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Société Publié le mardi 11 octobre 2011 | Le Temps

Presse / Rentrée syndicale : Gbato et le Synappci pour des actions urgentes

Le syndicat national de la presse privée de Côte d’Ivoire (synapp-ci) a effectué mardi dernier sa rentrée syndicale à la maison de la presse au Plateau. Saisissant l’occasion, le secrétaire général dudit syndicat Guillaume Gbato a appelé tous les journalistes ivoiriens à une action concertée et urgente en vue de la libération des journalistes incarcérés. «Le secteur des médias reste aujourd’hui traumatisé par l’emprisonnement de près d’une dizaine de ses membres dans des conditions quasi mystérieuses. Tandis qu’une vingtaine d’autres sont en exil, craignant pour leur vie. C’est une situation inédite. Et grave qui appelle de la part de chacun d’entre nous une réflexion profonde et des actions urgentes si nous ne voulons pas assister à l’agonie, voire à la mort du secteur» a déclaré Guillaume Gbato. Mais avant, Guillaume Gbato a mis à nu les différentes entraves du secteur des médias en Côte d’Ivoire à savoir le désordre et l’amateurisme du secteur. Ce qui, pour lui, entraine la précarité tant au niveau de la gestion des ressources humaines que la suivie même des entreprises. Il a aussi relevé la division marquée par le secteur des médias caractérisé par deux camps; d’un côté le camp des journalistes pour la préservation des acquis du 28 novembre 2010 et l’autre côté, les journaux victimes du 11avril. Ce qui fait que la confraternité qui caractérisait le secteur des medias en Côte d’Ivoire est aujourd’hui menacée. En plus de tout cela, la crise post-électorale et son corolaire de pillages des entreprises de façon générale a entrainé le chômage technique et des licenciements abusifs. Dans le secteur public, le secrétaire général du Synapp-ci a relevé le problème du statut de l’Aip qui est resté en suspens depuis des années et le changement de directeur généraux au groupe Fraternité Matin et son corolaire de syndicats a réduit la capacité d’action collective des travailleurs. Au niveau de l’audiovisuel, il a noté des salaires misérables et le manque de profil de carrière. Face à ce tableau, Guillaume Gbato a noté deux défis que Synapp-ci doit relever. A savoir la préservation des acquis démocratiques marqués par la liberté de la presse et la poursuite du processus de professionnalisation du secteur des médias. Pour le premier point, Guillaume Gbato a demande à tous la vigilance afin que la liberté de presse soit une réalité en Côte d’Ivoire. Parlant de la guerre que le Cnp livre à la presse, il a appelé à un dialogue franc et constructif entre les deux parties. Concernant le dernier point qui est la professionnalisation du secteur des médias, Guillaume Gbato a appelé également les chefs d’entreprises à respecter les conditions de création des entreprises et le payement à la convention collective.
Renaud Djatchi
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