Un nouveau visage du pays se dessine à mesure que le nouveau pouvoir exécute les actions qu’il a prévues. Les transformations ainsi opérées laissent transparaître la touche que le régime a promise aux Ivoiriens.
Après son investiture, le 21 mai dernier, à Yamoussoukro, le nouveau président ivoirien et le gouvernement, qu’il va former le 1er juin, sont sous les phares des observateurs. Ils attendent de voir ce que sera la touche qu’Alassane Ouattara a promis d’apporter à la Côte d’Ivoire, au lendemain de la crise post-électorale qui l’a frappée. Au constat, la « nouvelle ère » qu’il a annoncée se profile à travers des actes qui parlent d’eux-mêmes. De façon générale, ces actes s’inscrivent dans la consolidation de l’Etat de droit et du rassemblement des Ivoiriens. Pour la mise en œuvre du programme qu’Alassane Ouattara appelle « le vivre ensemble ». Cet idéal a motivé en lui la première visite officielle au Ghana, du 6 au 7 octobre dernier, depuis son accession au pouvoir. Au pays de John Atta Mills, Alassane Ouattara a exhorté les exilés ivoiriens à renter au pays. Mais il s’est aussi engagé avec les autorités ghanéennes à mettre tout en œuvre pour permettre à ces réfugiés de retourner effectivement en Côte d’Ivoire. Le voyage du Ghana n’est qu’une suite de la série d’actions que le président a initiées. Car, le 28 septembre dernier, il a installé, à Yamoussoukro, la Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr), a chargée de réconcilier les Ivoiriens. Mais, le président n’avait pas attendu d’implanter une telle structure pour témoigner le désir du vivre ensemble. En effet, au lendemain de la formation du gouvernement, il a invité les partisans de Laurent Gbagbo à prendre leur place à ses côtés, pour qu’ensemble, ils reconstruisent le pays. Ces derniers avaient boudé la main tendue du chef de l’Etat en exigeant leurs « conditions ». Cependant, ils apprécient l’ouverture d’un « dialogue républicain » avec le président Ouattara, depuis le 29 septembre que celui-ci a reçu en audience la direction intérimaire du Front populaire ivoirien (Fpi) et celle du Congrès national pour la résistance et la démocratie (Cnrd). Outre la réconciliation, le rétablissement de la sécurité tient à cœur aux nouveaux gouvernants. Cette préoccupation a vu la redynamisation de l’armée, entre-temps rebaptisée Forces républicaines de Côte d’Ivoire. L’outil de défense a fait peau neuve, avec la nomination de nouveaux chefs, la création de nouvelles unités (la force spéciale, par exemple), après sa réunification préconisée par l’Accord politique de Ouagadougou (Apo). Toujours au niveau des institutions, l’idée a été de faire émerger l’Ivoirien nouveau. Ceci a valu au gouvernement de s’imposer des directives. On a vu les 36 ministres d’Alassane Ouattara se doter d’une charte d’éthique. Véritable boussole de gouvernance, elle devrait permettre de promouvoir les valeurs sociales de rigueur, d’abnégation et d’intégrité. Ce sont ces vertus que le chef de l’Etat a aussi voulu expérimenter ailleurs en procédant à des changements à la tête de certaines institutions. Gouverner sans faire deux poids-deux mesures, telle est l’autre préoccupation qui a amené à activer la justice dans le cadre des enquêtes post-crise. A la demande du pouvoir, la justice nationale et internationale (la Cour pénale internationale) cherche à situer les responsabilités dans les crimes présumés, commis pendant la crise post-électorale.
Bidi Ignace
Après son investiture, le 21 mai dernier, à Yamoussoukro, le nouveau président ivoirien et le gouvernement, qu’il va former le 1er juin, sont sous les phares des observateurs. Ils attendent de voir ce que sera la touche qu’Alassane Ouattara a promis d’apporter à la Côte d’Ivoire, au lendemain de la crise post-électorale qui l’a frappée. Au constat, la « nouvelle ère » qu’il a annoncée se profile à travers des actes qui parlent d’eux-mêmes. De façon générale, ces actes s’inscrivent dans la consolidation de l’Etat de droit et du rassemblement des Ivoiriens. Pour la mise en œuvre du programme qu’Alassane Ouattara appelle « le vivre ensemble ». Cet idéal a motivé en lui la première visite officielle au Ghana, du 6 au 7 octobre dernier, depuis son accession au pouvoir. Au pays de John Atta Mills, Alassane Ouattara a exhorté les exilés ivoiriens à renter au pays. Mais il s’est aussi engagé avec les autorités ghanéennes à mettre tout en œuvre pour permettre à ces réfugiés de retourner effectivement en Côte d’Ivoire. Le voyage du Ghana n’est qu’une suite de la série d’actions que le président a initiées. Car, le 28 septembre dernier, il a installé, à Yamoussoukro, la Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr), a chargée de réconcilier les Ivoiriens. Mais, le président n’avait pas attendu d’implanter une telle structure pour témoigner le désir du vivre ensemble. En effet, au lendemain de la formation du gouvernement, il a invité les partisans de Laurent Gbagbo à prendre leur place à ses côtés, pour qu’ensemble, ils reconstruisent le pays. Ces derniers avaient boudé la main tendue du chef de l’Etat en exigeant leurs « conditions ». Cependant, ils apprécient l’ouverture d’un « dialogue républicain » avec le président Ouattara, depuis le 29 septembre que celui-ci a reçu en audience la direction intérimaire du Front populaire ivoirien (Fpi) et celle du Congrès national pour la résistance et la démocratie (Cnrd). Outre la réconciliation, le rétablissement de la sécurité tient à cœur aux nouveaux gouvernants. Cette préoccupation a vu la redynamisation de l’armée, entre-temps rebaptisée Forces républicaines de Côte d’Ivoire. L’outil de défense a fait peau neuve, avec la nomination de nouveaux chefs, la création de nouvelles unités (la force spéciale, par exemple), après sa réunification préconisée par l’Accord politique de Ouagadougou (Apo). Toujours au niveau des institutions, l’idée a été de faire émerger l’Ivoirien nouveau. Ceci a valu au gouvernement de s’imposer des directives. On a vu les 36 ministres d’Alassane Ouattara se doter d’une charte d’éthique. Véritable boussole de gouvernance, elle devrait permettre de promouvoir les valeurs sociales de rigueur, d’abnégation et d’intégrité. Ce sont ces vertus que le chef de l’Etat a aussi voulu expérimenter ailleurs en procédant à des changements à la tête de certaines institutions. Gouverner sans faire deux poids-deux mesures, telle est l’autre préoccupation qui a amené à activer la justice dans le cadre des enquêtes post-crise. A la demande du pouvoir, la justice nationale et internationale (la Cour pénale internationale) cherche à situer les responsabilités dans les crimes présumés, commis pendant la crise post-électorale.
Bidi Ignace