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Politique Publié le samedi 8 octobre 2011 | Le Nouveau Réveil

Sortie honteuse d’Assoa Adou dans les journaux bleus : Le Fpi continue de prospérer dans le mensonge et la mauvaise foi

Le molosse ne change jamais sa façon de s’asseoir. Le Front populaire ivoirien persiste dans sa tentative de corrompre les Ivoiriens par le mensonge et surtout par sa volonté de tronquer l’histoire récente de la Côte d’Ivoire. Même décapité et dispersé, le Fpi conserve toujours sa force de nuisance. Dans un texte qu’aurait lu le porte-parole de la coordination Fpi en exil devant le président Alassane Ouattara lors de sa visite au Ghana, et publié dans le quotidien pro-Gbagbo, "Notre voie" du 07 octobre 2011 (N°3953), Assoa Adou n’a pas lésiné sur les moyens de la manipulation pour renverser la vérité sur la crise et la guerre que son parti et Laurent Gbagbo ont imposées aux Ivoiriens. Dire que ceux qu’il appelle les rebelles, qui sont en réalité les Forces républicaines de Côte d’Ivoire, ont « perpétré des massacres politiques et ethniques, comme le génocide du peuple wê dans l’ouest de la Côte d’Ivoire et l’exécution sommaire de centaines de jeunes à Adjamé et Yopougon » est une insulte à la mémoire de centaines d’Ivoiriens brûlés vifs et ceux criblés de balles par les miliciens de Laurent Gbagba à l’ouest et à Yopougon. Yopougon, c’est une commune d’Abidjan et les témoins de ces crimes de guerre sont encore vivants. Les ossements humains découverts au campus de Cocody, lors de la visite du Premier ministre sur les lieux, sont là pour attester de l’ampleur des crimes que les pro-Gbagbo ont commis au cours de cette période sombre dans l’histoire de la Côte d’Ivoire. La plaie encore saignante (des corps sont encore dans des fosses communes) a du mal à cicatriser à cause des mensonges et de la mauvaise foi des dirigeants de Lmp, en général, et du Fpi, en particulier. En plus, Laurent Gbagbo a miné l’ouest, une région essentielle pour l’économie nationale, de tueurs recrutés dans les pays voisins qui, jusqu’à aujourd’hui, pillent, tuent, violent. En outre, depuis le Ghana, Assoa Adou sait que Laurent Gbagbo est «détenu à Korhogo dans des conditions indignes et humiliantes» et «traité moins bien qu’un vulgaire délinquant de droit commun». Mais pourquoi l’Onuci et les organisations des droits de l’homme qui lui rendent visite se taisent sur ses conditions de détention, dit-on, exécrables? Il n’y a qu’en Côte d’Ivoire que le bourreau arrive toujours à se faire passer pour la victime. Si Gbagbo est blanc comme neige dans la crise postélectorale, qui a convoyé des milliers de miliciens en Côte d’Ivoire pour tuer les Ivoiriens ? Et les tonnes d’armement découvertes au palais présidentiels d’Abidjan, à Yamoussoukro, à Abengourou (chez Assoa Adou), etc. ? Que voulait faire Laurent Gbagbo avec un armement digne de la guerre d’Irak? L’ex-président ivoirien a trahi la Côte d’Ivoire et il mérite le même sort que celui réservé aux présidents africains et même du monde qui ont marché sur le destin de leur peuple. La Cpi a déjà commencé son travail et rien n’y changera quoique ce soit. En Tunisie, le président Ben Ali, poussé à la porte par son peuple, a dû fuir son pays. Malgré cela, tous ses proches et ceux de son épouse ont été mis aux arrêts et jetés en prison. Le président égyptien, Hosni Moubarak, balayé par l’ouragan du printemps arabe, a eu moins de chance. Arrêté par ses propres militaires, on l’a vu, bien que malade, transporté, par deux fois, sur une civière, au tribunal pour répondre de ses actes. Laurent Gbagbo, qui a opéré un véritable braquage électoral et qui a été inculpé de crime économique, a beaucoup de chance d’être en résidence surveillée. Par ailleurs, quand Assoa Adou parle aujourd’hui encore de «contentieux électoral qui n’a pas été vidé par le recomptage des voix» comme préconisé, selon lui, par Laurent Gbagbo, c’est le signe que le Fpi est coupé de la réalité. Ses responsables qui ont peur de se retrouver en face de leurs victimes en Côte d’Ivoire pensent que la Côte d’Ivoire n’a pas changé et qu’on est encore au temps où les Ivoiriens ingurgitaient, par le biais de la Rti caporalisée, leurs mensonges. Eh bien, le temps de l’envoûtement et de la zombification a été enterré avec l’arrestation de Laurent Gbagbo.

Continuer donc à faire ces déclarations tapageuses depuis le Ghana, même si ça sonne comme un cri de la cigale, doit être interprété par le Ghana comme une défiance à l’autorité de leurs dirigeants qui ont pris l’engagement devant le président de la Côte d’Ivoire en visite au pays d’Atta Mills de n’encourager, de ne tolérer et de ne soutenir « aucune activité de déstabilisation de la part des réfugiés ivoiriens à partir de son territoire ». Ce point du communiqué qui a sanctionné cette visite du président Alassane Ouattara concerne surtout ce genre de déclarations dont l’objectif est d’amener les Ivoiriens à ne pas reconnaitre le régime actuel. Assoa Adou devrait donc être interpellé sur ses propos. Si cela n’était pas fait, il y aurait de quoi douter de la sincérité de la profession de foi des autorités ghanéennes.

François Konan
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