Dans l’opposition, ils ont réussi à faire croire qu’ils étaient les victimes de la violence. Aujourd’hui, l’insécurité et la vague de violence dans lesquelles les pro-Ouattara ont plongé la Côte d’Ivoire, alors qu’ils ont le pouvoir d’Etat, démontrent clairement que Nicolas Paul Stéphane Sarkozy de Nagy-Brosca et Barack Husséin Obama n’ont pas fait avancer la démocratie dans le pays comme ils le prétendaient en renversant le président Gbagbo, le 11 avril dernier. Bien au contraire, tout tend à démontrer qu’ils ont donné un coup assassin à la démocratie chez nous.
« C’est désolant et regrettable. Alassane Dramane Ouattara disait récemment que la Côte d’Ivoire est devenue un Etat de droit. Ce qui vient de se passer démontre que nous sommes loin de cette réalité. Nous avons posé des préoccupations par rapport au problème de sécurité. Les événements qui viennent de se dérouler nous donnent raison ». Ces propos sont de Mme Bamba Masséni, député de Port-Bouët (une des dix communes d’Abidjan). Elle les a livrés, samedi dernier, suite aux violences perpétrées par des pro-Ouattara sur des militants du Fpi lors d’un meeting pacifique du parti de Laurent Gbagbo à Koumassi (commune d’Abidjan). Les propos de l’honorable parlementaire, traduisent le fossé abyssal existant entre les déclarations d’Alassane Dramane Ouattara et la réalité qui prévaut en Côte d’Ivoire, sur le terrain. Une réalité tenue par les hommes en armes de Ouattara qui, en toute impunité, commettent des exactions, pillent et violent. Pour les protéger, le procureur Simplice Kouadio Koffi qualifie les pro-Ouattara armés (ex-rebelles et dozos) de « sauveurs ». Ces « sauveurs » et leurs commanditaires (Ouattara et Soro) que la France et les Etats-Unis s’évertuent à soustraire de la Cour pénale internationale (Cpi) agissent contre les populations civiles. Hier à Bingerville, ils ont tiré sur des jeunes gens, faisant trois morts.
Ouattara et la démagogie
Alors que la violence à grande échelle a été introduite dans la vie politique ivoirienne avec l’arrivée sur la scène de son parti politique, le Rdr, Alassane Dramane Ouattara s’est toujours mis, sur conseils de ses communicants hexagonaux, dans une posture « enviée » de victime. Durant ses années passées dans l’opposition (sous Bédié, Guéï et Gbagbo), il a fait de la victimisation, son arme de combat. Bien que les actes de violence inouïe étaient posés par ses hommes, Ouattara réussissait, grâce à une certaine presse internationale financée par ses partenaires (exemple : TF1 et Le Monde tenus par Martin Bouygues) à retourner la faute contre les régimes au pouvoir. Ce jeu de violence-démagogie a fait croire, tout au long des dix dernières années, qu’après Henri Konan Bédié et feu Robert Guéi, Laurent Gbagbo était le « diable » et Alassane Dramane Ouattara, « l’ange ». Que Gbagbo était « le dictateur qui confisquait la démocratie dans son pays » et Ouattara, « le démocrate qui constitue la chance pour le pays ». C’est donc sur la base de ce mensonge grossier, ahurissant mais bien camouflé, que Nicolas Sarkozy a emballé Barack Obama pour une guerre postélectorale contre le régime Gbagbo. Bilan effroyable de cette guerre : 3000 morts dont de nombreux civils innocents. En bombardant la résidence de Laurent Gbagbo et en laissant les forces pro-Ouattara massacrer, piller et violer les populations, Sarkozy et Obama prétendaient « libérer » la Côte d’Ivoire d’une supposée dictature et bien de bonnes gens ont cautionné la combine de toute bonne foi.
Violence au pouvoir
A la vérité, il ne s’agissait ni d’une dictature à dégommer ni d’une libération de la population ivoirienne à exécuter. Les raisons de la guerre contre la Côte d’Ivoire étaient purement économiques et géostratégiques. Comme nous le confiait, en juin dernier, un diplomate occidental en poste à Abidjan, « la France se plaignait d’avoir perdu sous Gbagbo, son influence politique et économique en Côte d’Ivoire. Et cette influence était également mise à rude épreuve en Afrique à cause de l’aura de Gbagbo. Elle a décidé de le dégager du pouvoir par la force pour y installer son homme. Les Etats-Unis et la Russie ont été impliqués dans le deal. La Russie a reçu l’assurance des Etats-Unis et de la France que ses pays alliés ne seront plus persécutés en Asie et au Moyen-Orient, l’Iran, notamment ». Après le renversement de Laurent Gbagbo et l’installation de Ouattara au pouvoir dans des conditions si ensanglantées, le temps est sûrement venu pour que le monde découvre que la France et les Etats-Unis ont installé la violence au pouvoir en Côte d’Ivoire. Avant les brutalités contre le militants Fpi de Koumassi, l’actualité nous a démontré que dans le Nord-Ouest (Touba) et dans l’Ouest du pays (Man), les pro-Ouattara armés sèment la terreur. Ils tuent et dépossèdent de force les autochtones de leurs terres. De Kouibli à Taï en passant par Toulepleu, Guiglo, Duékoué, etc., les autochtones se réfugient dans la brousse fuyant les exactions des dozos et autres hommes armés pro-Ouattara. Le 29 septembre 2011, au lendemain de l’installation de Charles Konan Banny dans ses habits de « réconciliateur », des éléments Frci (pro-Ouattara) ont violenté les populations civiles, incendié le village de la sous-préfecture de Gnagbodougnoa (département de Gagnoa). Samedi dernier, au moment même où les pro-Ouattara semaient la violence sur un meeting pacifique du FPI à Koumassi, d’autres militants Rdr battaient, trainait dans le caniveau et séquestraient le maire intérimaire de la ville d’Issia, au motif qu’ils disent ne plus vouloir de maire Bété à Issia ! Comment cela peut-il être possible ? Ne plus voir de maire Bété sur la terre des Bété !? Quel est donc ce pouvoir qui veut chasser les autochtones de leurs terres natales ? Quelles dérives tribales !
Violence dans l’opposition…
Chasser le naturel, il revient au galop, dit l’adage. Le Rdr et la violence ont un pacte d’amour, vieux de plusieurs années. Sous Bédié et Guéï, Ouattara et ses partisans ont utilisé la violence pour tenter de s’imposer. Dès octobre 2000, alors que Gbagbo était à peine élu, Ally Coulibaly (actuel ambassadeur du régime Ouattara en France) demandait, au nom de Ouattara, aux militants du Rdr de prendre « le pouvoir qui est dans les rues ». Un appel à la violence qui sera suivi par les pro-Ouattara. Bilan : 300 morts à Abidjan. S’en suivra l’histoire du charnier de Yopougon, un montage malsain attribué au régime Gbagbo alors que le président élu n’avait pas encore prêté serment. La suite est connue.
En sa qualité de nouveau Président de la République, Laurent Gbagbo initie, dès octobre 2001, un forum national pour la réconciliation. Il envoie, en prélude à ce forum, des émissaires dans le nord du pays pour parler de paix avec les populations. Contre toute attente, à Séguéla, les pro-Ouattara agressent physiquement la délégation et son chef, le ministreAbou Drahamane Sangaré. Qu’à cela ne tienne. Convaincu que seule la paix peut sauver le pays, le Président Gbagbo engage des pourparlers avec Ouattara et le Rdr afin que les cadres pro-Ouattara entrent au gouvernement. Le gouvernement d’ouverture est effectivement formé le 5 août 2002. Alassane Dramane Ouattara et son parti y entrent sans doute pour distraire le peuple ivoirien. Mais le couteau était dissimulé dans leurs dos. Le 19 septembre 2002, la rébellion armée sur laquelle la paternité de Ouattara et le parrainage de la France sont clairement établis depuis la crise postélectorale attaque la Côte d’Ivoire et occupe la partie septentrionale du pays. De septembre 2002 à avril 2011, la zone occupée par la rébellion armée est interdite aux autres partis hormis le Rdr d’Alassane Dramane Ouattara. C’est une zone de non-droit qui le demeure encore. Parmi les dirigeants de cette rébellion, on a très vite identifié les hommes de Ouattara, militaires (Ibrahim Coulibaly dit IB) comme civils (Guillaume Soro Kigbafori, colistier d’Henriette Dagri Diabaté aux législatives à Port-Bouët, actuel Premier ministre et chef de la rébellion).
C’est clair. En Côte d’Ivoire, Ouattara et ses partisans ont toujours incarné la violence. Dans l’opposition, dans la nuit opaque, ils ont pu se faire passer pour les victimes. Mais ils sont au pouvoir depuis le 11 avril 2011 et à la faveur de cette lumière du jour, clarté divine, les voilà à découvert, violents et sans limites. La violence est au pouvoir en Côte d’Ivoire !
Par César Etou et Didier Dépry
« C’est désolant et regrettable. Alassane Dramane Ouattara disait récemment que la Côte d’Ivoire est devenue un Etat de droit. Ce qui vient de se passer démontre que nous sommes loin de cette réalité. Nous avons posé des préoccupations par rapport au problème de sécurité. Les événements qui viennent de se dérouler nous donnent raison ». Ces propos sont de Mme Bamba Masséni, député de Port-Bouët (une des dix communes d’Abidjan). Elle les a livrés, samedi dernier, suite aux violences perpétrées par des pro-Ouattara sur des militants du Fpi lors d’un meeting pacifique du parti de Laurent Gbagbo à Koumassi (commune d’Abidjan). Les propos de l’honorable parlementaire, traduisent le fossé abyssal existant entre les déclarations d’Alassane Dramane Ouattara et la réalité qui prévaut en Côte d’Ivoire, sur le terrain. Une réalité tenue par les hommes en armes de Ouattara qui, en toute impunité, commettent des exactions, pillent et violent. Pour les protéger, le procureur Simplice Kouadio Koffi qualifie les pro-Ouattara armés (ex-rebelles et dozos) de « sauveurs ». Ces « sauveurs » et leurs commanditaires (Ouattara et Soro) que la France et les Etats-Unis s’évertuent à soustraire de la Cour pénale internationale (Cpi) agissent contre les populations civiles. Hier à Bingerville, ils ont tiré sur des jeunes gens, faisant trois morts.
Ouattara et la démagogie
Alors que la violence à grande échelle a été introduite dans la vie politique ivoirienne avec l’arrivée sur la scène de son parti politique, le Rdr, Alassane Dramane Ouattara s’est toujours mis, sur conseils de ses communicants hexagonaux, dans une posture « enviée » de victime. Durant ses années passées dans l’opposition (sous Bédié, Guéï et Gbagbo), il a fait de la victimisation, son arme de combat. Bien que les actes de violence inouïe étaient posés par ses hommes, Ouattara réussissait, grâce à une certaine presse internationale financée par ses partenaires (exemple : TF1 et Le Monde tenus par Martin Bouygues) à retourner la faute contre les régimes au pouvoir. Ce jeu de violence-démagogie a fait croire, tout au long des dix dernières années, qu’après Henri Konan Bédié et feu Robert Guéi, Laurent Gbagbo était le « diable » et Alassane Dramane Ouattara, « l’ange ». Que Gbagbo était « le dictateur qui confisquait la démocratie dans son pays » et Ouattara, « le démocrate qui constitue la chance pour le pays ». C’est donc sur la base de ce mensonge grossier, ahurissant mais bien camouflé, que Nicolas Sarkozy a emballé Barack Obama pour une guerre postélectorale contre le régime Gbagbo. Bilan effroyable de cette guerre : 3000 morts dont de nombreux civils innocents. En bombardant la résidence de Laurent Gbagbo et en laissant les forces pro-Ouattara massacrer, piller et violer les populations, Sarkozy et Obama prétendaient « libérer » la Côte d’Ivoire d’une supposée dictature et bien de bonnes gens ont cautionné la combine de toute bonne foi.
Violence au pouvoir
A la vérité, il ne s’agissait ni d’une dictature à dégommer ni d’une libération de la population ivoirienne à exécuter. Les raisons de la guerre contre la Côte d’Ivoire étaient purement économiques et géostratégiques. Comme nous le confiait, en juin dernier, un diplomate occidental en poste à Abidjan, « la France se plaignait d’avoir perdu sous Gbagbo, son influence politique et économique en Côte d’Ivoire. Et cette influence était également mise à rude épreuve en Afrique à cause de l’aura de Gbagbo. Elle a décidé de le dégager du pouvoir par la force pour y installer son homme. Les Etats-Unis et la Russie ont été impliqués dans le deal. La Russie a reçu l’assurance des Etats-Unis et de la France que ses pays alliés ne seront plus persécutés en Asie et au Moyen-Orient, l’Iran, notamment ». Après le renversement de Laurent Gbagbo et l’installation de Ouattara au pouvoir dans des conditions si ensanglantées, le temps est sûrement venu pour que le monde découvre que la France et les Etats-Unis ont installé la violence au pouvoir en Côte d’Ivoire. Avant les brutalités contre le militants Fpi de Koumassi, l’actualité nous a démontré que dans le Nord-Ouest (Touba) et dans l’Ouest du pays (Man), les pro-Ouattara armés sèment la terreur. Ils tuent et dépossèdent de force les autochtones de leurs terres. De Kouibli à Taï en passant par Toulepleu, Guiglo, Duékoué, etc., les autochtones se réfugient dans la brousse fuyant les exactions des dozos et autres hommes armés pro-Ouattara. Le 29 septembre 2011, au lendemain de l’installation de Charles Konan Banny dans ses habits de « réconciliateur », des éléments Frci (pro-Ouattara) ont violenté les populations civiles, incendié le village de la sous-préfecture de Gnagbodougnoa (département de Gagnoa). Samedi dernier, au moment même où les pro-Ouattara semaient la violence sur un meeting pacifique du FPI à Koumassi, d’autres militants Rdr battaient, trainait dans le caniveau et séquestraient le maire intérimaire de la ville d’Issia, au motif qu’ils disent ne plus vouloir de maire Bété à Issia ! Comment cela peut-il être possible ? Ne plus voir de maire Bété sur la terre des Bété !? Quel est donc ce pouvoir qui veut chasser les autochtones de leurs terres natales ? Quelles dérives tribales !
Violence dans l’opposition…
Chasser le naturel, il revient au galop, dit l’adage. Le Rdr et la violence ont un pacte d’amour, vieux de plusieurs années. Sous Bédié et Guéï, Ouattara et ses partisans ont utilisé la violence pour tenter de s’imposer. Dès octobre 2000, alors que Gbagbo était à peine élu, Ally Coulibaly (actuel ambassadeur du régime Ouattara en France) demandait, au nom de Ouattara, aux militants du Rdr de prendre « le pouvoir qui est dans les rues ». Un appel à la violence qui sera suivi par les pro-Ouattara. Bilan : 300 morts à Abidjan. S’en suivra l’histoire du charnier de Yopougon, un montage malsain attribué au régime Gbagbo alors que le président élu n’avait pas encore prêté serment. La suite est connue.
En sa qualité de nouveau Président de la République, Laurent Gbagbo initie, dès octobre 2001, un forum national pour la réconciliation. Il envoie, en prélude à ce forum, des émissaires dans le nord du pays pour parler de paix avec les populations. Contre toute attente, à Séguéla, les pro-Ouattara agressent physiquement la délégation et son chef, le ministreAbou Drahamane Sangaré. Qu’à cela ne tienne. Convaincu que seule la paix peut sauver le pays, le Président Gbagbo engage des pourparlers avec Ouattara et le Rdr afin que les cadres pro-Ouattara entrent au gouvernement. Le gouvernement d’ouverture est effectivement formé le 5 août 2002. Alassane Dramane Ouattara et son parti y entrent sans doute pour distraire le peuple ivoirien. Mais le couteau était dissimulé dans leurs dos. Le 19 septembre 2002, la rébellion armée sur laquelle la paternité de Ouattara et le parrainage de la France sont clairement établis depuis la crise postélectorale attaque la Côte d’Ivoire et occupe la partie septentrionale du pays. De septembre 2002 à avril 2011, la zone occupée par la rébellion armée est interdite aux autres partis hormis le Rdr d’Alassane Dramane Ouattara. C’est une zone de non-droit qui le demeure encore. Parmi les dirigeants de cette rébellion, on a très vite identifié les hommes de Ouattara, militaires (Ibrahim Coulibaly dit IB) comme civils (Guillaume Soro Kigbafori, colistier d’Henriette Dagri Diabaté aux législatives à Port-Bouët, actuel Premier ministre et chef de la rébellion).
C’est clair. En Côte d’Ivoire, Ouattara et ses partisans ont toujours incarné la violence. Dans l’opposition, dans la nuit opaque, ils ont pu se faire passer pour les victimes. Mais ils sont au pouvoir depuis le 11 avril 2011 et à la faveur de cette lumière du jour, clarté divine, les voilà à découvert, violents et sans limites. La violence est au pouvoir en Côte d’Ivoire !
Par César Etou et Didier Dépry