Ils n'auront ni la même chance, ni le même succès qu'ils ont eu le dimanche 04 septembre 2011. L'honorable député de Koumassi, Yao Yao Jules et ses camarades du Front populaire ivoirien (Fpi) avaient bravé la peur à cette date, en tenant le premier meeting public au stade de la Sogefiha, depuis la chute du régime de la refondation. Ils ont recidivé le samedi 08 octobre 2011. Sauf qu'à cette seconde tentative, Yao Yao Jules et ses camarades frontistes se sont heurtés à une violente opposition d'individus qui n'ont pas voulu entendre la messe des refondateurs. Bilan : des véhicules cassés, des personnalités, dont le secrétaire général par intérim du Fpi, Laurent Akoun, la présidente des femmes Marie Odette Lorougnon, une journaliste photographe, Esther Lohoré et d'autres cadres du parti à la rose, agressés. La scène s'est déroulée dans le quartier Grand Campement de Koumassi, reputé être l'un des bastions du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp). Un quartier qui s'est révélé particulièrement hostile à l'ancien régime pendant la guerre post-électorale, et que le Fpi est allé défier. « Je pensais que nous étions des hommes civilisés, dans un pays de droit. Et après ce que nous avons vécu, nous pensions qu'on pouvait parler librement, et vivre ensemble », a dit le député Yao Yao Jules, organisateur de la cérémonie, joint par téléphone hier dimanche 09 octobre. « Nous avions bien commencé et quelque trente minutes après, des gens habillés de tee-shirts ''Ado solutions'', ''Frci'' ont débarqué, en lançant des cailloux, faisant voler des chaises, proférant des méchantes paroles et des injures. Nous avons demandé à nos militants de rester calmes et aux responsables de regagner leur véhicule pour quitter les lieux. C'était l'erreur à ne pas commettre. Ils se sont rués sur les voitures, ont cassé cinq voitures dont la mienne et celle du secrétaire général, Akoun Laurent, lui-même agressé. Un militant a été enlevé, une journaliste qui faisait son travail a été également agressée », a expliqué le député, la voix nouée d'émotion.
Ce qui a mis le feu aux poudres
Le meeting du samedi dernier, à l'en croire, avait effectivement bien commencé. La délégation de la direction du Fpi, composée de Laurent Akoun, Marie Odette Lorougnon, Koua Justin, Augustin Guehoun, était bien en place. Les militants et sympathisants de l'ancien régime, note le député, affluaient sur la place du meeting. L'ambiance était à la fête, avec des chants et danses de campagne de La Majorité Présidentielle (LMP). Au niveau des interventions, le mercure va monter d'un cran. Après le mot de bienvenue du fédéral Fpi d’Abidjan sud, Koua Justin, secrétaire national par intérim de la jeunesse du parti de la Refondation, a pris la parole. En des termes crus, il a dénoncé « les travers du pouvoir d'Alassane Ouattara », faisant toutefois remarquer que « le seul et unique président élu par le peuple et investi par le conseil constitutionnel, c'est Laurent Gbagbo ». M. Koua, sur sa lancée, rappelle les événements du 11 avril 2011, accusant la force française Licorne et celle de l'Onuci d'avoir démis Gbagbo et installé Ouattara. Aussi l'actuel patron de la Jfpi appelle-t-il à la mobilisation pour mettre fin à ce qu'il considère comme « la dictature d'Alassane Ouattara ». Il n'en fallait pas plus pour susciter la colère. Premier signe, la coupure du courant. Renseignements pris, selon le député Yao Yao, le fil d'alimentation a été coupé, par un individu. Second signe, après la reparation du courant, les chants hostiles à Laurent Gbagbo se font entendre, suivis de jets de pierre et le saccage des installations. Les cadres, militants et sympathisants du Fpi ont dû quitter les lieux à la sauvette. « J'ai pourtant pris toutes les dispositions, exactement les mêmes dispositions que pour le meeting du 4 septembre dernier. Nous avons informé le 29 septembre dernier le commissariat du 20è arrondissement. Malheureusement, on ne les a pas vus», a déploré le député, soulignant que ses camarades et lui sont en train de réunir les preuves pour porter plainte.
Hamadou ZIAO
Ce qui a mis le feu aux poudres
Le meeting du samedi dernier, à l'en croire, avait effectivement bien commencé. La délégation de la direction du Fpi, composée de Laurent Akoun, Marie Odette Lorougnon, Koua Justin, Augustin Guehoun, était bien en place. Les militants et sympathisants de l'ancien régime, note le député, affluaient sur la place du meeting. L'ambiance était à la fête, avec des chants et danses de campagne de La Majorité Présidentielle (LMP). Au niveau des interventions, le mercure va monter d'un cran. Après le mot de bienvenue du fédéral Fpi d’Abidjan sud, Koua Justin, secrétaire national par intérim de la jeunesse du parti de la Refondation, a pris la parole. En des termes crus, il a dénoncé « les travers du pouvoir d'Alassane Ouattara », faisant toutefois remarquer que « le seul et unique président élu par le peuple et investi par le conseil constitutionnel, c'est Laurent Gbagbo ». M. Koua, sur sa lancée, rappelle les événements du 11 avril 2011, accusant la force française Licorne et celle de l'Onuci d'avoir démis Gbagbo et installé Ouattara. Aussi l'actuel patron de la Jfpi appelle-t-il à la mobilisation pour mettre fin à ce qu'il considère comme « la dictature d'Alassane Ouattara ». Il n'en fallait pas plus pour susciter la colère. Premier signe, la coupure du courant. Renseignements pris, selon le député Yao Yao, le fil d'alimentation a été coupé, par un individu. Second signe, après la reparation du courant, les chants hostiles à Laurent Gbagbo se font entendre, suivis de jets de pierre et le saccage des installations. Les cadres, militants et sympathisants du Fpi ont dû quitter les lieux à la sauvette. « J'ai pourtant pris toutes les dispositions, exactement les mêmes dispositions que pour le meeting du 4 septembre dernier. Nous avons informé le 29 septembre dernier le commissariat du 20è arrondissement. Malheureusement, on ne les a pas vus», a déploré le député, soulignant que ses camarades et lui sont en train de réunir les preuves pour porter plainte.
Hamadou ZIAO