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Économie Publié le mercredi 12 octobre 2011 | L’expression

Réforme de la filière café-cacao: L’Etat récupère 45 milliards de FCFA par an

© L’expression
La Côte d`Ivoire reprend ses exportations de cacao
Le rouleau compresseur déroulé par le Président Alassane Ouattara pour redorer l’image de la filière café-cacao n’épargne aucun secteur. Après l’audit qui a dévoilé d’importants détournements dans les structures satellitaires (FDPCC, FRCI etc…) , l’Etat ivoirien vient de mettre au Dus (Droit unique sortie) concédé durant des années aux entreprises de transformation du cacao. C’est-à-dire la taxe payée par l’exportateur de cacao (transformateur ou pas) lorsque les fèves ou les produits sont exportés. La décision qui a été communiquée aux acteurs a été saluée par nombres d’ivoiriens restés hostiles à la mesure. En effet, les transformateurs de cacao, Cargill, ADM, Barry (95% du volume transformé) bénéficiant depuis 1991 d’une convention de subvention de l’Etat de Côte d’Ivoire pour la transformation des fèves de cacao en produits semi finis tel que la liqueur et le beurre (55FCFA pour le premier et 92FCFA pour le second). Cette concession coûtait 45 milliards par an à l’Etat et au contribuable ivoirien. Pour comprendre les tenants et aboutissants de cette situation, il faut remonter en 1990. En effet, face à la pression des institutions internationales qui réclamaient que la Côte d’Ivoire (premier producteur mondial) transforme une partie de sa production de cacao, l’Etat a dû prendre des mesures urgentes. Le Président Alassane Ouattara était alors Premier Ministre. Ainsi, la décision d’encourager les investisseurs internationaux à investissements lourds et favoriser le transfert de compétence.

Réorienter les fonds dans la filière

Ainsi, Cargill, ADM, Barry Callebaut devaient bénéficier d’une remise du Dus pour une période de cinq ans. Cela devait porter sur la petite campagne qui est mauvaise qualité par rapport à la grande campagne, permettant d’avoir du cacao de bonne qualité sur le marché. Mais dans les faits, cela s’est avéré difficile et le départ de Ouattara des affaires n’a fait qu’empirer la situation. Les pouvoirs qui se sont succédé n’ont pas jugé important de revisiter les termes du contrat. La suppression Dus répond à plusieurs constats, à en croire le rapport de la décision. La création d’emplois devait générer la concession n’a pas suivi. Seulement 100 personnes sont employées dans les entreprises de transformation. Le transfert de savoir dont les ivoiriens auraient dû bénéficier a été quasiment nul. Etant entendu que les expatriés sont à la tête des entreprises. En mettant fin à l’annulation du Dus, le gouvernement, soulignent les opérateurs ivoiriens, met fin à un gaspillage. Et il se donne les moyens d’améliorer les conditions des paysans avec les 45 milliards de FCFA qui seront récupérés chaque année.
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