C'est chaque jour que l'insécurité, animée par des actes criminels de haut vol, s'affiche dans toute sa laideur devant les populations. Cette insécurité qui n'épargne personne et qui n'a guère envie d'épargner qui que ce soit. Le jeudi 6 octobre 2011, c'est la structure bancaire « Ecobank » qui a fait les frais de la sinistre parade criminelle. L'une de ses agences située au marché de Marcory a été attaquée par des hommes armés. Ces derniers sont ensuite repartis des lieux avec une bonne cagnotte. Ce jour-là, en effet, expliquent nos sources, en prélude à la satisfaction de la clientèle en ce début de mois, l'agence voit ses caisses approvisionnées en importante liquidité. Mais, vraisemblablement, cette opération de renflouement des caisses n'est pas passée inaperçue. Il y a bien des regards, malveillants du reste, qui l'ont suivi de très près. Des individus qui n'entendent pas du tout que tous ces sous bénéficient à la clientèle. Mais plutôt à eux. Et ceux-là, ce sont des gangsters. En effet, nos sources nous indiquent que, peu après l'approvisionnement de la banque, aux environs de 13h, quatre individus font leur entrée au sein de l'établissement financier. Ceux qui croient alors que ce sont des clients ordinaires se trompent lourdement. Ces quidams ne perdent pas de temps à démontrer que l'on s'est mépris sur leur compte. Ils brandissent des armes à feu, précisément des pistolets automatiques, et intiment l'ordre, à tous, de ne plus bouger d'un seul poil. Ayant alors le contrôle de la situation, les vermines se ruent sur deux caisses, qu'ils vident de leur contenu. La rondelette somme de 20.358.725 F Cfa constitue le butin des malfaiteurs. Ces derniers ressortent aussitôt de la banque et se taillent dans la nature. Impunément. La police, plus tard alertée par les responsables de l'établissement financier, débarque sur les lieux pour le constat d'usage. Le périmètre est bouclé et ratissé. Mais point de malfaiteurs. Ces derniers, on l'a dit, se sont depuis longtemps fondus dans la nature. Une enquête est immédiatement ouverte pour faire la lumière sur cette attaque qui, pour beaucoup, pue une complicité interne. Mais à quel niveau? C'est ce que la police va s'employer à trouver. Et c'est dans ce cadre-là que les deux vigiles de service pendant la commission des faits sont interpellés et conduits à la Police criminelle. Il leur est reproché une certaine légèreté coupable, ou non, dans l'accomplissement de leur tâche. Ils sont censés fouiller toutes les personnes accédant à la banque. Et si, alors, selon des responsables de l'établissement financier, ces deux vigiles avaient effectivement fait leur boulot, ils auraient assurément détecté les armes à feu, en possession des auteurs de l'attaque. En tout état de cause, ce ne sont que des soupçons et l'enquête de la police éclairera sur tout.
KIKIE Ahou Nazaire
KIKIE Ahou Nazaire