En file indienne, les 31 groupes artistiques traditionnels "Bir" de Doropo ; Bécomé de Tabagne ; Obidombié" d'Assueffry, pour ne citer qu'eux, sous un rythme de décibels tambouriné, sillonnent les artères principales de la ville de Bondoukou pour converger vers l'esplanade du Centre culturel de la Cité aux "mille mosquées". Tous en tenues traditionnelles exprimant l'identité culturelle, sinon, la mémoire de la communauté d'origine. « Cette parade témoigne de la diversité des vestiges et legs culturels du peuple du Zanzan », confie Paule Marie Kossonou, Commissaire de cette 4ème édition du Festival du Zanzan. Cette deuxième journée, marquant les réjouissances de ce festival, l'attrait des populations pour la valorisation des richesses culturelles est perceptible. Et l'esplanade qui abrite les festivités ne désemplit pas ; Expositions de legs familiaux, vestiges culturels, costumes statuts, instruments de musiques… Tout un aréopage de reliques symbolisant la mémoire et la civilisation des peuples Bron, Koulango, Djimini…sont à la disposition des festivaliers et autres visiteurs. « Tout ce que vous voyez comme vestiges permettent, à la jeunesse, de s'imprégner de tout le contenu spirituel que consacre le passé de ceux- ci », explique le Préfet de région. Outre l'exposition, les groupes artistiques traditionnels, par des scènes de danse à la limite du sacré et du mystique, rivalisent d'ingéniosité pour séduire les festivaliers. La troupe "Bir" de Doropo, par une chorégraphie de jeunes filles pubères, nubiles, à la poitrine nue, arrachent toute l'attention des festivaliers. Les filles, dans un rythme saccadé, offrent une partie de danse acclamée par l'assistance. Lorsque les guérisseurs de la même troupe prennent le relais, par des démonstrations au cœur d'une flamme ardente, convainquent plus d'un festivalier sur leur bravoure. Mieux, la partie de danse guerrière se termine par une fine pluie. Toute la journée, les 31 troupes se succèdent et font montre de leur ingéniosité pour le bonheur du public.
Le jury décernera, aujourd'hui, le prix de "la meilleure troupe artistique". Il y aura également, un atelier de réflexions sur les costumes traditionnels du Zanzan. Chose qui mettra fin aux festivités de cette édition.
Moussa Kéita (Envoyé spécial)
Le jury décernera, aujourd'hui, le prix de "la meilleure troupe artistique". Il y aura également, un atelier de réflexions sur les costumes traditionnels du Zanzan. Chose qui mettra fin aux festivités de cette édition.
Moussa Kéita (Envoyé spécial)