Tel est un coup de massue, la nouvelle leur est tombée sur la tête. Hier, des fondateurs d'établissements secondaires privés ont eu la désagréable surprise d'apprendre la cessation des activités de leurs écoles. Une décision à eux signifiée, via un courrier (en fait un avis de fermeture), par le SAPEP (Service Autonome de Promotion de l'Enseignement privé). Motif : ils ne détiennent que le code provisoire, pas donc l'autorisation pour fonctionner. Aussitôt la « sentence » tombée, un collectif de fondateurs s'est rendu, toujours hier, en fin d'après-midi dans nos locaux, à Marcory-Biétry. « Nous sommes venus faire un plaidoyer auprès de Mme le ministre (ndlr : Kandia Camara) et du Chef de l'Etat, pour qu'ils nous accordent cette année scolaire qui vient de débuter, afin que nous puissions faire nos documents administratifs », ont-ils clamé en chœur. Leur situation est d'autant plus difficile que cette mesure intervient 48h après la rentrée scolaire. « Nous avons déjà fait des inscriptions. Certains d'entre nous ont même signé des contrats avec des enseignants, d'autres ont pris des engagements avec des fournisseurs», ont-ils ajouté, avec une pointe de désarroi. Selon eux, avec la fermeture de leurs établissements, c'est plus de 5millions de travailleurs (enseignants, éducateurs, techniciens) qui seront à la rue. C'est pourquoi, ils en appellent vivement à l'indulgence de la tutelle, pour que leurs établissements puissent fonctionner. «Nous ferons toutes les démarches pour avoir nos autorisations définitives », ont-ils promis.
Y.S
Y.S