La promesse 1 million d’emplois sur cinq ans du président Ouattara se met petit à petit en place. La Cgeci (Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire) a décidé d’ouvrir le débat sur l’emploi-jeunes. C’est dans cette optique que s’est tenu les 03 et 04 novembre derniers, à Abidjan, un séminaire sur ‘‘ les Multinationales et l’Emploi des jeunes’’. Après l’ouverture des travaux qui a permis de plancher sur la problématique de cette épineuse question, des recommandations ont été faites pour l’insertion professionnelle des jeunes dans le circuit du travail. Il ressort des conclusions lues par Mme Germaine Yao que des opportunités directes d’emploi sont offertes par les multinationales, cependant, il faille qu’en amont des efforts soient faits pour lever les obstacles. A savoir : Un faible niveau de la qualité des formations ; un manque d’infrastructures de qualité ; un manque de main d’œuvre qualifié avec une absence de compétences comportementales ; l’absence de nouvelles technologies de pointe dans le système éducatif et de formation ; l’absence de dialogue entre les Entreprises Multinationales et les institutions publiques ou privées en charge de la formation et de l’insertion. Le séminaire a donc recommandé, l’adéquation Formation-Emploi, la promotion auprès des Entreprises Multinationales, de mesures fiscales incitant à l’accompagnement des programmes de formation, de recherche scientifique ou à l’embauche des jeunes ou à renforcer lesdites mesures dans l’intérêt bien compris des parties ; la redynamisation avec l’implication des Entreprises Multinationales ou de leurs organisations ou Groupements Professionnels, tous les programmes pertinents de promotion de l’emploi des jeunes tels que le Programme portant sur le développement de l’entreprenariat chez les jeunes ainsi que celui relatif à l’Aide à l’Embauche. Mieux, il faut règlementer en accord avec les partenaires sociaux, le stage en tant que l’une des voies pour une insertion professionnelle efficace des jeunes. Dans son intervention, Bernard N’Doumi, vice-président de la Cgeci a noté la préoccupation de sa structure au sujet de l’Emploi-Jeunes. Il a évoqué le nombre important des jeunes à la recherche d’un stage, d’un premier emploi ou qui, déscolarisés, n’ont pu bénéficier d’une formation qualifiante. Reconnaissant que la formation dispensée aux jeunes s’est éloignée des réalités du milieu professionnel de sorte que les besoins du milieu professionnel sont de plus en plus difficilement couverts alors même qu’en face il y a des diplômés. « L’Emploi-Jeunes est une bombe à retardement à désamorcer», a prévenu N’Doumi. C’est en ce sens qu’il a qualifié d’espoir, ces conclusions qui recommandent l’amélioration de la qualité et de la formation, la professionnalisation de la filière formation, etc. « La promesse de travailler des jeunes ne doit plus être un leurre mais une réalité », a précisé N’Doumi. Pour sa part, Yao Kouamé du Bit (Bureau international du travail) a marqué son soutien à l’initiative de ce séminaire et aux recommandations. Koné Doumouya, Directeur de cabinet du ministre d’Etat, ministre des Affaires sociales et de la Solidarité a salué la tenue de ce séminaire qui est en corrélation avec l’action gouvernementale. A savoir 200 000 emplois par an aux jeunes, soit 1 million d’emplois sur cinq ans. « Les résolutions sont bonnes car cela va dans la droite ligne de la résorption de la question de l’employabilité des jeunes », s’est réjoui le représentant du ministre Gilbert Kafana.
JEA
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