13h57 mn, mairie de Grand Bassam. Après le grand hommage rendu par les conseillers municipaux et les travailleurs, le cercueil du maire Jean-Michel Moulod est porté par les jeunes employés d’Ivosep. Mais tout à coup, un arrêt a fait tanguer des porteurs. « Attention ! » a dit quelqu’un dans la foule. Après quelques secondes, les porteurs ont conduit le cercueil au corbillard qui a mis le cap sur Moossou. Ce phénomène, a expliqué quelqu’un, traduit l’amertume qu’a le maire de quitter le personnel si attachant de la mairie. Ce fait a été précédé des cris poussés par une femme qui, assise dans sa chaise, est tombée en transe. A Moossou, un autre fait étrange s’est produit. Suite à l’escale à la résidence Moulod, le cercueil qui venait d’arriver au grand préau face à l’Eglise Saint Antoine de Padoue, cette fois porté par les fils du village, a commencé à faire des zigzags. Avant d’imposer aux porteurs le parcours contraire à celui que le corbillard venait d’effectuer. En clair, le cercueil est retourné sur ses « pas » jusqu’au domicile du père du défunt. La foule qui suivait criait et saluait cette réaction de Moulod « qui ne pouvait pas partir comme ça sans se manifester », selon une femme. Les porteurs, en difficulté, dirigés par le cercueil jusqu’à la voie principale, ont finalement pris la route de l’Eglise. La messe à laquelle ont pris part de nombreuses personnalités avec à leur tête Mme Henriette Bédié venait d’être retardée d’au moins 40 minutes.
D.S
D.S