La Côte d’Ivoire veut rattraper son retard, en matière de gouvernance économique et financière. Cet objectif fait partie des priorités du chef de l’Etat, Alassane Ouattara. Qui entend boucler toutes les réformes dans le secteur de l’agriculture, des mines et énergie, des finances et tout ce qui génère des revenus, afin de mériter davantage la confiance des bailleurs de fonds. C’est dans ce contexte qu’il a été recommandé d’assainir le secteur de la microfinance. Recommandation émanant des experts de la Banque Mondiale, du Fonds monétaire international et de la Banque africaine de développement. Aujourd’hui, les bailleurs de fonds sont beaucoup regardants sur les activités menées par le secteur de la microfinance. Où le désordre est souvent décrié. En prenant la mesure d’assainir le milieu, le gouvernement, par l’entremise de son ministère de l’Economie et des Finances, donne ainsi l’assurance à la communauté financière internationale qu’il y a un réel suivi. C’est à juste titre, que, depuis 2007, le ministre de l’Economie et des Finances, Charles Koffi Diby a pris des arrêtés pour mieux réguler ce secteur. C’est dans cette dynamique de transparence et de gouvernance qu’une liste de 75 structures de microfinance faisant l’objet de retrait de l’autorisation d’exercer a été publiée. Il s’agit d’un signal fort qui va permettre de restaurer l’environnement économique de la Côte d’Ivoire et mettre fin à l’indiscipline et au désordre. Comme le recommandent les bailleurs de fonds. Cette action du Trésor Public, soutenue par le ministère de l’Economie et des Finances, vise à améliorer le cadre légal et réglementaire du secteur de la microfinance en Côte d’Ivoire. En effet, la mise en œuvre de cette politique nationale nécessite l’implication de certains principes dont l’efficacité et la pérennité sur la base d’accords liés aux performances pour toutes les actions d’appui financier et technique au profit des institutions de microfinance. En publiant la liste des institutions de microfinance qui ont été l’objet de retrait de l’autorisation d’exercer, le Trésor Public s’inscrit dans la voie tracée par son Ministère de tutelle. Il s’agit de donner aux opérateurs économiques et aux investisseurs des signaux forts basés sur un contrat de confiance pour favoriser la reprise des activités en toute quiétude.
Honoré Kouassi
Honoré Kouassi