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Art et Culture Publié le lundi 31 octobre 2011 | Le Patriote

Motus : Cinéma

Le monde des arts ivoiriens est encore en deuil. Il y a une semaine, la comédienne Marie Laure de la série à succès « Ma famille » a tiré sa révérence. Quelques jours auparavant, c’était le célèbre Bagnon de « Comment ça va ? » qui rendait l’âme des suites d’une longue maladie. Assurément, la série ne finit pas de s’arrêter pour nos artistes. Certes, la vie et la mort appartiennent au Décret Divin, cependant il est du devoir des hommes d’aider au soulagement et à la guérison du malade. Dans le cas de Marie Laure, l’opinion a été choquée d’entendre ces propos sans équivoque de Gbi de fer : « elle est partie parce qu’il nous a manqué cent cinquante mille francs pour faire les examens ». Vous avez bien lu ! Il ne s’est pas trouvé dans notre pays, quelqu’un pour débourser cette somme pour espérer guérir la brave comédienne. Pour sûr, le fait n’est pas nouveau ! Les artistes ont toujours été perçus comme « la dernière roue de la charrette ». Celle qui ne sert à rien et dont on ne se souvient que pendant les moments de tourments et de troubles. En effet, l’artiste est porté aux nues, tant qu’il peut nous faire rire et danser, amuser la galerie. Quand il est en cours d’inspiration, en perte totale d’une muse, ou qu’il tombe malade, il est carrément rangé aux oubliettes. Plus personne ne cherche à se souvenir de lui, jusqu’à ce que le pire arrive. En ce moment, on ne manque pas de louanges, de flagorneries et d’éloges à leur endroit. Ainsi va la vie des artistes, toujours à la traîne et à la remorque de la société. Avant Bagnon et Marie Laure, il y a eu Atchori Memel, Wintin Wintin Pierre, Vieux Foulard, Bouffe Tout, Gazékagnon et bien d’autres. La liste n’est pas exhaustive. Elle est longue des tribulations et des errances des artistes, ces âmes continuellement en peine. A coup sûr, dans les jours et les semaines à venir, on viendra faire le panégyrique et la louange des disparus. On dira qu’ils étaient des icônes, des artistes hors-pair et des héros nationaux. On les fera entrer au panthéon de nos grandes figures et on les décorera à titre posthume, « pour services rendus à la nation ». N’importe quoi !
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