Lenteur dans leur intégration à la Fonction publique : Les enseignants volontaires menacent

Les enseignants volontaires, réunis au sein du Syndicat national des enseignants volontaires de Côte d’Ivoire (Synev-ci), ne sont pas contents de la négligence affichée par les autorités actuelles quant au dossier de leur intégration effective à la Fonction publique. Tel que cela leur a été promis, après les lourds sacrifices qu’ils ont consentis, au Nord comme au Sud du pays, pour sauver l’école ivoirienne, en bravant tous les dangers, en pleine crise. Ils l’ont fait savoir récemment au cours d’une conférence de presse que le secrétaire général de se syndicat, Koffi N’Da, a animée à cet effet, à la salle des mariages de la mairie d’Abobo. Le conférencier, qui a souligné le contexte de crise dans lequel les enseignants volontaires sont intervenus pour sauver l’école en Côte d’Ivoire, a rappelé qu’en 2009, les autorités d’alors, les ex-rebelles et les ministères concernés, à savoir ceux de l’Education nationale et de la Fonction publique se sont officiellement engagés à régler en totalité la question de leur intégration à la Fonction publique. C’est ainsi que les enseignants volontaires qui remplissent les conditions ont déposé, en bonne et due forme, les dossiers qui leur ont été demandés au ministère de l’Education nationale qui devrait les transmettre à la Fonction publique. Mais, hélas, a déploré Koffi N’Da, les choses trainent et l’affichage des listes de nombreux postulants à la Fonction publique accuse un sérieux retard, alors que la rentée scolaire 2011-2012 se dessine. Plus grave, a-t-il révélé, «des listes se sont volatilisées entre les deux ministères». Aussi a-t-il demandé aux ministres Kandia Camara et Gnamien Konan à charge du dossier de faire en sorte que leurs doléances soient satisfaites, dans les meilleurs délais, avant la prochaine rentrée. A savoir, «procéder au transfert des listes retardataires et des omis au ministère de la Fonction publique pour qu’elles soient traitées et affichées le plus tôt possible ; résoudre, sans délai, le problème des numéros matricules des affectés; proscrire tout recrutement exceptionnel d’enseignants du primaire et du secondaire à la Fonction publique pour l’année prochaine, afin de donner le maximum de chance aux volontaires retardataires des zones sud et ex-Cno». Par ailleurs, le conférencier et ses camarades ont insisté sur le fait que les enseignants bénévoles ne sont pas seulement que du Nord. Et que ceux de la partie Sud du pays doivent bénéficier de la même attention et du même traitement, dans le cadre de leur intégration à la Fonction publique. Sinon : «Une chose est sûre, l’année scolaire 2011-2012 sera très mouvementée si le ministre de tutelle refuse toute négociation et tout compromis», ont averti les enseignants volontaires des zones ex-Cno et Sud qui ont pris d’assaut, ce jour, la mairie d’Abobo. K.K.M