Au lendemain de la mort de Bansé Antoine (chauffeur de gbaka) et du tapissier Yao Kouassi Gérald, tués par des éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), à Bingerville, la tension est montée d’un cran dans cette localité située à environ 15 km, à l’Est d’Abidjan. De fait, le mardi 11 octobre 2011, des centaines de jeunes qui, la veille, avaient manifesté leur colère, ont érigé plusieurs barrages dans la ville et interdit la circulation des minicars (gbakas) et des taxis communaux. La rumeur du décès de Kessié Beugré Michel dit « Bissié », le troisième blessé de la veille évacué à Abidjan, a fait monter la colère. Si certains manifestants ont pris d’assaut le foyer des jeunes où sont basées les Frci de Bingerville, d’autres issus du milieu du transport « ont fermé » la route d’Abidjan. Plus grave, ils s’en prenaient aux chauffeurs de taxis compteurs qui osaient braver les barrages pour se substituer aux minicars. Au moins deux parmi ces chauffeurs auraient été brutalisés par la bande qui avaient pris position au niveau du carrefour du village d’Abatta. Les premiers éléments des Forces de l’ordre ont dû rebrousser chemin. En tout cas, pendant des heures, la ville de Bingerville est restée coupée d’Abidjan. Peu après 11h, après la descente d’un impressionnant détachement de gendarmes et de policiers, appuyé par des éléments de forces impartiales de l’Onuci, la ville était à nouveau accessible, mais seulement aux particuliers et taxis-compteurs. Toutefois, Bingerville donnait l’allure d’un champ de bataille avec des morceaux de gravas visibles sur le bitume.
Couvre-feu et comportement imposés
Le foyer des jeunes jouxtant le commissariat et la gendarmerie, camp des Frci, est gardé par des éléments munis d’armes de guerre. Les deux portails qui faisaient office d’entrée et de sortie avaient reçu du renfort. N’empêche ! Les jeunes de Bingerville étaient catégoriques avec ces soldats : « Nous ne voulons plus voir d’éléments Frci au foyer des jeunes que nous leur avons donné. Qu’ils partent de Bingerville. Nous ne pouvons plus accepter que des gens qui sont censés assurer la sécurité des personnes et des biens aient la gâchette facile », a martelé K.L. Pour lui, à l’unanimité, les jeunes ont décidé de ne plus accepter un élément de Frci en treillis. « Désormais, nous ne voulons plus voir des hommes en treillis se promener. La nuit également, nous ne voulons voir aucun élément. Nous allons imposer un couvre-feu chez nous afin que cessent ces humiliations injustifiées de personnes qui ne demandent qu’à vivre dans la tranquillité et la paix », nous a-t-il prévenu. Quant à l’apprenti qui a tenté de soutirer trois cent mille (300.000) francs Cfa des poches de Bansé Antoine agonisant, au moment de son évacuation, il a été pris en possession de cent mille (100.000) francs Cfa. Il est actuellement placé en garde à vue par les Forces de l’ordre. La brigade de gendarmerie de Bingerville à qui l’affaire a été confiée, continue de jouer les bons offices afin que la paix et l’entente reviennent entre les Frci et les jeunes en colère. Au moment où nous mettions sous presse, les minicars n’avaient pas encore repris le travail. Il faut rappeler que le lundi 10 octobre 2011, peu après 17h, cinq éléments de Frci basés à Bingerville ont fait irruption au « bandjidrôme » (lieu de jeu de poker) non loin du marché. L’altercation qui s’en est suivie a causé la mort par balles de Bansé Antoine et de Yao Kouassi Gérald, quand Kessié Beugré Michel blessé a été évacué dans un centre de santé.
M’BRA Konan
Couvre-feu et comportement imposés
Le foyer des jeunes jouxtant le commissariat et la gendarmerie, camp des Frci, est gardé par des éléments munis d’armes de guerre. Les deux portails qui faisaient office d’entrée et de sortie avaient reçu du renfort. N’empêche ! Les jeunes de Bingerville étaient catégoriques avec ces soldats : « Nous ne voulons plus voir d’éléments Frci au foyer des jeunes que nous leur avons donné. Qu’ils partent de Bingerville. Nous ne pouvons plus accepter que des gens qui sont censés assurer la sécurité des personnes et des biens aient la gâchette facile », a martelé K.L. Pour lui, à l’unanimité, les jeunes ont décidé de ne plus accepter un élément de Frci en treillis. « Désormais, nous ne voulons plus voir des hommes en treillis se promener. La nuit également, nous ne voulons voir aucun élément. Nous allons imposer un couvre-feu chez nous afin que cessent ces humiliations injustifiées de personnes qui ne demandent qu’à vivre dans la tranquillité et la paix », nous a-t-il prévenu. Quant à l’apprenti qui a tenté de soutirer trois cent mille (300.000) francs Cfa des poches de Bansé Antoine agonisant, au moment de son évacuation, il a été pris en possession de cent mille (100.000) francs Cfa. Il est actuellement placé en garde à vue par les Forces de l’ordre. La brigade de gendarmerie de Bingerville à qui l’affaire a été confiée, continue de jouer les bons offices afin que la paix et l’entente reviennent entre les Frci et les jeunes en colère. Au moment où nous mettions sous presse, les minicars n’avaient pas encore repris le travail. Il faut rappeler que le lundi 10 octobre 2011, peu après 17h, cinq éléments de Frci basés à Bingerville ont fait irruption au « bandjidrôme » (lieu de jeu de poker) non loin du marché. L’altercation qui s’en est suivie a causé la mort par balles de Bansé Antoine et de Yao Kouassi Gérald, quand Kessié Beugré Michel blessé a été évacué dans un centre de santé.
M’BRA Konan