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Société Publié le mercredi 26 octobre 2011 | Le Nouveau Navire

Interview exclusive - Alain Michel Luvambano (secrétaire général de l`OMAOC) : “Nous venons pour redorer le blason de L`OMAOC…”

Le tout nouveau secrétaire général de l`Organisation maritime de l`Afrique de l`ouest et du centre a pris fonction le 17 octobre dernier. Dans cette interview, Alain Michel Luvambano parle de ses grands projets à la tête de cette institution.

Monsieur le secrétaire général, présentez vous aux lecteurs du Nouveau Navire.

Je m`appelle Alain Michel Luvambano, je suis originaire de la république d`Angola, technicien du milieu des transports de la marine marchande depuis douze ans. De formation maritimiste, diplômé en Droit des transports de l`université de Marseille, J`ai dirigé le cabinet juridique du ministère des transports de l`Angola et le conseil angolais des chargeurs pendants sept ans. Ensuite, je suis reparti diriger la direction de la coopération internationale du ministère des transports de l`Angola pendant sept ans avant que le gouvernement de l`Angola ait bien voulu poser ma candidature au poste de secrétaire général de l`OMAOC, où j`ai été élu le 9 août 2011 et prêter serment le 17 Octobre 2011 à Abidjan

Vous êtes le quatrième secrétaire général qui a prêté serment à la tête de cette institution panafricaine. Comment avez-vous trouvé cette institution ?

Nous avons trouvé l`organisation dans des conditions que tous les ivoiriens connaissent. C`est-à-dire dans des conditions difficiles. Mais, je voudrais dire que je travaille avec l`OMAOC de loin depuis les années 2000, lorsque j`ai commencé à fréquenter les organes et travailler pour la coopération internationale au ministère des transports de l`Angola. Je suis passé par la présentation de ma candidature à l`UCCA en 2002 et puis à l`OMAOC où j`ai eu une prime pour ces travaux en 2008 parce que l`Angola a été président de l`OMAOC pendant quatre ans. L`interface OMAOC - Angola était donc moi une expérience. Pour dire que je connais l`organisation depuis longtemps avant de venir siéger. Mais comme vous le savez, toutes les organisations internationales traversent des difficultés financières en ce moment, or l`OMAOC ne vit que par les cotisations de ces 25 pays membres alors qu`une bonne partie des pays membres n`honorent plus ces engagements. Donc, j`ai trouvé la maison presqu`en agonie par la faute de la non cotisation de certains pays membres. Mais comme nous avons l`appui du pays siège (la Côte d`Ivoire), nous pensons que nous allons remettre les choses dans l`ordre. Je tiens à remercier le ministre ivoirien des transports qui, depuis notre arrivée, n`a cessé de nous aider dans l`accomplissement de notre mission. Vous nous donnez l`occasion de lancer un appel pressant aux pays membres afin qu`ils honorent leur engagement vis-à-vis de l`organisation.

Malgré les difficultés dont vous étiez informé de loin, vous avez décidé tout de même de diriger l`institution. Cela veut dire que vous avez un défi à relever ?

Nous avons pris cette décision parce que l`Angola est d`abord un pays maritimiste. Nous avons 1,240 000 millions km de frontière dont 600 000 km de frontière maritime. Et puisque l`Angola a été président de cette institution pendant quatre ans, nous avons décidé de faire redémarrer l`OMAOC, reprendre l`esprit de 1975 lorsque le président Houphouët Boigny a décidé de créer cette organisation pour défendre les intérêts des transporteurs maritimes et des chaines de transports maritimes de l`Afrique. En un mot, nous sommes là pour redorer le blason de l`OMAOC, aller de l`avant afin que les 25 pays qui la composent se défendent mieux de tout ce qu`il y a comme contrainte au niveau du transport maritime.

Quels sont les grands axes de votre mandat ?

D`abord nous avons nos cinq chantiers que mon prédécesseur a mis sur place et qu`il faille maintenant concrétiser. C`est la raison pour laquelle j`ai pris comme thème lors de ma première rencontre avec les organes spécialisés : coopération +concrétisation = OMAOC des temps nouveaux. Nous voulons achever ce que nous appelons les cinq chantiers qu`on a eus notamment la sécurité maritime, le projet des gardes - côtes, la formation de l`homme nouveau. Il nous faut achever forcement tous ces chantiers et penser à d`autres choses ; car le monde maritime a beaucoup de choses qu`il faut mettre en place.


Avec tous ces projets que vous venez d`énumérer quelle sera l`urgence pour vous ?

Le grand projet majeur de l`OMAOC est le réseau des gardes - côtes qu`on a essayé de rétablir et qu`on mettra en place de la Mauritanie à l`Angola. Pour ce faire, nous avons quatre zones. La concrétisation de ce projet est très important pour nous, surtout que près de chez nous, il y a la Somalie où la piraterie bat son plein. Nous allons donc travailler sur ça pour voir si nous pouvons éradiquer ce mal au niveau de l`Afrique. Aujourd`hui, c`est la Somalie et demain ? D`ailleurs nous avons mené une expertise pour savoir pourquoi la piraterie en Somalie. Nous voulons voir clair la dessus.


Sur le plan de la coopération, que comptez- vous faire pour donner à l`OMAOC une grande audience internationale ?

L`OMAOC est d`abord une organisation sous régionale qui est très bien connue de l`Afrique de l`ouest et du centre. Au niveau international, nous avons mis en place un bureau de l`OMAOC à Londres qui est représenté par ma collègue madame Rosa SUBRINO et qui coordonne donc nos activités au sein de l`Organisation Maritime Internationale (OMI). Ceci dit, nous sommes donc reconnus en tant qu`observateurs à l`OMI grâce à ce bureau. Il nous faudra peut être une petite agressivité au niveau international par des rencontres ; des séminaires, des colloques.

Interview réalisée par Edmond KOUADIO
gnakouadjokouame@yahoo.fr
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