Mettre au devant de la scène les professionnels des télécoms qui ont marqué l'année par la qualité de leurs services ou par l'entregent de leurs entreprises pour contribuer à sortir l'Afrique de son retard technologique. C’est l'enjeu de l’African Telecom people, organisé par le magazine panafricain Réseau Telecom Network. Plusieurs compagnies locales ou multinationales, équipementiers, personnalités des télécoms, agences étatiques, en somme tous les maillons de la chaîne prennent part à cette foire continentale destinée à encourager le développement des technologies de l’information et de la communication. Abidjan qui abrite cette édition, la 7ème du genre après Dakar, Libreville, Casablanca, Le Cap Vert, Brazzaville et Paris, est, selon le promoteur Oswald Guy-Cyr Louéké, un bel exemple de mobilisation. Outre, les dirigeants de l’Union internationale des télécommunications (U.i.t) et du Bureau de développement des télécommunications, le ministre de la Poste et des télécommunications, Bruno Nabagné Koné et ses homologues Thierry Moungalla du Congo et Max Ahouéké du Bénin, ont par leur présence, rendu en effet, tout son prestige à l’évènement. Pour le ministre ivoirien, la téléphonie mobile a bouleversé la vie sociale des usagers en ce qu’elle a non seulement offert des emplois mais également créé une véritable dynamique économique. Cependant, dira-t-il, l’offre de service doit être améliorée. «Au cours de la décennie qui s’ouvre, nous devons tout faire pour réduire le fossé numérique », s’est-il engagé. Un pari qui doit nécessairement s’accompagner d’un certain nombre de réformes aussi bien au niveau local qu’à l’échelle communautaire. «Pour créer les conditions à l’éclosion des Tic, il nous faut harmoniser les lois nationales ainsi que les politiques sectorielles, et améliorer les infrastructures techniques (…) Je pense aussi qu’il est impératif d’optimiser l’interconnexion», expliquera le ministre Koné, annonçant par la même occasion une rencontre internationale prévue la semaine prochaine à Yamoussoukro. Quant aux opérateurs du secteur, ils ont échangé sur des sujets particulièrement préoccupants pour la profession, tels que l’optimalisation des revenus liés à l’international, les nouvelles contraintes de rentabilité des opérateurs ou encore les paramètres des communications internationales par satellite.
Lanciné Bakayoko
Lanciné Bakayoko