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Économie Publié le lundi 10 octobre 2011 | Fonds Monétaire International

Communiqué de la vingt-quatrième réunion du CMFI : une action collective pour la reprise mondiale

© Fonds Monétaire International Par KS
Assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale: réunions, séminaires et conférences se poursuivent à Washington, DC
Samedi 24 septembre 2011. Washington, DC (USA). Les imposants immeubles des institutions de Bretton Woods accueillent les rencontres des décideurs du monde entier.
L’économie mondiale est entrée dans une phase dangereuse, qui appelle, de la part des pays membres et du FMI, une vigilance exceptionnelle, de la coordination et une volonté de prendre des mesures audacieuses. Nous sommes encouragés par la détermination de nos collègues de la zone euro à faire ce qu’il faut pour résoudre la crise qui frappe la zone. Nous nous félicitons que le FMI soit prêt à soutenir vigoureusement cet effort dans le cadre de sa mission mondiale.


Nous avons convenu aujourd’hui d’agir de manière décisive face aux dangers qui menacent l’économie mondiale, à savoir les risques liés aux dettes souveraines, la fragilité du système financier, le fléchissement de la croissance économique et le chômage élevé. Les circonstances varient d’un pays à l’autre, mais nos économies et nos systèmes financiers sont étroitement liés entre eux. Nous agirons donc collectivement pour rétablir la confiance et la stabilité financière, et pour relancer la croissance mondiale.

Les pays avancés sont le pilier central de toute résolution effective des tensions mondiales actuelles. Leur stratégie consiste à rétablir la viabilité budgétaire tout en veillant à assurer la poursuite de la reprise économique. En tenant compte de la diversité des situations nationales, les pays avancés adopteront des mesures pour rétablir la confiance et soutenir la croissance, et appliqueront des mesures claires, crédibles et spécifiques pour rééquilibrer leurs finances publiques. Les pays de la zone euro feront tout ce qui est nécessaire pour résoudre la crise de la dette souveraine dans la zone et garantiront la stabilité financière de la zone dans son ensemble et de ses États membres. Il conviendra notamment d’appliquer la décision prise le 21 juillet par les dirigeants de la zone euro de donner plus de souplesse au Fonds européen de stabilité financière de manière à ce qu’il ait un impact aussi large que possible, et d’améliorer la gestion de crise et la gouvernance dans la zone. Les pays avancés veilleront à ce que les banques aient des fonds propres solides et aient accès à un financement adéquat; maintiendront une politique monétaire accommodante tant que cela restera compatible avec la stabilité des prix, en tenant compte des effets d’entraînement internationaux; redynamiseront leurs marchés immobiliers affaiblis et assainiront les bilans des ménages; et entreprendront des réformes structurelles pour stimuler l’emploi et rehausser le potentiel de croissance à moyen terme de leur économie.

Les pays émergents et les pays en développement, qui affichent une stabilité et une croissance remarquables, ont aussi un rôle essentiel à jouer pour que la riposte mondiale soit efficace. Leur stratégie consiste à adapter leurs politiques macroéconomiques, le cas échéant, pour se reconstituer une marge de manœuvre, contenir la surchauffe et être mieux en mesure de faire face à la volatilité des flux de capitaux. Les économies en situation d’excédent continueront d’opérer des réformes structurelles pour accroître leur demande intérieure, tout en poursuivant leurs efforts pour assouplir davantage leur taux de change, et contribuer ainsi à la demande mondiale et au rééquilibrage de la croissance. Favoriser une croissance solidaire et créer des emplois sont nos priorités à tous.

Nous réaffirmons l’importance du programme de réforme du secteur financier et nous sommes déterminés à en assurer l’application intégrale et rapide. Nous continuerons de coordonner nos actions pour renforcer la réglementation des établissements financiers importants pour le système, mettre en place des mécanismes permettant de régler de façon ordonnée à l’échelle nationale et internationale la situation des établissements financiers en difficulté, et nous attaquer aux risques que pose la finance parallèle.

Nous appelons le FMI à jouer un rôle central dans la recherche d’une résolution ordonnée de la crise actuelle et dans la prévention des crises futures. Nous saluons le rapport consolidé sur la surveillance multilatérale, qui sera un outil important pour axer nos débats sur les risques et les enjeux principaux. Nous accueillons avec satisfaction les orientations données par le plan d’action de la Directrice générale. En particulier, nous encourageons le FMI à mettre l’accent sur les priorités ci-après et à faire rapport au CMFI lors de sa prochaine réunion :
• Un cadre de surveillance plus intégré, plus impartial et plus efficace qui tienne mieux compte des risques pesant sur la stabilité économique et financière, sur la base de l’examen triennal de la surveillance du FMI et des rapports de contagion;
• Une évaluation à bref délai des mécanismes de financement actuels et des améliorations à apporter au dispositif mondial de sécurité financière;
• Un examen de l’adéquation des ressources du FMI;
• La fourniture de conseils et de concours financiers adéquats aux pays à faible revenu, notamment pour leur permettre de faire face à la volatilité des prix de l’alimentation et de l’énergie;
• La poursuite des travaux sur une approche globale, souple et équilibrée de la gestion des flux de capitaux, inspirée de l’expérience des pays.
La réforme de la gouvernance est essentielle pour la légitimité et l’efficacité du FMI. Nous redoublerons d’efforts pour que la réforme de 2010 sur les quotes-parts et la gouvernance entre en vigueur d’ici à l’Assemblée annuelle de 2012 comme prévu. Nous appelons le FMI à mener à bien un examen exhaustif de la formule de calcul des quotes-parts d’ici à janvier 2013 et à nous faire part des progrès accomplis lors de notre prochaine réunion. Nous réaffirmons la volonté de mener à bien la quinzième révision générale des quotes-parts d’ici à janvier 2014. Nous nous réjouissons à la perspective de renforcer encore le rôle du CMFI en tant qu’instance clé de la coopération économique et financière mondiale.

Nous remercions Messieurs Strauss-Kahn et Lipsky de leur contribution remarquable à la tête du FMI pendant une période difficile. Nous souhaitons chaleureusement la bienvenue à Madame Lagarde, ainsi qu’à Monsieur Lipton, Madame Shafik et Monsieur Zhu. Notre prochaine réunion se tiendra à Washington le 21 avril 2012.

Présidé par M. Tharman Shanmugaratnam, Vice-Premier Ministre et Ministre des Finances de Singapour
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