Les acteurs de la filière bétail-viande font encore des difficultés pour baisser le prix de la viande. Hier, la réunion préparatoire conjointe sur la structure du prix de la viande entre les premiers cités et les ministères du Commerce et des Ressources animales et halieutiques, qui s'est tenue au ministère du commerce, n'a pas donné de résultats escomptés. A savoir la fixation du nouveau prix de vente du kilogramme de viande. Malgré la baisse considérable des tracasseries et barrages routiers. Selon M. Bakayoko, conseiller technique du ministre du Commerce, une étude, en collaboration avec les différents maillons de la chaîne, a permis de savoir que les faux-frais, qui étaient de 444 500 FCFA depuis la frontière Nord jusqu'à l'abattoir de Port-Bouët, ont « quasiment » disparu. « Après consultation, les faux-frais ont été réduits à leur portion congrue », a précisé M. Bakayoko. Ainsi, le montant du convoyage a été ramené à 100 000 FCFA. Par la suite, le conseiller technique a indiqué qu'une simulation faite sur la base des informations recueillies, a permis de savoir que le kilogramme de la viande pouvait enregistrer une baisse. « Vous nous avez approchés pour nous expliquer les difficultés relatives aux tracasseries routières. L'Etat s'est engagé à réduire les barrages routiers et à faire baisser le montant du convoyage. Maintenant que le Gouvernement a fait sa part, en annulant les faux-frais et en réduisant le nombre de barrages routiers, vous devez aussi faire des efforts pour trouver un compromis en baissant le prix de la viande », a interpellé le ministre Kouassi Adjoumani. Mais les acteurs de la filière, bien que reconnaissant les efforts du Gouvernement concernant le convoyage des bêtes et le ravitaillement des marchés, estiment que d'autres problèmes, tels que le prix d'achat fluctuant des bêtes dans les pays frontaliers, la hausse des frais d'alimentation des bêtes en saison sèche, ou encore les redevances et autres taxes payées au cours du convoyage, demeurent. Le ministre Dagobert Banzio n'a pas voulu se laisser émouvoir par ses propos. « Les obstacles dont vous parliez ont disparu. Si vous le reconnaissez et qu'on est d'accord sur cela, il faut que le consommateur le ressente dans son assiette. Il faut simplement répercuter ces conséquences sur le prix de vente de la viande. S'il le faut, nous irons rencontrer vos partenaires dans les pays voisins pour savoir la mesure à adopter », a lâché Banzio. Les négociations se poursuivront encore aujourd'hui, avec une visite sur le terrain.
Sogona Sidibé
Sogona Sidibé