Si pour le baron Pierre de Coubertin, l'essentiel est de participer, pour Zahoui et l'encadrement technique des Eléphants, l'essentiel semble être de gagner. Peu importe la manière. Et c'est ce qu'ils ont fait tout au long de ces éliminatoires de la CAN 2012. En six rencontres, Zahoui a remporté autant de victoires. Chapeau donc à cet entraineur local. Mais entre nous, dans une poule H avec le Rwanda, le Bénin et le Burundi, ce résultat des pachydermes peut-il surprendre ? Assurément non. Par contre, ce qui surprend et laisse parfois sans voix, c'est la manière avec laquelle l'équipe ivoirienne gagne ses matchs. Depuis sa prise de fonction à la tête de cette équipe, Zahoui peine à lui donner une identité. Le jeu n'a jamais été le fort de Didier et ses camarades. Hier encore, cette formation a rendu une pâle copie du football. Une équipe arrêtée, sans véritable articulations entre les différentes lignes et manquant visiblement de fraicheur. Les belles phases de jeu, il y en a eu que très peu sinon presque pas. Jamais les Eléphants n'ont réussi à emballer ce match comme d'ailleurs la plupart de leur sortie sous l'ère Zahoui. Annoncée comme une fête, leur prestation du dimanche dernier a rendu les Ivoiriens sceptiques. Eux qui pensaient qu'en l'absence des cadors comme le Nigeria, le Cameroun, l'Egypte… la voie du triomphe continental était grandement ouverte pour cette formation ivoirienne qui sur papier n'a pas d'adversaire. C'est dire qu'il y a du travail à faire avant le Gabon et la Guinée Equatoriale. Si Zahoui et ses poulains peuvent continuer de gagner avec cette manière de jouer jusqu'à remporter la CAN, c'est tant mieux. Mais qu'ils ne s'y trompent pas. Les Ivoiriens veulent de cette équipe une consécration et ils ont le droit d'avoir ce rêve. N'est ce pas dans cette équipe qu'on compte les Didier Drogba, Kolo et Yaya Touré, Gervinho, Maestro, Kalou, Doumbia, Tiéné, Boka …Comment ne pas rêver avec une telle panoplie de stars du ballon rond ? Seulement voilà, le jeu produit par l'équipe de Zahoui inquiète. Certains diront qu'il (le jeu) est fonction des adversaires. Mais d'autres, certainement plus réalistes, constateront que le jeu des nos pachydermes a tout simplement foutu le camp. Et il faut agir vite car il y a urgence.
K L
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