Jamais un tour qualificatif pour les phases finales de la CAN n'avait donné autant de surprises depuis la création de cette compétition en 1957. Depuis la fin des éliminatoires pour la CAN 2012, la stupéfaction de l'élimination de certaines grandes équipes africaines alimente les causeries sur le continent et au-delà. En effet, le ballon va rouler du Gabon en Guinée Equatoriale sans les Pharaons d'Egypte, les Lions indomptables du Cameroun, les Super Eagles du Nigeria et les Fennecs d'Algérie. Pour ne citer que ces quatre nations qui comptent 13 sacres. De quoi étonner plus d'un observateur. Mais le plus bruissant dans cette donne est la qualité et le grade de ceux qui ont ravi la place aux septuples champions égyptiens (1957, 1959, 1986, 1998, 2006, 2008 et 2010), quadruples champions camerounais (1984, 1988, 2000 et 2002), aux doubles vainqueurs nigérians (1980 et 1994) et à l'Algérie vainqueur en 1990. Qu'est-ce qui a pu bien faire chuter ces cadors ? Face à cette interrogation, des spécialistes se perdent en conjoncture. L'Egypte, en fin de cycle, n'a pas réussi à négocier sa mutation convenablement. Aujourd'hui, la génération des Ahmed Hassan, Treka, Osni et autres ont rangé les crampons. Les jeunes Pharaons appelés à la rescousse manquent d'expérience. A cela s'ajoute la difficile situation sociopolitique qui a secoué ce grand pays, on peut expliquer cette humiliante élimination des hommes du Nil.
Le Cameroun peut avoir une explication différente. Quadruple vainqueur de cette compétition, le Cameroun, depuis quelques années, était en perte de vitesse. Battu en finale en 2008 par l'Egypte, les Lions indomptables sont partis decrescendo. Une qualification difficile pour la CAN angolaise n'a fait que mettre en lumière la gestion chaotique de l'équipe nationale camerounaise. Les crises succédant aux crises avec son corolaire de changement d'entraîneurs tout azimut, le Cameroun a fini par se fragiliser. Et ce qui devait arriver arriva. Samuel Eto'o, le joueur le plus cher payé de la planète, ne sera pas au grand rendez-vous de 2012 chez les voisins Gabonais ou Equato-guinéens. Le grand Nigeria n'arrive toujours pas à sortir de ses contradictions internes. La formation et les bonnes performances en compétitions de jeunes ne parviennent pas à mettre sur pied une grande équipe comme celle des années 90. Les conflits internes et le manque de professionnalisme coûtent aujourd'hui au géant africain son absence à la prochaine CAN. Laissant le pouvoir ainsi aux mains de pays sans grade sur l'échiquier continental.
Trois bleus à la CAN
Assurément la présence du Botswana, du Niger et de la Libye constitue une véritable révolution dans le football africain. Car jamais ces trois pays n'étaient parvenus à se qualifier pour une phase finale de coupe d'Afrique des nations. Et depuis quelques jours c'est chose faite. Ce sont bien ces trois promus qui seront bien la curiosité là où étaient attendus le Cameroun, l'Egypte, le Nigeria ou l'Algérie.
Le petit Botswana disputera bien sa première CAN. Mieux, les Zèbres ne doivent rien à personne. Logés dans la poule K avec la Tunisie, le Togo et le Tchad, Stanley Tshosane et ses poulains se sont débarrassés de tout complexe pour accrocher la deuxième place qualificative avant terme.
Comme le Botswana, le Niger goûtera bien à sa première CAN au Gabon ou en Guinée-Equatoriale. Le Mena est passé par le trou d'une aiguille dans un groupe G où il partageait la première place avec l'Afrique du Sud et la Sierra-Leone. Loin devant la décevante formation égyptienne.
Malgré une crise qui fait rage en Libye depuis le début de l'année, l'équipe nationale a réussi à s'offrir, pour la troisième fois, le ticket pour la CAN 2012. Elle vient grossir ainsi les rangs des nations qui retrouvent la grande messe du football africain. Ce sont le Sénégal, la Guinée, le Maroc et le Soudan. Ces formations tenteront de s'imposer face aux anciens qui font figures de favoris comme la Côte d'Ivoire, le Ghana, la Tunisie et la Zambie.
Voila qui ne manquera pas de donner un goût particulier à cette CAN qui se déroule concomitamment dans deux pays du ventre de l'Afrique.
KL
Le Cameroun peut avoir une explication différente. Quadruple vainqueur de cette compétition, le Cameroun, depuis quelques années, était en perte de vitesse. Battu en finale en 2008 par l'Egypte, les Lions indomptables sont partis decrescendo. Une qualification difficile pour la CAN angolaise n'a fait que mettre en lumière la gestion chaotique de l'équipe nationale camerounaise. Les crises succédant aux crises avec son corolaire de changement d'entraîneurs tout azimut, le Cameroun a fini par se fragiliser. Et ce qui devait arriver arriva. Samuel Eto'o, le joueur le plus cher payé de la planète, ne sera pas au grand rendez-vous de 2012 chez les voisins Gabonais ou Equato-guinéens. Le grand Nigeria n'arrive toujours pas à sortir de ses contradictions internes. La formation et les bonnes performances en compétitions de jeunes ne parviennent pas à mettre sur pied une grande équipe comme celle des années 90. Les conflits internes et le manque de professionnalisme coûtent aujourd'hui au géant africain son absence à la prochaine CAN. Laissant le pouvoir ainsi aux mains de pays sans grade sur l'échiquier continental.
Trois bleus à la CAN
Assurément la présence du Botswana, du Niger et de la Libye constitue une véritable révolution dans le football africain. Car jamais ces trois pays n'étaient parvenus à se qualifier pour une phase finale de coupe d'Afrique des nations. Et depuis quelques jours c'est chose faite. Ce sont bien ces trois promus qui seront bien la curiosité là où étaient attendus le Cameroun, l'Egypte, le Nigeria ou l'Algérie.
Le petit Botswana disputera bien sa première CAN. Mieux, les Zèbres ne doivent rien à personne. Logés dans la poule K avec la Tunisie, le Togo et le Tchad, Stanley Tshosane et ses poulains se sont débarrassés de tout complexe pour accrocher la deuxième place qualificative avant terme.
Comme le Botswana, le Niger goûtera bien à sa première CAN au Gabon ou en Guinée-Equatoriale. Le Mena est passé par le trou d'une aiguille dans un groupe G où il partageait la première place avec l'Afrique du Sud et la Sierra-Leone. Loin devant la décevante formation égyptienne.
Malgré une crise qui fait rage en Libye depuis le début de l'année, l'équipe nationale a réussi à s'offrir, pour la troisième fois, le ticket pour la CAN 2012. Elle vient grossir ainsi les rangs des nations qui retrouvent la grande messe du football africain. Ce sont le Sénégal, la Guinée, le Maroc et le Soudan. Ces formations tenteront de s'imposer face aux anciens qui font figures de favoris comme la Côte d'Ivoire, le Ghana, la Tunisie et la Zambie.
Voila qui ne manquera pas de donner un goût particulier à cette CAN qui se déroule concomitamment dans deux pays du ventre de l'Afrique.
KL
