Tous ceux qui s'attendaient a un jeu alléchant, dépouillé et beau des Eléphants, ont du déchanter. Hier dans la bonbonnière du stade Félix Houphouët Boigny, les poulains de Zahoui ont un servi un jeu terne, sans croute ni mie. Malgré une victoire à l'arrachée (2-1) les Ivoiriens n'ont pas rassuré leurs fans. Les frères Touré (Yaya et son ainé Kolo) ont finalement permis à la Côte d'Ivoire de se sortir du guêpier burundais. Contrairement à la profession de foi de certains acteurs qui prédisaient jeu et spectacle, l'équipe de Zahoui n'a pas montré grand-chose. En tout cas, la première mi-temps livrée par les pachydermes était loin de leur niveau international. Il est vrai que le Didier national était sur le banc avec un certain Kader Kéita, mais il y avait tout de même de grands noms sur le rectangle vert. Yaya Touré, Ya Konan Didier, Kalou, Gervinho, Kolo, Tioté et autres sont autant de valeurs capables de surclasser le modeste Burundi. Malheureusement les 45 premières minutes ont laissé le nombreux public sur sa faim. Et ce dernier ne s'est pas fait prier pour manifester leur mécontentement en de huant les Eléphants à la pause. Pourquoi ne serait-il pas déçu de ce jeu arrêté, des passes manqués, des duels perdus ? Après un peu plus de 20 minutes de jeu, c'était bien les visiteurs qui étaient les plus entreprenant. Deux tirs cadrés ont chauffé les gants de Copa. Il a fallu attendre la 27ème minute pour voir, Ya Konan, au sortir d'un cafouillage, tirer au but. Le reste du temps ressemble à l'entame. Une occasion de Boni d'entrée et plus rien pour le véloce Eléphant qui errait sans ballon au point où le public s'est mis à réclamer l'emblématique Didier Drogba. La pause intervient logiquement sur un nul. A la reprise, Zahoui cède aux exigences du public. Drogba et Kader mettent Boni Wilfried et Ya Konan sur le banc. Le stade s'anime mais le jeu n'est toujours pas au rendez vous. Finalement sur une chevauché de Gervinho, Kolo est le plus heureux dans le cafouillage. Il ouvre la marque (70'). On croyait alors à la mise à mort du Onze burundais, que nenni. Bien au contraire, les poulains d'Adel Amranche, loin de tout complexe devant les stars ivoiriennes s'organisent. Et profitent d'une passivité maladive de la défense ivoirienne pour égaliser par Nolabashinze sept minutes seulement après l'ouverture du score. A domicile et devant leur public, les Eléphants sont quelque peu baladés. Les burundais se permettent même quelques percées sans succès. Kader appeler en grand renfort par le public n'est que l'ombre de lui-même. Drogba n'est pas plus décisif. Finalement sur un corner de Kader, Yaya Touré monte plus haut que tout le monde pour offrir le but victorieux. Signant ainsi leur sixième victoire en autant de matchs. La qualification est plus que méritée mais le jeu produit par Didier Drogba et ses équipiers hier, à trois mois de la CAN à semer le doute dans la tête des Ivoiriens quant à la capacité de cette équipe à triompher à Malabo.
Koné Lassiné
Koné Lassiné
