver la sélection. C’est avec beaucoup de joie et de bonheur que je pourrai rejouer avec mes amis. J’étais du voyage du Rwanda, malheureusement, je n’ai pas pu jouer. J’espère, cette fois-ci, commencer le match et donner le meilleur de moi-même.

Comment avez-vous vécu cette longue absence loin des stades ?
Ça a été très difficile. Vous savez, c’est avec beaucoup de joie que je joue au football. Dès lors, il est difficile pour moi d’être éloigné des stades. Mais, dans la vie, il y a toujours des situations pénibles. Et quand ces moments arrivent, il faut pouvoir les vivre avec calme, rester concentré. Je remercie le seigneur qui m’a aidé dans cette épreuve. Grâce à ma foi, grâce à Dieu, j’ai pu tenir le coup.

La spiritualité vous a donc été d’un grand apport ?
Absolument ! Je remercie, d’ailleurs, le Seigneur de m’avoir donné cette force. Parce que c’est toujours difficile d’être mêlé à ce genre de situation qui était, du reste, nouvelle pour moi. Je ne suis pas ce genre de personne qui s’adonne à la cigarette ni à l’alcool, à plus forte raison qui se dope. Mais, aujourd’hui, il y a plusieurs paramètres qui entrent en ligne de compte dans le football. Un petit médicament de rhume peut vous réserver des mauvais tours dans le contrôle anti-dopage. C’est incroyable. Le football est devenu beaucoup plus médiatisé et complexe.

En club, vous avez été titularisé en Ligue des champions face au Bayern, pour ce qui constituait votre plus grand rendez-vous, après la suspension de six mois. Malheureusement, le match s’est soldé par une défaite (0-2) de Manchester City. Vous êtes-vous senti coupable après coup ?
Non, je ne me sens pas coupable. Au contraire, j’ai été fier. L’entraîneur m’a aligné parce qu’il a apprécié mes performances aux entraînements. Pour moi, ce fut un honneur. Malheureusement, nous avons perdu. C’est toujours dommage de perdre. Encore que ce n’était pas mon premier match. J’avais déjà joué contre Birmingham où ça s’était plutôt bien passé ; nous avions gagné (2-0). Mais, le Bayern, c’est un gros calibre, une équipe d’expérience. En face, nous étions moins rompus aux joutes européennes, cela a joué en notre défaveur. Nous allons nous servir des erreurs commises pour rebondir.

Le match suivant, en championnat, vous avez été laissé sur le banc, comme une sanction de votre prestation contre le Bayern. Est-ce qu’en ce moment précis, vous vous êtes posé des questions sur votre place dans l’équipe ?
Pas du tout ! Je suis serein; je sais de quoi je suis capable. J’ai gagné le championnat d’Angleterre. J’ai livré 49 matches sans concéder la moindre défaite. En fait, nous avons une équipe constellée de bons joueurs, il est important de faire tourner l’effectif. L’entraîneur m’a demandé donc de me reposer. Parce qu’au sortir de six mois sans compétition, c’était difficile d’enchaîner après un gros match face au Bayern de Munich. Tout compte fait, ça tourne toujours dans la tête. Il n’empêche, je suis serein et confiant. Je vais revenir très fort.

Revenons au match de dimanche contre le Burundi. Il est placé sous le signe de la réconciliation, de la célébration de la qualification pour la Can 2012. Qu’allez-vous donner à votre niveau pour rendre cette fête plus belle ?
On va donner le meilleur de nous-mêmes. On va essayer de faire un bon match pour terminer d’abord les éliminatoires en beauté. Ensuite, commencer à préparer la Can qui reste la chose la plus importante pour nous. Ça passe par des matches où on est solides offensivement et défensivement. Il s’agit, en fait, de remporter la victoire tout en procurant du plaisir à nos supporters.

La Fif a un nouveau président, en la personne de Sidy Diallo. Ce match contre le Burundi sera le premier de son ère. C’est aussi un symbole, non?
C’est un symbole, évidemment. Mais, je pense que c’est la continuité. Il faut voir ça ainsi. Sidy connaissait énormément Jacques Anouma. Ce sont deux personnes que nous admirons. Et puis Sidy nous connaît très bien. L’avoir comme président de la Fif, c’est du bonheur. Il connaît bien le football et a déjà gagné la Can. Nous espérons qu’avec lui, la Côte d’Ivoire va remporter sa deuxième Can en 2012.

Justement, le président de la Fif a promis remporter la Can, avec lui le ministre des Sports. Cette soif de victoire des premiers responsables ne vous met-elle pas la pression ?
Si pression il y a, il faut la prendre positivement. D’ailleurs, avec l’effectif que nous avons, l’objectif minimum à la Can, c’est la victoire. Malheureusement, cela fait plusieurs fois que nous n’arrivons pas à brandir le trophée. De ce fait, il faut faire preuve d’humilité. Il y a de bonnes équipes comme le Ghana et le Sénégal qui auront leur mot à dire. La seule différence c’est que nous avons un peu plus d’expérience. Tout compte fait, ce sera une Can très difficile.

Mais on se dit que l’absence de l’Egypte et peut-être du Cameroun constitue une occasion pour les Eléphants de monter sur le toit de l’Afrique…
C’est un couteau à double tranchant. C’est vrai, la Can va certainement se jouer sans ces deux grands, mais il y a d’autres sélections qui peuvent surprendre. Je parlais tantôt du Ghana et du Sénégal. Il faudra donc faire attention. Essayer d’abord de passer la phase de poules, ensuite prendre les autres matches comme ils viennent. Mais, au-delà, il faut qu’il y ait une onde positive autour de l’équipe.

MARTIAL GALE
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