Depuis l’annonce de la visite du Président de la République à l’ouest de la Côte d’Ivoire, le FPI, dans sa branche radicale, ne dort plus. Il entend par tous les moyens y faire échec. Car pour ces animateurs, l’ouest est et devrait rester la chasse gardée du FPI et de ses alliés de l’ex-LMP. Aussi, de leur lieu d’exil, certains barons du régime déchu ont pris langue avec des radicaux restés sur place pour organiser ce qu’ils appellent la plate-forme de la résistance continue. Il y a aujourd’hui des groupes de jeunes de l’ouest qui ont été conditionnés pour faire face à tout ce qui vient du pouvoir régulier. C’est dans cette veine que ces jeunes, sur instruction, ont hué la délégation des Ministres Kablan Duncan, Adama Bictogo… Qui sont ces jeunes ? Et d’où viennent leurs moyens ? Des sources au coeur de cette mouvance nous ont révélé que l’actuel cerveau de cette sorte de rébellion est une jeune dame qui se nomme Monérou Yvette. Elle est membre active de l’ex-mouvement "2 millions de filles pour Gbagbo", de la "Coalition des mouvements et associations de jeunesse de l’ouest pour Gbagbo". Elle est présentement le point focal des radicaux en cavale tels que Hubert Oulaye, Gnan Richard (ex-maire de Kouibly et ex-patron de la Sodestour), Emile Guiriélou, député de Guiglo et ex-ministre de l’Intérieur, de Blé Goudé, patron de la galaxie des jeunes patriotes. C’est par cette dame que passent les moyens pour entretenir les jeunes à Duékoué, Guiglo, Bangolo, Bloléquin et à un très moindre niveau Toulépleu. Des mercenaires et même miliciens libériens qui ont fui, sont également contactés pour gonfler le nombre de ceux qui doivent faire assez de bruit le moment de la visite du Président. Ainsi, en coordination avec les mandants de Lomé et d’Accra, cette dame a organisé le vendredi 7 octobre dernier une réunion avec les meneurs des mouvements programmés. Hier dimanche 9 octobre encore, une autre réunion a été tenue au cours de laquelle Monérou Yvette a ouvertement dit : « On ne peut pas laisser l’ouest à Ouattara et ses rebelles… Nous avons un frère en exil, qui vend aujourd’hui l’ouest aux rebelles. Il faut que cela cesse ». Et de demander que les jeunes usent de tous les moyens pour que le voyage du Président de la République ne réussisse pas ou à défaut qu’il connaisse des incidents pouvant le ternir. Comment ? Elle ne l’a pas dit. Sans doute le dira-t-elle à son retour de Lomé. Puisqu’elle devrait partir incessamment (si elle n’est déjà partie depuis hier) à la rencontre de ses mentors pour prendre de l’argent devant financer les activités programmées.
Eddy PEHE
Eddy PEHE
