Une quarantaine de personnes, représentant les pouvoirs publics et le secteur privé ont pris part à la cérémonie de lancement du rapport Doing Business 2012 en Côte d'Ivoire, organisée récemment au bureau de la Banque mondiale à Abidjan. Selon Madani Tall, Directeur des Opérations de la Banque mondiale pour la Côte d'Ivoire, le Bénin, le Togo et le Burkina Faso, le rapport Doing Business comporte des implications fort importantes pour les 183 pays dont les économies sont passées au peigne feigne chaque année par les experts en Environnement des Affaires: " Un pays bien classé en général, cela se traduit par des investissements qui arrivent, un pays bien côté, avec une certaine valeur, alors que les pays mal cotés n'attireront que peu de monde. En général, les gens vont aller voir ailleurs " a-t-il fait savoir. Quant à Lorenzo Bertolini, chargé principal du développement du secteur privé à la Banque mondiale, il s'est appesanti sur les goulots d'étranglement que les autorités ivoiriennes devraient très vite faire disparaitre pour permettre de redresser le classement du pays. "' 167e sur 183, ce n'est pas honorable, c'est le moins qu'on puisse dire. C'est vrai que la Côte d'Ivoire dispose d'un important stock d'infrastructures qui lui permet de rebondir, mais ce stock a subi des dégradations qu'il va falloir renouveler. Une mise à jour est vraiment nécessaire, tout comme le rétablissement de la sécurité, du système judiciaire, la protection du droit de propriété et redonner la confiance aux investisseurs." Les débats qui ont suivi la présentation du rapport ont abondé dans le sens que toutes les entités étatiques et non étatiques devraient jouer, chacune en ce qui la concerne, sa partition pour une Côte d'Ivoire qui gagne, même à peine sortie d'une crise politique aiguë. En cela, le ministre de l'Industrie, Dosso Moussa, qui a pris part à la cérémonie, en compagnie de son homologue de l'Artisanat et des PME, Konaté Sidiki, promet non seulement de lever toutes les barrières, mais aussi de faire de la Côte d'ivoire le numéro un des plus performants. " Les réformes pour faciliter la création d'entreprise, pour la facilitation des agréments à l'investissement, pour mettre en œuvre un tribunal de commerce vont permettre à la Côte d'Ivoire d'être parmi les meilleurs"' a-t-il rassuré.
B.M
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