Suite à une grève illimitée des syndicats des greffiers, l’ex-chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, par la décision N°2009-19 du 14 décembre 2009, a autorisé le Garde des sceaux, ministre de la Justice et des droits de l’Homme et le ministre de la Fonction publique et de l’Emploi d’alors à recruter des greffiers ad’hoc pour pallier toute obstruction au bon déroulement de la justice et du processus électoral pour la sortie de crise. Ainsi, une Commission interministérielle a été créée selon l’arrêté n°701/Mfpe du 13 janvier 2010, pour procéder au recrutement. Au terme des travaux de la Commission, 407 candidats ont été déclarés admis dont 306 secrétaires et 101 attachés des greffes et parquets selon les communiqués n°311/Mfp/Dfc et n°312/Mfp/Dfc du 19 janvier 2010. Mieux, une formation obligatoire de 10 jours à l’Infj moyennant 15 000 F pour les secrétaires et 20 000 F pour les attachés a été dispensée par les formateurs. « En outre, des manuels complémentaires nous ont été vendus par l’Infj moyennant la somme de 20 000 F pour approfondir nos connaissances », a soutenu le porte-parole du mouvement des greffiers pour la défense de leur droit, Kouassi Kouakou. Qui s’est rendu à notre rédaction hier, jeudi 6 octobre 2011, pour se prononcer suite à un article paru dans nos colonnes. S’appuyant sur le Procès-verbal qui a sanctionné le concours, le ministre de la Fonction publique a adressé la lettre n°218/Mfpe/Dgfp/Dfc du 28 mai 2010 pour mettre les admis à la disposition du ministre de la Justice. « A ce jour, nous n’avons jamais été convoqués pour remplir les tâches pour lesquelles nous avons été recrutés », indique notre interlocuteur. Qui présente le mouvement comme un véritable cas social. « Nous comptons sur la magnanimité du président de la République pour une solution à ce problème. Car, nous faisons confiance à ce gouvernement responsable qui continue de poser de très bons actes à travers un programme de société qui met l’accent sur la lutte contre le chômage des jeunes », a conclu Kouassi Kouakou qui était accompagné de son adjoint, Bossou Kacou.
Sériba Koné
Sériba Koné