Les ‘’titrologues’’ ont pu découvrir hier vendredi 28 octobre 2011 un nouveau-né sur le tabloïd. Les lecteurs, eux, ont pu se rendre compte du style avec lequel se déchaîne L’Eléphant. Lui qui «sauvegarde tout en lieu sûr» – son esprit – se veut «Ni proche de celui-ci … Encore moins de celui-là». Le journaliste Antoine Assalé Tiémoko qui en est le directeur général et coiffé du titre de gérant, offre une version ivoirienne de Le Canard enchaîné, un journal satirique français – dans le fond et la forme. Dans la forme (mise en forme), Le Canard enchaîné version ivoirienne s’attribue cinq (5) colonnes quand son aîné offre sept colonnes. Dans le fond, pas de parapluie pour les ‘’intouchables’’. Tout le monde en a pour sa ‘’bêtise’’ et sa mauvaise tenue ou son égard envers autrui et le peuple. Et le lecteur (le peuple) est même amené à contribuer – par des questions qu’il se pose – à l’animation de l’hebdomadaire à travers ‘’La question de la semaine’’ et ‘’Devinette’’. Ainsi dans Devinette 2 et 3, le lecteur qui s’interroge sur l’identité de ce ministre à qui «Ouattara a interdit de remettre les pieds dans une boîte de nuit tant qu’il sera au gouvernement», n’en croit pas ses oreilles quand un autre ministre «promet en petit comité qu’il battra campagne pour les législatives en s’appuyant sur le tribalisme». Du président de la République au citoyen lambda, les gaffes des uns et des autres sont captées par les grandes oreilles de L’Eléphant et traitées avec soin dans les colonnes de l’hebdomadaire. Dans un style inspiré «Sarko m’a tué » des journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme, l’on peut lire «Zasso m’a tué», une relance de l’affaire des pourcentages des partis politiques au lendemain de l’élection présidentielle 2010. Cependant, dans ‘’Le P’tit livre d’Akissi Jeannette’’, parlant de son Chou Allagnissan (Alassane Ouattara), Jeannette prend la plume et énumère certains sujets portant sur Allagnissan et évoque ses pensées. Elle confie d’ailleurs qu’elle évite désormais, par prudence, de se retrouver dans la même salle que le ministre de la Culture depuis sa prise de parole à la finale de Miss Côte d’Ivoire, à Yamoussoukro. Une prestation qui, pourtant, permettra au ministre Maurice Bandama d’occuper dans les colonnes de L’Eléphant se déchaîne, le haut du podium du Concours de la flatterie 2011. Il est poursuivi par le maire de Yamoussoukro Gnrangbé Jean et Akoun Laurent. L’hebdomadaire a ainsi décidé à sa manière de classer (p3) les autorités ivoiriennes sans toutefois manquer d’attirer l’attention (p8) «l’autosatisfaction à modérer». Au titre des rubriques, l’on note L’Eléphant se déchaîne, dans la presse déchaînée, Cogito ergo Eléphant, Barrissements, Trompette, Sagesse d’Eléphant, Coup de marteau et Focus. Le dessin de presse trouve une place remarquée. D’un trait d’humour qui caractérise les plumes, l’hebdomadaire dans «Une mémoire d’Eléphant» rend hommage (p9) à l’humoriste et acteur français Coluche (Michel Gérard Joseph Colucci). Après sa une (N°001) sur les confidences d’un proche de Jacques Anouma au sujet de son départ de la Fif, le prochain portera sur «L’incroyable provocation des cinq femmes ministres de Ouattara».
Koné Saydoo
Koné Saydoo